Plic, Ploc! – Roxane Turcotte / Julien Castanié

Chez Isatis, on se spécialise dans ces albums qui sont accessibles et poétiques à la fois.  Et je dois avouer que celui-ci fait partie de mes préférés! Ici, on explore le thème de l’eau sous toutes ses formes, de la pluie à la vapeur, en passant par le pipi (ma nièce a a-do-ré cette page… quelle surprise!… et oui, ça reste drôle et poétique).  Et que dire de ces illustrations, toutes simples mais tellement attrayantes.  Je ne connaissais pas l’univers de Julien Castanié mais je sens que ce n’est pas la dernière fois que vous en entendez parler ici.

 

Sur chaque page, un court poèmes, avec des rimes simples et des images qui parlent aux enfants. C’est positif, c’est mignon et comment résister à la mer qui vient consoler les petits à travers leurs larmes salées?

 

Un très joli album que je vous conseille de découvrir et qui ouvre la discussion sur l’eau, son importance, son omniprésence et ses différentes formes.  J’ai vraiment beaucoup aimé!

Gemina – The Illuminae Files #2 – Amie Kaufman /Jay Kristoff

J’avais beaucoup aimé Illuminae, le premier tome de la série.  Le format, très particulier, est une accumulation de transcriptions de caméras, de emails et de communications variées.  Les auteurs reprennent ce format dans le tome 2 qui, je dois l’avouer, m’a moins plu que le premier.  Peut-être parce que je n’avais pas ce sentiment de nouveauté.   Bref, je suis un peu déçue.  Ouais, je suis hyper difficile ces temps-ci.

 

Gemina se déroule tout de suite après la fin de Illuminae.  Mais ne vous attendez pas à retrouver Kady et Ezra en tant que personnages principaux.  Ici, nous sommes sur Heimdall, la « jump station » que les équipages tentaient de rejoindre dans le premier tome.   Ici, nous suivons Hanna, la fille du commandant.  Elle est gâtée pourrie mais son père lui a fait lire L’art de la guerre au lieu d’albums pour enfants.   Elle est la petite amie de l’un des garçons les plus populaires de la station et entend bien profiter de la grande fête prévue pour le soir-même.  Mais juste avant, elle doit aller rencontrer Nik, son dealer, fils de mafieux.  Et c’est ce qui va lui permettre de résister.

 

Mon problème, c’est que j’ai eu l’impression de relire la même histoire que lors du tome un.  Une attaque des méchants de BeiTech d’apparence invincible, une jolie fille badass séparée de son copain, une menace autre qui les met en danger.  L’équipe comporte encore quelqu’un qui sait s’y prendre en informatique (mon personnage préféré, Ella Malikova… c’est la meilleure partie du roman pour moi).  Sinon, on ne rencontre presque personne d’autre que les protagonistes principaux, les méchants sont interchangeables et disons que notre trio a beaucoup de chance.  Sans oublier de mentionner qu’il y a un peu trop de romance sortie de nulle part à mon goût.

 

Si on met ça tout ensemble, ça fait beaucoup d’action, je n’ai pas eu l’occasion de m’attacher aux personnages et certains twists sont un peu trop semblables au tome un.  Le tout m’a semblé bien superficiel.

 

Bon, j’avoue que je finirai bien par lire le tome 3 hein.  Peut-être même l’acheter parce que ça va faire joli dans ma bibliothèque.  Mais mon enthousiasme s’est nettement émoussé.

Le loup en slip se les gèle méchamment – Lupano / Itoïz / Cauuet

J’avais déjà eu un coup de coeur pour le premier « loup en slip » alors vous vous imaginez bien que je n’ai pas résisté à lire le deuxième!  Et encore une fois, l’album fait mouche, autant auprès des petits que des grands.

 

Bon, commençons tout de suite par ce qui fâche (ou du moins ce qui ME fâche) et qui fait que je peux plus difficilement l’utiliser avec mes cocos en orthophonie.  Le loup en slip SE les gèle.  Si vous avez vu la fin, vous comprendrez que syntaxiquement, ça le fait plus ou moins… chercher que représente le « les »… bref, ça ne va pas!  Et j’aurait TELLEMENT aimé pouvoir m’en servir pour ça avec les cocos… bref… fin du bougonnage parce que tout le reste, c’est du très très bon!

