Les visages – Jesse Kellerman

Les romans qui parlent d’art, ça m’attire toujours. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai sorti cette relique de ma pile qui y était depuis… 2009. Et il n’était même pas dans les plus vieux. Je sais, je sais…

De quoi ça parle

Ethan Muller est galériste. Né dans une famille argentée, il a de très mauvaises relations avec son père qu’il tente tant bien que mal de tenir à distance. Un jour, il reçoit un appel de l’homme à tout faire de son père qui l’invite à voir une oeuvre gigantesque, celle de Victor Crack, locataire introuvable de l’un des buildings familiaux. Il est tout de suite faciné par l’ampleur et le côté hypnotique de l’oeuvre dessinée et décide de l’exposer dans sa galerie.

Sauf qu’un policier à la retraite va reconnaître dans l’oeuvre les visages d’enfants assassinés des années auparavant.

Mon avis

Nous avons donc ici un bon roman roman à suspense/noir qui a très bien fait son travail : me divertir, me garder intéressée et me faire passer un bon moment. Ce ne sera pas LE livre de l’année mais les pages se tournaient toutes seules. Entre roman policier, roman noir, artistique et roman familial, l’oeuvre de Victor Crack fascine le lecteur par sa seule description et le personnage principal sera lui aussi emporté dans ce tourbillon.

Ethan Muller est un personnage qui n’est pas aimable au premier abord. Blessé certes, mais assez vain, imbu de lui-même et somme toute assez superficiel. C’est cette histoire qui va le faire évoluer et se rapprocher de lui-même, sans pour autant faire un virage à 180 degrés. D’ailleurs, tous les personnages sont intéressants et somme toute assez fouillés et réalistes compte tenu de leur nombre. Le policier à la retraite, obsédé par ces meurtres irrésolus est assez attachant, même s’il va embarquer Ethan dans une histoire qui le dépasse… quoique…

Le narrateur brise d’emblée le 4e mur en nous expliquant que ce n’est pas un thriller, que ce sont ses mémoires. Celles-ci sont interrompues par des chapitres dans le passé, qui nous racontent l’histoire d’une famille partie de rien pour devenir très riche et influente et dont Ethan est l’héritier. C’est aussi un portrait très sarcastique du monde de l’art, des galeries et des magouilles qui s’y déroulent. Le glamour est là mais nous avons accès à l’envers du décor. Je pense que c’est la partie qui m’a le plus interpellée.

Il y a certes quelques longueurs mais j’ai apprécié la narration, le propos, et surtout, j’ai passé des heures à m’imaginer les dessins de Victor Crack.

1 Commentaire

  1. ce roman n’est vraiment pas pour moi, je me demande toujours pourquoi nos cousins outre atlantiques aiment tant les crimes d’enfants et surtout les tueurs en série !

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