All the light we cannot see (Toute la lumière que nous ne pouvons voir) – Anthony Doerr

all the lightJ’avais repéré ce roman il y a un bon moment.  Sur des blogs anglais, je pense.  Puis, il a traîné et je l’ai sorti en voyage.  Pour réaliser à mon retour qu’il avait gagné le Pulitzer.  Quand on parle de timing!

 

C’est donc un beau gros roman bien touffu, avec une construction intéressante et une écriture vraiment particulière.  Des phrases magnifiques en côtoient d’autres d’une simplicité étonnante, parfois même sèches et courtes.  Le roman commence avec des petits papiers qui tombent du ciel de St Malo, des petits papiers qui avisent les habitants de quitter la ville.   C’est le bombardement allié de St-Malo, qui a détruit une grande partie de la ville.  Puis, nous retournons 10 ans auparavant pour rencontrer les deux personnages principaux, Marie-Laure et Werner.  Marie-Laure est aveugle, fille du serrurier du musée d’histoire naturelle, et elle fuit Paris avec son père et un – peut-être – diamant.   Werner est un petit génie orphelin en Allemagne.  Son but : éviter la mine où son père a péri.

 

Bien entendu, ils vont se croiser.  Je ne dirai pas comment.  Mais dans ces courts chapitres (parfois très courts), nous retrouvons la découverte du nazisme à travers des yeux d’enfants, les efforts ordinaires, beaucoup d’amour et d’humanité.  Les personnages ne sont pas parfaits, ils prennent parfois de mauvaises décisions et on sent une réelle réflexion sur le libre-arbitre, les choix et le courage.  Les personnages secondaires, que ce soit le grand-oncle en stress post-traumatique, la petite soeur idéaliste ou la gouvernante qui s’occupe de la jeune fille, m’ont beaucoup plu.  Ils m’ont autant touchée que les personnages principaux.    Mais surtout, surtout, il y a St-Malo, ville que j’ai arpentée avec mon amie Fabienne.  La St-Malo réelle, ou la St-Malo recréée pour Marie-Laure, qui sont tout aussi fantastiques et merveilleuses l’une que l’autre.

 

Certes, il y a certains éléments qui sont un peu « too much ».  Il y a parfois un peu trop de mélo.  Mais j’ai adoré la finale et le sentiment doux-amer qui s’en dégage.  Of course, je ne veux pas trop en dire, mais j’ai aimé la sensation de vacuité, les réponses… et les questions qui n’en auront jamais.   C’est certes un roman à grand déploiement, un roman qui plaira à beaucoup beaucoup de monde et qui est super accessible en plus.

 

Mais moi, je suis fan de ce genre de livre.  Du coup, sans que ce soit un méga coup de coeur, ça a fonctionné!  J’ai beaucoup aimé ces héros à petite échelle.  Ou moins petite.

Les avis de Jérôme, Gambadou, Miss Alfie et Clara

Et si j’étais … – Collectif/Gorjuss

501 ET SI J ETAIS[BD].inddJe l’avoue, cet album, je l’ai lu parce qu’il était grand, bien placé en bibliothèque… et que j’ai aimé l’image sur le dessus, qui me « disait quelque chose » .  Bon, en fouinant, je découvre que ces images sont sur des sacs, des porte-monnaie, des boites… bref, Gorjuss est une marque super connue, derrière laquelle se cache Suzanne Woolcott, illustratrice écossaise.  En fait, je crois que ce livre utilise les diverses illustrations bien connue s de Gorjuss (vous savez, ces petites filles colorées, avec des bas rayés) et y ajoute un texte le thème de « Et si j’étais »…  Si j’étais un livre, une princesse, un arbre…

 

Et sérieusement, malgré le côté commercial de l’album, j’ai beaucoup aimé le lire.  Certes, les images sont magnifiques, mais j’ai vraiment adhéré au texte poétique, qui appelle le rêve et donne envie de croire que tout est possible.   J’ai aimé les images que les auteurs évoquent, j’ai aimé ces souhaits tous plus magiques les uns que les autres… bref, le texte vaut les images.  Et quelle jolie dernière page!

