Encore un roman avec une voix de femme très particulière. Malheureusement pour moi, je l’ai lu juste après « Sorry to disrupt the peace » de Patti Yumi Cottrell, ce qui fait deux romans où le « je » est disons… plus que particulier. Bon, je dis malheureusement mais ne vous y trompez pas! J’ai beaucoup aimé ce roman, qui a une ambiance très différente de celui de Cottrell. Malgré le côté sombre, il est beaucoup plus positif, plein d’espoir et le personnage est beaucoup plus facile à aimer. Bref, plus accessible.
Eleanor Oliphant a 30 ans. Elle habite dans un appartement de Glasgow et travaille « dans un bureau ». Au visage, elle a une cicatrice, gracieuseté d’un incendie ayant eu lieu dans son enfance. Eleanor est routinière, elle gère mal les relations sociales et les émotions. Bref, elle ne comprend pas les gens, ne réalise pas toujours que ce qu’elle dit ne les intéresse pas du tout, ou que ce n’est pas toujours approprié. Elle passe ses fins de semaine chez elle, à boire de la vodka et est très seule. Un jour, avec un collègue, elle aide un vieil homme qui a un malaise dans la rue… et de nouveaux possibles vont s’ouvrir à elle.
Entrer dans la tête d’Eleanor, c’est quelque chose. Elle porte un regard extérieur et au début du roman, elle se forge un projet complètement fou (et incompréhensible pour nous, ce qui m’a fait, je l’avoue, un peu peur) suite à un concert. Elle est certaine que le chanteur est l’homme de sa vie. Mais rassurez-vous, le roman, ce n’est pas que ça. C’est surtout une jeune femme qui va faire face à ses démons et à son passé et qui va – peut-être – admettre, qu’elle n’est pas « completely fine ».
Bien entendu, en tant que lecteur, on comprend vite ce qui s’est passé. Aucune grande révélation à la fin du roman mais c’est une belle histoire d’amitié et de découverte de soi. J’ai aussi apprécié que les problème ne se résolvent pas par magie, par la beauté de l’amour ou whatever. Pour une fois!
Aucune étiquette n’est apposée sur le comportement de l’héroïne, qui change tout en restant elle-même… bref, un roman qui fait du bien et que j’ai beaucoup aimé!
Cuné, Cathulu, PettyBooks et Brize en parlent aussi.