 

C’est donc l’hiver.  Les prospères commerçants font fortune avec le fromage en meules (pour la fondue), les noisettes (pour les réserves) ou les miches de pain, on s’amuse, on fait du ski, on fait du spa… mais il y a un problème.  Le LOUP!  Il semble de bien mauvaise humeur et personne n’a le goût de voir ressurgir le loup-qui-fait-peur!  Il ne fait que répéter « on se les gèle » à tous et chadun.  Mais il se gèle QUOI?

 

Bon, l’adulte a tout de suite plusieurs idées qui lui viennent en tête (noisettes?  miches?), idées qui, on l’espère, vont passer au-dessus de la tête des enfants (ce qui n’a malheureusement pas été le cas de Neveu 2 qui a hurlé de l’autre bout de la maison… LE CUUUUL?  IL EN A DEUX?…  et je vous épargne le reste, qui semblait impliquer que le loup, lui, pouvait avoir deux exemplaires d’un certain appendice… Meet Nephew number two)  Chaque planche est bourrée de détails qui font mouche, l’une des planche est un super point de départ pour parler de l’hiver et des activités hivernales et la finale porte, encore une fois son petit message.  C’est drôle à souhaits, il y a un super schéma narratif (que je ne peux pas utiliser… because la phrase…) et j’espère que les auteurs continueront à nous faire plaisir avec cette série!

 

Entre BD et album jeunesse, j’ai décidé qu’il allait fitter pour ma BD de la semaine!  Chez Moka cette semaine!

Les fantômes du vieux pays (The Nix) – Nathan Hill

Ce roman est le type même du bon gros roman américain (si vous n’aviez pas deviné, ya qu’à regarder la couverture) qui ne plaira pas à tout le monde.  Mais je dois avouer que pour ma part, j’ai a-do-ré.  À un point tel que j’ai complètement cessé de lire de façon critique et que je me suis laissée emporter.  Et ça, c’est toujours bon signe, n’est-ce pas!

 

Nous sommes donc en 2011 pendant la campagne présidentielle.  Pendant que Samuel s’ennuie dans son université, navigant entre regrets, étudiants pas du tout intéressés et des heures de jeu en ligne sur Elfscape.  Il est un peu à côté de la plaque, ne sait trop où il s’en va et, contrairement à la moitié de la planète, il n’a rien vu de l’Événement du jour avec un grand É, tout occupé qu’il était à vaincre un dragon.  À Chicago, une femme, Faye Andresen-Anderson, a attaqué le gouverneur Packer à coups de gravillon.  Scandale!  Au même moment, son éditeur menace de le poursuivre en justice pour bris de contrat… bref, rien ne va plus.

 

Puis, il regarde mieux la nouvelle… et réalise que la femme en question est sa mère, disparue de sa vie quand il avait 11 ans sans jamais donner de raison, ayant laissé un énorme vide dans la vie du petit Samuel hypersensible.  Mis au pied du mur, Samuel va se plonger dans son passé, celui de sa mère et de sa famille dans une fresque familiale qui va nous balader de la Norvège au Chicago du 21e siècle, en passant par les banlieues de 1988 et des années 60.  Et derrière tout ça, en filigrane, des légendes nordiques, des fantômes qui suivent les familles de génération en génération et qui vont être réveillés dans cette histoire… mais étaient-ils vraiment endormis?

 

Ce roman m’a plongée dans le récit, sans que je puisse en sortir.  Ok, peut-être pas au début début… mais à partir de la page 200 (sur 720), je l’ai lu dans la journée.  Entre les manifestations de Chicago en 68, la brutalité policière, en passant par le destin de Bishop et Bethany, les amis d’enfance de Samuel, j’ai réellement apprécié la façon dont tout s’embriquait, dont tout se tenait dans ce récit.  Tous les personnages apportent quelque chose, aucun n’est réellement aimable (certains sont même totalement antipathiques), il y a certes quelques longueurs, je l’admets, mais je les ai dévorées avec plaisir.  Oui, je sais, j’étais dans cet état-là.  Celui où je me fichais pas mal des ficelles et du côté un peu grandiloquents de certains événements.  Je me suis retrouvée dans Faye, à une certaine époque de ma vie (oui, je sais, ce n’est pas à mon avantage), j’avais envie de secouer Samuel et d’enfermer Laura Pottsdam et ses arguments limite kafkaïens.