 

En tant qu’orthophoniste, j’avoue que ce contenu est un peu complexe pour mes cocos.   Mais il contient tout plein de verbes au conditionnel, ce qui est génial pour faire du bombardement syntaxique… et donne envie d’utiliser l’idée avec d’autres thèmes, plus abordables pour l’âge et le niveau des enfants avec qui l’on travaille.  Ceci dit, je trouve que l’album est vraiment bien pour développer ce type de phrase chez les enfants!

 

Chouette donc!

logo dimanche jeunesse

27 mai – Véronique Miclette/Anne-Marie Santerre/Marion Provencher

27 maiJ’étais en train de lire un truc sérieux quand ce petit roman, avec une couverture funny, est arrivé dans ma boîte.  En plein jet lag, j’ai quand même reconnu le symbole du Tube londonien.  Ça m’a suffi pour le prendre immédiatement.  Ca et le fait que mon cerveau semble refuser de m’obéir ces jours-ci.

 

On va sortir le morceau tout de suite: ce roman et moi, ça n’a pas fonctionné.  Pourtant, les copines un peu cinglées, Londres, des aventures fofolles, des références à la culture pop… on aurait dit que j’étais spécifiquement le public-cible.  Genre, en tant que personne.  J’ai quand même eu quelques épopées mémorables entres copines à Londres.   Mais rien à faire,  j’ai peiné pour finir cette petite plaquette de 240 pages (surtout qu’on sait dès le début comment ça va finir) et j’ai été super agacée par des tics d’écriture.  On aurait dit que plus je faisais d’efforts pour ne pas m’en soucier, pire c’était.  Bref, rencontre ratée.

 

C’est l’histoire de trois copines qui, à la mi-vingtaine, décident de partir vivre à Londres.  Sophie, Ray (j’ai mis la moitié du livre à l’imaginer comme une fille tellement pour moi, c’est un nom de gars) et Lily (une brune, une rousse et une blonde… impossible de l’oublier) arrivent donc dans un appart assez miteux, avec de grandes ambitions, l’une en journalisme économique (dans un autre pays… pas facile), l’une en archéologie (ou anthropologie… j’ai oublié) et l’autre comme actrice.  On va donc suivre leurs aventures pendant quelques années.  Et puis… ben… c’est ça, en fait.

 

On va commencer par ce qui m’a énervée.   Premièrement, tout est trop FACILE.  Pour toutes.  Je ne vais pas être précise pour ne pas spoiler mais sérieusement, j’ai ouvert de grands yeux à plusieurs moments dans le livre et même dit tout haut « ben oui.  Rien que ça » à une occasion. Et pour que plus de 2 ans passent en 240 pages, vous pouvez vous imaginer  à quel point ça va vite. Deuxièmement?  Ca m’a pris les trois quarts du livre à démêler les trois filles, dont j’ai eu du mal à cerner la personnalité car à part quelques petits points qu’on nous mentionne, je trouvais qu’elle se ressemblaient pas mal.  On nous DIT leur différences, mais je ne les ai pas senties.  En plus, « la blonde », « la brunette », « la rouquine »…  je vous jure, j’ai cessé de compter.  Et « celle-à-qui-je-sers-de-beta-reader » le sait, les répétitions, ça me saute aux yeux, je ne peux pas m’empêcher de les voir.  Imagine quand ça revient des vingtaines de fois.  Déjà que j’avais du mal à démêler les trois filles, il fallait que je me souvienne de leur couleur de cheveux pour savoir qui disait quoi…   Finalement, je ne me suis pas sentie à Londres, à part pour quelques petites références.   Et c’est de ça dont j’avais envie à ce moment précis.

 

Quand même, je retiendrai une belle histoire d’amitié (il y a des histoires d’amour mais elles étaient trop straightforward pour réellement m’intéresser) entre trois filles qui mordent dans la vie à pleine dents.  J’ai aussi aimé les dialogues souvent drôles ainsi que les références.  Parce que je suis fanatique de références.  Et il y en a tout plein.     Malgré mon avis très mitigé, bizarrement, je suis certaine que ce roman va trouver son public.  C’est rythmé et peut-être que les plus jeunes que moi s’y retrouveront davantage.

 

Let’s face it… I’m old!

