Plusieurs le savent, j’ai une bonne amie qui traduit des romans. Et depuis un moment, j’ai pris l’habitude de lire ce qu’elle traduit pendant qu’elle le traduit. Du coup, j’ai choisi ce roman exactement pour ça. Et pour la couverture. Parce que sérieusement, je la trouve magnifique et j’espère qu’ils la garderont en français!
Made you up est un roman YA dont le personnage principal, Alex, souffre de schizophrénie. Du coup, cet aspect m’a plutôt intéressée. Dès le début, nous savons qu’elle a terriblement de mal à distinguer le réel de ce qui est dans sa tête. Et certains le savent, j’adoooore les « unreliable narrators ». Soyons francs, c’est un roman qui se lit tout seul et j’ai passé un très bon moment de lecture. Au début du roman, nous rencontrons le personnage et, avec elle, nous entrons dans sa nouvelle école, où elle ne connaît personne… et où elle veut juste être normale. Pas la « schizo de service ». Comme sa sortie de son ancienne école ne s’est pas faite sans remous, elle doit entrer dans une sorte de « club » qui donne un coup de main à l’école. Des genres de travaux communautaires pour étudiants. Et le boss de ce club, c’est Miles, qui mène son petit monde d’une main de fer. Et entre Miles et Alex, ce n’est pas l’amour au premier regard, au contraire. Il est légèrement détestable avec elle, en fait. Sauf qu’Alex croit reconnaître en lui son « premier ami », qu’elle était certaine d’avoir imaginé jusque là. Bref, vous pouvez vous imaginer la suite.
J’ai du mal à en parler car si j’ai beaucoup aimé le personnage d’Alex, que j’ai trouvé touchante, très humaine et très ado malgré sa condition. Je dois par contre avouer que j’aurais préféré que le roman se concentre sur ça plutôt que sur la romance, qui est malgré tout pas si conventionnelle et surtout, pas immédiate et magique. Le principal reproche que je fais à ce roman, c’est qu’il s’éparpille et que certaines intrigues étaient pour moi de trop. Bien entendu, la vision de la schizophrénie qui est projetée dans ce roman est quand même assez différente de ce que j’ai pu voir dans la vraie vie. Certains aspects moins glamour sont totalement occultés mais la maladie n’est tout de même pas idéalisée. Et c’est toujours ça de pris. J’ai donc choisi de ne pas me laisser déranger par cet aspect en particulier… et d’apprécier l’histoire.
Le style est selon moi très cinématographique, on imagine les scènes à travers les yeux d’Alex, qui ne sait trop ce qui est vrai ou non. Et j’aime énormément ce genre d’écriture, qui m’entraîne ailleurs et qui me fait voir tout un monde devant mes yeux à travers ma lecture. Je crois que ça pourra plaire à plusieurs, pour le côté mystérieux et limite onirique causé, à certains moments, par le personnage principal. J’ai aussi beaucoup aimé la fin, qui a malgré tout un côté doux amer comme je les aime (mais pas trop amer, quand même!)
Bref, une bien agréable lecture, malgré quelques bémols! Parce que je suis une éternelle insatisfaite, hein!