 

Certes, j’aurais peut-être préféré que certains aspects soient moins explicites (notamment ceux sur le Nix), que l’auteur laisse le le lecteur faire ses propres déductions, on voit les choses venir… mais qu’importe quand on est à ce point impliqué dans une histoire!   Cette histoire de mémoire des générations, de regrets, de secrets « pour nous protéger » et de recherche de soi dans un monde de plus en plus fake n’a pu que me toucher.

 

Bref, book hangover coming!

Jérôme et Alex ont aussi aimé.

(Ah oui, j’ai changé pour la version anglaise au milieu de ma lecture… j’ai eu peur après avoir lu que UCLA se situait sur la côte Est américaine.  Après les faits alternatifs, la géographie alternative?)

La piscine – Antonin Louchard

J’aime Antonin Louchard.  Son humour minimaliste fait toujours mouche avec moi et je suis toujours pliée de rire avec ses albums.  Avec les cocos, il faut souvent les lire plus d’une fois pour qu’ils en voient toutes les subtilités car on fait souvent dans l’ironie, le non dit, et les vilains tours qui se retournent contre leur instigateur!  Ce petit album ne fait pas exception à la règle, et j’ai beaucoup aimé!

 

C’est l’histoire d’un petit lapin qui ne veut pas aller à la piscine.  Mais vraiment pas.  Même qu’il risque l’otite, la contamination par les miasmes et autres bobos et verrues.  Même que c’est le docteur qui le dit!  Va-t-il réussir à être dispensé de cours de piscine?  C’est ce qu’on verra!

 

Sur chaque page, une illustration de notre petit lapin aux prises avec un interlocuteur invisible.  Le croit-il?  Les cocos doivent savoir lire entre les lignes et faire des inférences pour comprendre!  Mais c’est encore une fois très drôle, un peu ironique et l’auteur fait souvent dans le non-dit, ce qui n’est pas pour me déplaire!

 

Bref, je conseille!

Les rayures d’Arthur – Shaina Rudolph/Danielle Royer/Jennifer Zivon

Je connais assez peu les albums de Dominique et Compagnie.  Pourtant, lors du dernier salon du livre de Québec, j’ai pu discuter avec quelqu’un de chez eux qui m’a fait faire le tour et qui m’a tentée avec plusieurs titres dont celui-ci.  C’est la collection Dre Nadia, une psychologue pour enfants qui a sélectionné des livres qui traitent de certains thèmes dont celui-ci, qui parle de TSA.

 

TSA, ça veut dire Trouble du Spectre de l’Autisme.  Et des petits cocos non-neurotypiques, j’en connais plusieurs.  Du coup, j’ai été tentée, c’est clair.  En plus, il y a tout une section qui aide les parents et les intervenants à utiliser l’album avec les cocos, qu’ils présentent un TSA ou non.  Et ça c’est cool.

 

Arthur est un petit zèbre qui a eu une dure journée à l’école.  Il n’a pas voulu peindre avec ses sabots et ça a fait réagir les amis, il n’a pas réussi à s’intégrer à une conversation et l’exercice d’incendie a viré au drame.  Et bon, pourquoi, mais POURQUOI les autres ne voient-ils que sa rayure d’autisme, la rouge, au beau milieu du front?

 

C’est un très joli petit album rempli d’illustrations colorées, tout en rondeurs,  qui fait voir aux enfants que chacun a ses rayures, ses forces et ses faiblesses et que c’était l’ensemble de ces caractéristiques qui font d’eux une personne unique.  Le message est mignon mais aussi primorcial.  On prend la peine d’expliquer que chaque enfant présentant un TSA est différent et que ce ne sont peut-être pas tous qui se retrouveront dans le petit Arthur.  Bref, un album que je vais apporter au travail et proposer à plusieurs parents.  C’est très bien fait et ça parle d’acceptation de soi et de son enfant.  Une réussite selon moi, autant pour le texte que pour les images!