 

PS: Il faut quand même comprendre un minimum d’anglais pour lire le roman… comme ça se passe à Londres, plusieurs dialogues sont dans cette langue.  Just sayin’…

 

 

Oublier Tian’anmen – Davide Reviati

Oublier tian'anmenJe revenais de Chine.  Je suis tombée sur cette BD.  Of course, je l’ai lue.  Parce que, vous savez, marcher sur la place Tian’anmen, c’est particulier comme expérience.    Très chargé.  Émouvant, même.  C’est qu’on a tout vu.  On a vu l’armée, les chars, les blessés, la déesse de la démocratie, les gens écrasés.   Du coup, quand on y est, on ne peut s’empêcher de revoir, en superposé, ces images du passé qui surgissent parfois près du monument au héros du peuple, du mausolée de Mao ou de sa photo qui surplombe la cité interdite.

 

Si j’ai retrouvé un peu cette impression dans cette BD, j’en ressors mitigée et avec un sentiment d’inachevé, de vide.  Un homme, Dario, se rend en Chine pour retrouver un amour de jeunesse sur cette énorme place et il y erre, passif.  J’ai eu l’impression que ce fil n’était qu’un prétexte pour raconter l’histoire de ce 4 juin (ou 35 mai) 1989 (ou alors de là vient mon impression d’en avoir manqué un bon bout), dans un étrange mélange de faits didactiques et d’images fort poétiques, à l’encre de Chine, qui s’effacent graduellement.   C’est que ce n’est pas un bon sujet, en Chine.  On a fait taire les gens pendant des années.  On a tenté de tout effacer, de diaboliser.  Les événements, les vies brisées, les destins anéantis.   Le côté symbolique m’a plu et porte à réfléchir mais il m’a manqué d’unité, d’une réelle histoire, qui ne me semblait pas « plaquée » là, pour mieux ressentir les événements.

 

Peut-être ma propre marche a-t-elle été simplement plus émouvante et plus personnelle… et celle-ci m’a peut-être empêchée d’apprécier réellement cet album.

Logo Chine

BD-de-la-semaine

RAT A WEEK – Défi des 3000 pages – Suivi

Fonds d'écran de livres de lecture

Hier soir, j’ai vu que Marjorie, de Chroniques Littéraires, organisait un Read-A-Thon cette semaine.  Le but?  Lire 3000 pages.  Et comme je suis un peu bébé quand il s’agit de Read-A-Thons, j’ai décidé de m’inscrire à la dernière minute.   Ce billet sera donc mon billet de suivi cette semaine sachant que :

A)   Je travaille toute la semaine.

B)  Je suis dans Belle du Seigneur de Cohen, qui n’est pas un roman dans lequel nous pouvons faire la course, sous peine de ne pas apprécier.

C)  Pour la première fois depuis genre… août dernier, nous pouvons sortir dehors sans manteau.  Du coup, j’ai juste envie d’être dehooors, de faire du bateau, de marcher… bref, de tout sauf de lire.

Du coup, no way que je lise 3000 pages.   Mais bon but, c’est de lire tous les jours.  C’est pas mal, non?  Qui en est?

 


 

Dimanche soir… je me suis donc forcée à reprendre mon roman (Belle du Seigneur), dans lequel j’ai lu 185 pages.  C’est bien, je le jure!  Mais sérieux, il faut être attentif si on veut vraiment apprécier la langue, et les digressions.  Du coup… 185/3000.  Yep, c’est pas gagné!

Belle du seigneur


Lundi…

Toujours dans Belle du Seigneur.  Je sens que vous allez lire cette phrase toute la semaine!  J’en suis à la page 813.  Il y a des parties qui m’enthousiasment, d’autres qui me lassent un peu… mais c’est quand même fou, ce roman!  A ce rythme-là, si je lis 1000 pages dans la semaine, c’est beau!

313/3000


 

Mardi…

J’ai dépassé la page 1000 de Belle du Seigneur!  Les 50 dernières pages étaient composées d’un long monologue sans point ni virgule ayant pour thèmes « je m’ennuie », « les juifs sont le peuple élu », « je suis fier d’être juif » et plusieurs sous-thématiques dérivées.  J’avoue que c’est la première fois depuis le début du roman où je suis allée voir combien de pages il restait dans le dit monologue, vu que j’ai apprécié cette forme toutes les autres fois.   N’empêche que c’est une écriture carrément virtuose.

