
Je voulais découvrir l’autrice depuis longtemps, vu que j’entends tout et son contaire à son sujet. J’ai donc commencé par Normal People… et je suis un peu sur le fil. J’ai apprécié la construction des personnages mais, finalement, je me fichais un peu de ce qui allait arriver? Ce n’est pas bon signe hein?
De quoi ça parle
Irlande, années 2010. Au secondaire, Marianne et Connell vivent des situation bien différentes. Elle est née dans une famille riche (et dysfonctionnelle) alors que la mère de Connell fait le ménage chez eux. Il est bien adapté à l’école, elle est considérée comme étrange, une outsider. Pourtant, ils vont développer une relation, ils vont la cacher… et se revoir plus tard. Souvent.
Mon avis
À lire la prémisse, on croirait une romance hein? Sauf que non. Oui et non. C’est l’histoire de deux personnes profondément blessées, qui évoluent différemment mais qui se retrouvent toujours. Parce qu’ils sont bien ensemble. Parfois.
Entendons-nous, il y a de l’amour dans tout ça. On y parle d’amour, d’amitié, de traumas et de dépression. Aucun des deux n’a une belle image d’eux-même. Ils semble être des âmes soeurs, il n’y a qu’ensemble qu’ils peuvent être vrais, ils sont importants l’un pour l’autre et tentent de se tirer vers le haut, sans toujours réussir. Ils sont pleins de failles, leur évolution et leurs réactions sont logiques, même si elles sont enrageantes par moment. Le titre prend tout son sens. Ils ne sont pas extraordinaires, juste… poqués. On se demande du début à la fin s’il vont ENFIN communiquer dans les moments les plus importants?
Entendons-nous, Connell et Marianne ne sont pas glorieux. La relation est parfois presque toxique malgré leur bonne volonté. Marianne est consciente de ne pas bien aller et d’avoir besoin de mécanismes de défense parfois malsains. Ce n’est pas facile d’être avec elle et ses contradictions même si elle semble devenue la reine des abeilles à l’université. Connell est parfois tellement… égoïste et peureux! Mais bon, ils sont humains. Ceci dit, il y a un côté « not like the other people » qui m’a parfois énervée. De plus, comment peut-on être si proches, si vrais l’un avec l’autre, et faire face à tant de problèmes de communication. JUST TALK FOR F*** SAKE!
Nous avons une écriture très simple, avec de longues ellipses et des passages très détaillés. J’ai beaucoup aimé les dialogues, très rythmés, malgré beaucoup de « I don’t know ». Oui, je sais. Quand je commence à compter, c’est moyen. Pourquoi suis-je restée si extérieure? Difficile à dire surtout que ce type d’histoire me plait terriblement normalement. Peut-être que les deux personnages sont tellement différents de moi que j’ai eu de la difficulté à m’y attacher et à me projeter? Même si, comme plusieurs, j’ai eu ma part de relations ambigues. C’est parfois répétitif, les personnages secondaires m’ont semblé à peine esquissés et utilitaires… je lisais sans déplaisir mais sans passion non plus.
Ceci dit, je relirai l’autrice car j’aime bien les études de personnages. Peut-être d’autres de ses romans m’accrocheront-ils davantage!
2 Commentaires
Une histoire qui ne m’avait pas déplu. As-tu vu la série tirée de ce roman ?
Je reste intriguée par ce roman que je n’ai toujours pas lu, mais tu confirmes ce que je craignais un peu : un style très (trop ?) simple, des personnages un peu plats qui ne communiquent pas… Je vais quand même peut-être le lire un jour, ahah !