La leçon du mal – Yusuke Kishi

Après le Pavillon d’or, il me fallait un truc moins glauque et j’ai donc choisi celui-ci. Le pire, c’est que j’ai VRAIMENT eu cette réflexion. Comment dire… raté?

De quoi ça parle

Nous sommes dans une école secondaire japonaise et on y rencontre Hasumi Seiji, enseignant adulé de ses élève et admiré de la plupart de ses collègues. De l’extérieur, il semble parfait. Il s’occupe de ses élèves, résoud les conflits et réussit à valoriser son établissement scolaire.

Sauf que bon, Hasumi est un véritable psychopathe, manipulateur et sans empathie aucune.

Mon avis

Entrer dans la tête du personnage principal c’est… perturbant. C’est le moins que l’on puisse dire, en fait. On le découvre en tant qu’enseignant aux prises avec les magouilles de son école et on réalise petit à petit à quel point sa façon de penser est malsaine. Et ses façons de faire fonctionnent, c’est bien le pire. La lectrice que je suis est tout de suite entrée dans l’histoire, complètement renversée par la façon de penser de ce personnage pervers. C’est tellement enrageant, c’est incroyable. On apprend petit à petit à connaître les nombreux élèves et les membres du personnel… et on peut dire que tout le monde a quelque chose à cacher, ou presque. Seules trois personnes se méfient de Hasumi… et ils s’efforcent de le cacher.

J’ai lu ce roman au Japon. Je venais d’entendre parler du système scolaire, des véritables petits univers qui s’y créent ainsi que de l’importance du travail et des apparences pour plusieurs Japonais. On comprend rapidement le côté psychopathe de Hasumi mais je n’aurais jamais cru qu’il pourrait aller jusque là. Et que dire de son passé!

Pour ma part, j’ai préféré la première partie, avec sa montée en tension et la réalisation graduelle du degré de perversité de Hasumi, qui manipule tout son petit monde tel un marionnettiste machiavélique. La deuxième se transforme en film d’action, a un côté très cinématographique et je verrais très bien une adaptation manga d’ailleurs. C’est sanglant, gore, ça va vite et on a le goût d’ouvrir les yeux de tout le monde. C’est qu’il s’en sort toujours cet homme! Mais la cassure entre les deux parties m’a un peu perturbée.

Une bonne lecture donc, même si je ne suis pas aussi enthousiaste que la plupart de mes amis. Je relirai clairement l’auteur, ne serait-ce que pour voir à quel point il a l’esprit tordu.

3 Commentaires

  1. Comme toi, j’ai préféré la première partie. La seconde est un peu trop sanglante à mon goût. Je regarde en ce moment sur Netflix une série japonaise : La maison de la rue en pente.

  2. Déjà que j’ai du mal avec la littérature japonaise ce n’est pas cet homme manipulateur qui me donnera envie de changer d’idées

  3. C’est fou il est dans ma pile depuis un bout et je l’ai pris souvent dans mes mains mais je le reposais immédiatement sans trop savoir pourquoi. Maintenant, je sais.

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