Il me reste donc 95 pages.  Je ne sais pas si je continue ce soir où si je prends une BD pour épargner un peu mon cerveau un peu secoué par toutes ces considérations!

Good night!

515/3000


 

Mercredi…

Croyez-le ou non, j’ai terminé Belle du Seigneur.  Ce roman est vraiment fou, fou, fou.  J’ai adoré la balade, même si je conçois que ce n’est pas tout le monde qui va aimer.  Même parmi les gens qui aiment lire.   Bref, c’était bien!  Il me restait donc 95 pages à lire.

Cherry crush

Ensuite, j’ai enchaîné avec un truc totalement dans un autre genre, vu que je ne voulais pas comparer et que j’avais besoin de légèreté.  J’ai donc choisi « Coeur cerise », de Cathy Cassidy, mais en anglais.  C’est du middle grade mais c’est ma foi pas mal du tout, malgré quelques bémols.  Il y a juste moi qui ai vraiment pitié de Honey dans tout ça?

 

886/3000


Jeudi…

En ce jeudi, j’ai oublié ma liseuse au boulot… du coup, j’ai attrapé mes BDs et romans jeunesse, vu que de toute façon, je n’ai plus de cerveau.   Pas à cause du RAT, juste du fou-fou-fou au travail.

Donc!

J’ai lu 360 pages d’albums jeunesse avec « Petits contes illustrés », chez Usborne.

Petits contes illustrés

J’ai aussi lu le tome 3 de Monstroville, publié chez Druide.  J’aime cette série, ça me fait mourir de rire, même si c’est bien bien dégueu.  Les enfants adorent.  140 pages.

Bibliopet

Et finalement, le tome 2 de Bone.  Mon neveu (8 ans… oui, je sais, je suis un gros bébé) l’a eu à son anniversaire et c’est moi qui le lit.  C’est limite honteux!  150 pages de BD donc.

Bone tome 2

650 pages ce soir.  Et mon total…

1526/3000


Vendredi…

Arrivée du boulot claquée (non mais semaine folle, folle, folle), j’ai ouvert le blanc et ressorti mon livre, Marshmallow Skye (Coeur guimauve en français) de Cathy Cassidy.  Du Middle Grade, c’est tout ce que mon cerveau peut supporter et définitivement, cette série qui ne me tentait pas n’est pas mal du tout.    Je l’ai terminé hier… 304 pages de plus au compteur.

marshmallow skye

1832/3000

 


 

Samedi…

Je vais compter en faisant ce billet… mais je pense que je les ai atteintes, les 3000 pages… let’s see.

J’ai donc continué Les filles au chocolat avec Summer’s dream (Coeur Mandarine… j’ai dû vérifier et je cherche encore le lien) que j’ai beaucoup aimé.  Cette série est vraiment bien adaptée pour les jeunes, je trouve.  Par contre je ne pense pas lire le tome  4 de sitôt parce que Coco, la 4e soeur, ne m’intéresse pas des masses.  288 pages, donc.

Summer's dream

 

 

Ensuite, j’ai pris le tome 3 de Bone, que je voulais lire de suite pour pouvoir chroniquer les 3 premiers tomes ensemble.  J’avais ça en tête, faut pas chercher à comprendre la raison, je ne le sais pas moi-même!  J’aime vraiment cette série, mais je me demande si mon neveu-Nathan n’est pas un peu petit pour tout comprendre… Bref, peut-être va-t-il me surprendre!  Un autre 192 pages.

Bone 3

 

 

Si vous me suivez sur Instagram, vous avez vu que j’avais demandé la nouvelle grammaire en tableaux en SP.   Et si vous me connaissez en vrai, vous savez que j’adoooore parler de grammaire.  Surtout après quelques verres.  Du coup, oui, je me suis enfilé 316 pages de grammaire, avec plaisir!  Ne pas se poser de questions sur ma santé mentale, SVP!

grammaire en tableaux

 

 

Ensuite, en fouinant dans mes bibliothèques-à-lire (en fait, je tente de les ranger.  « tenter » est le mot-clé dans cette phrase), j’ai retrouvé un petit roman que ma copine Liliba m’avait offert l’an dernier.  J’ai donc lu avec GRAND plaisir « La femme de l’Allemand » de Marie Sizun.  281 pages, donc.

femme de l'allemand

 

 

Et finalement, comme j’avais dormi tout l’après-midi et que je ne m’endormais pas du tout du tout, j’ai lu l’adaptation manga des Misérables que j’avais eue sur NetGalley.  Pas mal du tout, même si adapter Les Misérables en 337 pages, ce n’est quand même pas évident hein!

