La lettre écarlate – Nathaniel Hawthorne

Je ne sais pas pourquoi je n’avais jamais lu cet auteur. Peut-être parce que j’ai du mal avec plusieurs auteurs américains du 19e. Mais après avoir lu « La part de l’océan » de Dominique Fortier, j’ai eu envie de le découvrir. Et j’ai fait ça simple, avec son roman le plus connu.

De quoi ça parle

Hester Prynne porte la lettre écarlate, pièce de tissus rouge sang sur son vêtement la désignant à toute sa communauté puritaine de la Nouvelle-Angleterre comme femme Adultère. Elle a toujours refusé de révéler l’identité du père de sa petite Pearl, fruit d’une union interdite et quand se présente à elle seule son mari que tous croyaient perdu en mer, sa situation devient encore plus difficile.

Mon avis

Quelle étrange aventure que cette lecture, que j’ai beaucoup aimée. Et – fait incongru – c’est avant tout une histoire d’amour. Incroyable non? Attention, je n’ai pas dit une romance. On n’est pas du tout dans ces codes-là. Hawthorne a écrit un roman historique, l’action se déroulang presque 200 ans avant son époque. Et il est particulièrement d’y jeter un autre regard 200 ans plus tard. Oui, je sais, j’adore analyser et lire une oeuvre dans son contexte historique. En effet, l’auteur dénonce le puritanisme, leur rigueur face aux dogmes et leurs exigences pour les humains. Ceci dit, en lisant le texte aujourd’hui, impossible de ne pas noter le profond aspect chrétien de l’oeuvre. Moins strict, certes, mais fort présent, mettant en avant et en valeur la foi et le repentir profond. Et ce côté m’a fascinée.

Ceci dit, Hawthorne a également réussi à créer un personnage de femme forte, qui tente de rester droite et digne dans sa disgrâce. Sa fille reste une enfant, un peu hors-contrôle, certes, mais une enfant. Je ne sais trop si son comportement est le signe de « quelque chose »… mais bon! J’ai aimé la voir tenter d’élever sa fille avec les meilleurs valeurs possibles et dans une profonde solitude, sans personne pour la conseiller. C’est un roman qui parle de culpabilité, de moralité et de rédemption. S’il jette un regard plus tendre sur Esther que ses comtemporains, il ne lui pardonne pas réellement ce qui, selon lui, est une grave faute.

Un texte très symbolique (assez simple, le symbolisme, avouons-le) et dans un style très « 19e siècle », c’est à dire aux phrases assez tarabiscotées, souvent longues, avec certains aspects répétitifs. Si ça dérange profondément certains, j’ai plutôt tendance à apprécier, ce qui fait, je sais, un être un peu étrange. C’est un peu mélodramatique, mais dans ce contexte, j’adore.

Bref, très bonne lecture pour moi. Mais pas pour tout le monde!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.