Noms fictifs – Olivier Sylvestre

Les noms fictifs, ce sont ceux des gens qu’Olivier Sylvestre a vu passer dans son accueil de répit-toxico au centre-ville de Montréal.  Bien entendu, il a changé les noms, les détails, les histoires, mais ces récits sentent le vécu et leur lecture fait mal.   L’intervenant nous permet de jeter un oeil, juste un, sur ces gens qui, souvent, n’ont plus rien et qui ont été remodelés par la drogue, la rue et les violences diverses.   Des gens avant tout.  Derrière sa vitre pare-balle, il les voit arriver avec bienveillance et nous les raconte, parfois avec espoir, parfois avec rage et souvent avec introspection parce que, parfois, il se reconnaît.  Un peu.  Juste un peu.

 

Les récits sont courts, rythmés, parfois hachés mais toujours très poétiques.  Ces gens, ces grands poqués de la vie, souvent oubliés et pris dans les craques du système, il les rend beaux à leur façon.  Beaux et surtout tragiques.  Le regard porté est rempli d’humanité et de contradictions parfois.  On sent l’impuissance, la rage des intervenants pris dans leurs limites et à la fin de chaque histoire, j’ai eu l’impression d’abandonner ces gens à leur propre sort et ça fait mal.

 

C’est très dur, puissant mais on est transporté par les mots de l’auteur, qui transcende la laideur pour la rendre – presque – regardable… et nous donner envie de faire quelque chose.  C’est Billy Robinson qui me l’avait prescrit au salon du livre de Montréal!

Giant – tomes 1-2 – Mikaël

 

 

Mikaël était présent au salon du livre de Québec à l’occasion de la sortie du tome 2.  J’en ai donc profité pour lire ce dyptique qui nous emmène dans le New York des années 30, à l’époque de la construction du Rockefeller Center.  Vous vous souvenez de la célèbre photo d’une rangée d’hommes perchés sur une poutre au-dessus de New York?  Cette BD raconte leur histoire.  L’histoire de l’un deux, particulièrement. L’histoire s’ouvre sur l’arrivée d’un petit nouveau sur le chantier où travaille Giant, un Irlandais taciturne et solitaire.  Personne ne connaît son vrai nom ni d’où il vient vraiment (à part d’Irlande)… mais à l’époque, presque tout le monde vient d’ailleurs.   Un ouvrier est récemment décédé et Giant va devoir renvoyer les affaires du défunt à sa femme, restée au pays.  Mais au lieu de simplement lui annoncer la mort de son conjoint, il va lui écrire…

 

Cette BD est un très bel hommage à tous ces travailleurs venus d’ailleurs à l’époque.  Ils sont écossais, irlandais, italiens, ils sont venus pour le rêve américain mais la grande dépression a changé la donne.  Dans Central Park, il y a Hoovertown, les ouvriers habitent dans des quartiers à moitié construits et les conditions de travail laissent à désirer.  Disons que les chantiers ne seraient pas à la norme de santé sécurité d’aujourd’hui.

 

Le visuel de la BD est ma-gni-fi-que.  Toute en sépia, avec des panoramas superbes du New York de l’époque.  On y côtoie la mafia italienne, les gens du peuple et Mikaël réussit à nous faire ressentir l’atmosphère comme si nous y étions.  Chaque case regorge de détails… bref, un dessin que j’adore.  J’ai beaucoup aimé le rythme du récit où une grande partie de l’histoire est racontée en images.  Étant donné le caractère du personnage de Giant, ça collait tout à fait et ça contrastait avec la verve et l’enthousiasme du petit nouveau.

 

J’ai un peu préféré le premier tome et je crois que l’auteur aurait facilement pu faire un troisième volume pour étoffer un peu plus le destin des personnages.  Ceci dit… il ne nous reste plus qu’à imaginer la suite!  À découvrir!