Les misérables manga

 

Le total…  3246 pages le samedi soir. 

Du coup, en ce dimanche, je vais genre… écrire des billets!

Et je vais aller voir les billets suivis des autres participants!

Bon dimanche!

All the bright places – Jennifer Niven

All the bright placesJe voulais lire « All the light we cannot see » d’Anthony Doerr.  À la place, j’ai pris « All the bright places » de Jennifer Niven.  Je me demande encore comment j’ai pu confondre les deux, à part que les deux commencent par le mot « All ».  Et qu’il y a un lien à la lumière dans le titre.  Bright, light… en plus, ça rime.  Bref, des fois, je me surprends moi-même.  Mais dans ce cas, ça a été plutôt une bonne surprise parce que je ne crois pas que j’aurais lu ce roman YA sans cette méprise.  Et j’ai finalement beaucoup aimé.

 

C’est donc l’histoire de Théo et de Violet, qui se rencontrent au sommet d’une tour.  Ils avaient tous deux des idées noires en tête et Théo, le weird de l’école, le freak, va donner un coup de main  à Violet, la petite fille parfaite.  Théo est obsédé par la mort.  Il y pense sans cesse.  Et il y a ces période où il n’est plus là, périodes entre lesquelles il tente de tout faire pour rester, pour ne pas se rendormir.  Violet, quant à elle, se remet difficilement de la mort de sa soeur.  En fait, elle ne se remet pas du tout. Elle ne voit rien en avant et n’a qu’une hâte : finir l’année.   Ils vont se rencontrer.  En fait, Theodore l’exubérant, celui qui ose tout, va un peu forcer la chose.   Et ils feront ensemble un projet qui implique de visiter les « natural wonders » de leur état.  Cette quête va leur permettre de se connaître et d’évoluer.  En tant qu’amis mais aussi en tant que personne.

 

Disons-le tout de suite, j’ai beaucoup aimé.  J’ai aimé les dialogues piquants, les références (oui, je sais, des fois, c’est un peu tiré par les cheveux mais je m’en fiche, ça me plaît toujours).  J’ai adoré l’évolution des personnages (surtout Finch… j’aime Finch et sa complexité), j’ai aimé leurs hauts et leurs bas, autant ensemble que séparément.  Car ils sont bien distincts et ne vont pas nécessairement toujours dans la même direction.  Mais surtout, ça m’a donné le goût d’explorer le monde autour de moi, étrangement.  De voir tous ces endroits bizarres.

 

Ce roman traite de maladie mentale, de dépression, de suicide et de pensée suicidaires.  Il faut le savoir.  Il faut savoir aussi qu’il nous fera passer par une foule d’émotions.  Du moins, moi, j’ai été happée dans l’histoire, l’écriture m’a beaucoup plu et j’ai passé un excellent moment.  Bizarrement, je suis pas mal certaine que ce livre va trouver un large public.   C’est un roman fort, touchant, où l’espoir se pointe malgré tout… bref, j’ai beaucoup aimé.  Vraiment.  Une de mes très bonnes lectures YA cette année!

Sorcières Sorcières – 1- Le mystère du jeteur de sorts – Joris Chamblain/Lucile Thibaudier

sorcières sorcièresNon mais quelle jolie couverture!  C’est tout de suite ce que j’ai affirmé haut et fort quand cette jolie bd jeunesse est arrivée par surprise dans ma boîte aux lettres.   Et quelle jolie surprise!  C’est une histoire super mignonne qui plaira sans doute aux petites filles et aux petits garçons adeptes de sorcières, de mystères et de jeteurs de sorts divers et variés.  Et je suis fan des illustrations.  Vraiment.

