
Je vous ai dit qu’il y avait quelque chose qui m’attirait irrésistiblement vers les romans qui ont le mot « maison » dans le titre? C’est exactement pour ça que j’ai lu ce roman.
De quoi ça parle
Marie habite avec Antoine, un homme un peu plus âgé qu’elle. À travers ces pages, elle revisitera en esprit les maisons qu’elle a habitées ou qu’elle a voulu habiter.
Mon avis
Il est difficile de bien expliquer ce qu’est ce roman. C’est un ouvrage très intérieur, très personnel, où la narratrice, Marie, semble vivre dans une perptétuelle nostalgie du passé et des lieux qui l’ont marquée. Elle vit avec son conjoint qui voit arriver la retraite, la dernière maison et on sent qu’ils ne sont pas toujours à la même place, ce qui ne simplifie par leur quête de nid, de cocon.
Vous savez, pour moi, le chez soi, ça a un une résonance particulière. Mon chez moi a moi, je l’ai perdu dans un glissement de terrain il y a 3 ans. J’ai dû faire ce deuil sans l’avoir décidé. L’importance de ce qui nous entoure, des atmosphères, j’y ai réfléchi, croyez-moi. Il va sans dire que cet apect nostalgique me rejoint. Fermer la porte d’un lieu, c’est un peu comme quitter une certaine époque de nos vies. Bref, ça me parle.
Nous avons donc une histoire profondément intime. C’est lent, c’est contemplatif, le couple principal se cherche un chez soi après la vente d’un chalet du bas du fleuve qui semblait « logique » mais dont ils ne se remettent pas. De cette situation émergent des réflexions sur le besoin de s’isoler, le besoin de vivre aussi, et sur le côté parfois irréconciliable des deux. De plus, certains amis sont en fin de vie, ce qui pousse encore plus loin l’introspection. Où en est Marie, elle, dans son parcours?
Bref, un roman qui n’est pas pour tout le monde vu le peu d’intrigue, mais c’était pour moi.