 

C’était ma BD de la semaine, et c’est Mo qui nous accueille dans son Bar à BD!.

Le bête creuse – Christophe Bernard

Oh boy!

Comment vais-je faire pour parler de ce roman?  C’est qu’il est fort particulier et que j’aurais bien du mal à vous expliquer de quoi il s’agit.   Et je vous le dis tout de suite, il va falloir que je le relise pour en profiter à plein.  Que je le relise sans chercher où l’auteur s’en va… parce qu’en fait, je ne suis pas certaine que ce soit le but de l’auteur, d’aller quelque part.   Mais quelle langue!  Quelle langue!

 

L’histoire en tant que tel se déroule en une seule journée.  François habite Montréal, il a abandonné son doctorat et se consacre à un ouvrage soutenant que l’alcoolisme de sa famille est soumise à une malédiction.  François a aussi un petit penchant vers « la boisson » et il décide de retourner dans sa Gaspésie natale, où les légendes sont réelles et où tout est exagéré et où chaque histoire devient une hyperbole.

 

Là, je vous entends penser.  Une seule journée?  720 PAGES?!?!   C’est que le récit est ponctué de retours en arrière, d’histoires et de légendes familiales souvent réinventées.  Dans ce petit village fictif, il y a des années, il y a eu une game de hockey légendaire.  Monti, le grand-père, a réalisé un arrêt de fou, il a arrêté la rondelle snappée à toutes forces… avec ses dents.  Mais l’arbitre, Victor Bradley de Paspébiac, déclare le but bon.  (Oui, digne du but d’Alain Côté).  C’est le début d’une guerre à finir entre Monti et Bradley, qui vont de petites vengeances en petites vengeances à travers les années.

 

C’est parfois hilarant, souvent n’importe quoi, et j’avoue avoir passé ma lecture à me demander où est-ce que ça s’en allait comme histoire, ce qui m’a empêchée de l’apprécier complètement.  De délire alcoolique en délire halluciné, d’une tempête à l’autre, je me suis un peu perdue et j’avoue avoir parfois trouvé les histoires redondantes.

 

Mais quelle écriture et quels personnages!  La langue utilisée, très gaspésienne, truculante et foisonnante, très orale, que j’ai parfois qualifiée de rabelaisienne pendant ma lecture, (il faut savoir que je n’ai lu que 8 pages de Rabelais… oui, fouettez-moi) et qui m’a fait vibrer tout au long de toutes ces pages.  Quelle inventivité et je ne vois pas de meilleure façon pour raconter cette Gaspésie fantasque et plus grande que nature.  Les mots donnent un rythme particulier au récit, la parlure nous transporte là-bas et dans la bouche des personnages, ça sonne particulièrement vrai.

 

6 étoiles sur 5 pour la plume… mais bon, pour ma part, j’aurais eu besoin de juste un peu plus de liens, un peu plus d’histoire, pour que je tombe réellement sous le charme.

Monsieur Vroum – Étienne Gérin

Parfois, il y a des graphismes très simples qui nous attirent particulièrement.   Quand cet album est arrivé dans la boîte, ça a été tout de suite un coup de coeur graphique.  Le mélange des couleurs, la voiture et le personnage un peu vintage, les feuiles… bref ça a passé tout de suite.

 

Cet album nous parle de l’importance de prendre son temps.  D’un circult à l’autre, monsieur Vroum veut toujours aller vite, plus vite, foncer droit devant.  Mais quand on va trop vite, ne laisse-t-on pas les gens derrière?

 

Cet album est très court mais aussi très punché.  Le message est clair et on reprend presque son souffle avec le personnage principal.  Dans notre monde actuel, où il faut aller vite, faire vite, cet album est selon moi nécessaire pour les jeunes.  Prendre le temps, respirer, apprécier les belles choses… bref ça m’a énormément plu.

 

Ah oui, le seul bug selon chouqui-nièce.  Le circuit zig-zag n’est pas en zig-zag, ce sont des « migonnes spirales ».  Avec elle, tout est mignon… faut pas se poser de question!

 

Merci La Pastèque.