 

C’est donc l’histoire de deux petites sorcières, Harmonie et Miette.  Miette n’a pas encore de pouvoirs magiques et les grandes sorcières ne sont pas du tout gentilles avec elle, lui jetant des sorts divers et variés.  Un jour, après que les trois vilaines grandes aient transformé Miette en chat, Harmonie les menace de les transformer en citrouille… et c’est un peu ce qui arrive le lendemain matin.  Ce qu’il faut savoir, c’est que le papa des deux soeurs est inventeur de sorts et qu’il travaille la nuit.   Bref, Harmonie est rapidement soupçonnée et va mener l’enquête.

 

J’ai beaucoup ce petit monde où les citrouilles font les messages et où le ménage se fait tout seul.  C’est très cute, l’enquête est adaptée à l’âge des lecteurs et la solution l’est aussi.   J’aurais été accro étant petite.  Et je me répète, mais j’adore les détails les dessins et le côté biscornu de l’univers.  Et j’adoooore l’histoire du balai.

 

Bref, si la série se poursuit, je la lirai avec plaisir et elle arrive au Québec chez Les malins.  J’ai vu aussi que c’était le même scénariste que « Les carnets de Cerise » que j’ai déjà feuilleté et apprécié.  Il va falloir que je lise la série.

logo dimanche jeunesse

La tueuse de dragons – Héloïse Côté

CLa tueuse de dragonse roman-là, on me l’avait vendu en salon du livre.  Fort bien vendu, à part ça.  Auteure québécoise, high fantasy, dragons… tout pour me plaire.  Mais sans doute mes attentes étaient-elles un peu hautes car j’ai juste « bien aimé » et j’ai été un peu déçue à la fois par la simplicité de l’histoire et par les longueurs que j’ai ressenties en cours de lecture.   En effet, j’aime mes univers bien complexes, bien tordus, et dans le cas de ce roman, la mythologie se résume en quelques lignes, l’intrigue est assez prévisible et linéaire… bref, j’ai été déçue.

 

À noter que ma lecture date d’avant mes vacances.  Donc, un bon moment.  Mes impressions risque donc d’être ma foi fort floues et relever davantage du « feeling global » que d’observations réelles et précises.  J’espère que vous me pardonnerez.  Et que vous ne vous fierez pas à mon seul avis car les notes sont quand même très bonnes sur les réseaux sociaux.

 

Nous rencontrons donc Deirdra, tueuse de dragons de son état.  Son but? Tuer des dragons pour gagner des sous et ainsi pouvoir se procurer de la dragonne, drogue qui décuple son courage et lui fait oublier la douleur.   De plus, dans l’univers où elle évolue, les tueurs de dragons sont très mal vus et sont des parias de la société.   Imaginez quand on l’accuse d’avoir tué des devineresses et qu’une prophétie qui le prévoit le bonheur quand la quête des tueurs de dragons sera complétée…

 

Bref, Deirdra trouve ça plutôt improbable et elle va se retrouver en plein milieu des complots politiques de trois royaumes qui se côtoient plus ou moins facilement.   L’armée de l’un de ses royaumes va donc l’utiliser dans l’une de ses quêtes, les dragons vont commencer à se comporter étrangement et les aventures et alliances vont commencer.

 

Ca a l’air bien, non?  Moi, ça me disait bien, en tout cas.  Toutefois, trois royaumes, trois types de dragons, quelques personnages principaux, un passé torturé que l’on devine assez rapidement… il m’a manqué quelque chose.  Je sais, ce n’est pas super argumenté comme avis mais pour une fois, il va falloir faire avec.    C’est bien écrit mais j’avoue avoir bataillé pour passer au travers car je voyais les choses venir de loin.  Comment expliquer… vous voyez, l’impression d’évoluer entre deux lignes parallèles assez étroites?

 

Bref, pas convaincue.

Qui a lu ?  Vous avez aimé?

 

 

Québec en septembre… sera en novembre en 2015!

logo québec en novembre

Oui, des fois, en novembre, ça ressemble à ça dans mes région.  Des fois, pas toujours, heureusement.  Ou pas, vu que novembre, c’est neige fondante, slutch et pluie frette.  Mais bon, l’image est faite à partir d’une photo d’une peinture de mon grand-oncle Angélo Rasmussen, décédé cette année.  La peinture est dans mon salon et je me suis dit que ça me ferait plaisir de la voir sur les blogs!

Ça nous fait tellement bizarre, à Yueyin et à moi, de changer le nom, pour la 4e édition, vous ne pouvez pas savoir!  Mais bon, après discussions avec les participants enthousiastes, il semblerait que vu que le mois américain et la rentrée littéraire sont aussi en septembre, ça cause une surcharge pour certains.  Du coup, on va satisfaire tout le monde… et repousser en novembre.

 

Comme c’est un mois très très plate, on va mettre un peu de soleil et d’énergie dedans!   Je compte sur vous.

Je vous rappelle qu’il s’agit de lire des romans d’auteurs québécois, ou qui se passent principalement au Québec, pendant le mois de novembre, pour faire rayonner cette littérature, qui est merveilleuse quand on prend la peine de fouiller un peu.  De plus, pour ceux qui lisent en ebook, il y a toute une section sur leslibraires.ca où vous pouvez acheter des livres québécois en numérique.

 

Inscriptions officielles bientôt mais si vous êtes intéressés, faites-nous signe!

Et on va prendre le temps de vous donner des idées et de vous guider un peu!

 

Ceci dit… il y a …

Ma section littérature québécoise

La section littérature québécoise de Yueyin

La section littérature québécoise de Grominou

Les bilans de Québec en septembre 2012, 2013 et 2014.

 

Et si vous avez des jolies sections littérature québécoise, shootez-moi les liens dans les commentaires.  Je vais les ajouter!

Great Expectation (manga) – Crystal Chan/Nokman Poon

Great expectations mangaYep.  Certains l’auront remarqué, je suis en pleine lecture d’adaptions de classiques en mangas.  Je vous ai parlé de l’adaptation de Pride and Prejudice ici, et aujourd’hui, c’est Charlie-chéri qui a vu l’une de ses oeuvres dessiné version BD japonaise.    Contrairement à P&P, que je sais par coeur, Great Expectations a été l’un de mes premiers Dickens, que je n’ai pas relu depuis oh… 22-23 ans.  Du coup, peut-être ai-je été moins difficile mais j’ai beaucoup aimé… et j’ai maintenant envie de relire le roman.  Et ça, ce n’est pas bien du tout!

 

 

Adapter un classique en BD ou en manga, c’est toujours toute une aventure.   Surtout un roman avec une narration à la première personne, avec des tas de fils intriqués, des années et des années qui passent… bref, pas évident.  Et je dois dire que les auteurs ont fait des choix qui me plaisent plutôt.  Évidemment, une série en plein de tomes m’aurait encore plus plu (parce que c’est Charlie hein) mais on comprend parfaitement, les atmosphères sont super réussies et si quelques raccourcis ont bel et bien été pris, l’histoire ne s’en ressent pas trop.  J’adore cette histoire et j’adore voir grandir Pip (même si j’ai souvent envie de le taper), Estella et toute la ribambelle de personnages que nous connaissons tous.  Joe, Magwicth, Miss Havisham, Herbert Pocket, Wemmick, Jaggers… bref, on dirait que ce sont de vieux copains.

 

Ai-je vraiment besoin de raconter?  Je dirais seulement que le jeune narrateur, Pip, est introduit sur une lubie de Miss Havisham, à Estella et au monde des gens riches et des gentlemen.  Il souhaite intégrer cet univers pour Estella, froide et belle, qui le fascine depuis l’enfance.  Nous le verrons donc grandir et faire des erreurs, dans l’un de ces univers Dickensiens plein de coïncidences et de personnages qui s’agitent et vivent leur vie.  Bien entendu, dans le manga, ce foisonnement est moins évident, et le ton de l’auteur manque, mais sincèrement, ce n’est pas mal du tout, malgré certains traits de caractère encore grossis.  Le dessin m’a plu, sauf pour Joe, qui m’a semblé un peu trop « sweet ».  Je l’imaginais un peu plus rough!

 

En fait, je pense que j’aime bien cette collection… et ça tombe bien, vu que j’ai aussi Emma.  Que je lirai bientôt!

BD-de-la-semaine

C’est chez Yaneck cette semaine!