Ok. Avouons-le d’emblée, cette lecture de Zola n’a pas été aussi concluante que la précédente. Si le contexte historique est ma foi fort intéressant, entendre parler d’argent et de magouilles financières pendant tout plein de pages, ça m’ennuie profondément. Même que ça m’emmerde royalement. Du coup, il y a une grande partie du roman qui, après un intérêt initial, lié à la destruction de Paris pour construire les grands boulevards d’Hausmann, a été écouté avec un intérêt tout relatif (parce que oui, je l’écoutais). Genre que je portais plus attention aux répétitions dans les descriptions qu’aux tours de passe-passe financiers. Heureusement, l’histoire de Renée, pauvre petite fille riche qui va se laisser surprendre par les fêtes et la vacuité de son existence.
Le Rougon impliqué est Aristide, le fils préféré de Mme Rougon. Il a abouti à Paris avec sa femme Angèle, dans un petit appartement minable où, avec son ambition légendaire pour l’argent, il n’est pas très heureux de son sort. Après (voire même pendant) la mort d’Angèle, sa soeur Sidonie lui déniche une jeune fille qui doit absolument être mariée, et vite. Il va donc se retrouver mariée à la jeune et belle Renée Béraud du Chatel, avec l’argent de qui il va se lancer dans les affaires. Ou plutôt dans la spéculation. Son truc? Profiter de ses accès à l’hôtel de ville pour spéculer sur des terrains qui seront éventuellement expropriés pour faire passer les grands boulevards.
Renée, quant à elle, est belle et adulée. Son mariage, très libre, la satisfait et elle joue à la mère avec Maxime, le fils adolescent d’Aristide. Elle va d’une fête à l’autre mais cherche « quelque chose de plus » de la vie. Le problème, c’est qu’elle ne sait pas trop ce que ça peut bien être. Son histoire à elle m’a beaucoup plu et intéressée. Ce personnage, un peu écervelé et égocentrique a réussi, à l’occasion, à me toucher et ses histoires m’ont émue, malgré son rôle de « pauvre petite fille riche ».
Encore une fois, la narration est construite de façon non-linéaire et m’a plu. Par contre… disons que ce ne sera pas mon préféré. Définitivement pas. Même si Zola réussi à rendre tout ce grouillant petit monde particulièrement réel!
7 Commentaires
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Je te confirme qu’il est totalement différent et en fait ils sont assez différents les uns des autres. Le prochain devrait te plaire davantage. Moi j’aime quand même vraiment ses personnages qu’ils soient pauvres, malheureux ou très manipulateurs.
Je sais que tout le monde attend que je donne le titre de mon Émile Zola préféré… Non ? Ah bon ! Je pensais… 😉 Je le donne quand même :-). Il s’agit de « La terre ».
Possible du coup que tu n’accroches pas trop avec « Son excellence Eugène Rougon »… Mais d’un opus à l’autre, c’est extrêmement différent et il faut persévérer !
Exactement !
J’ai personnellement beaucoup aimé voir les mécanismes financiers et politiques dans ce roman. Mais c’est poussé à l’extrême dans « L’argent » où l’on retrouve Aristide et Maxime, et où je me suis carrément endormie…
Mais Zola restera toujours Zola, mon amouuuuuur !
Et Karine, j’ai commencé « Le petit copain » de Donna Tartt. J’étais intriguée après ton expérience. Pour l’instant, 200 pages lues, je le dévore ! Je le trouve beaucoup moins « chiant » et tarabiscoté que « Le Chardonneret ». Harriet est un personnage tout à fait attachant.
C’est celui que j’ai préféré de Zola pour l’instant (sur une dizaine lus), donc je suis déçue que tu sois déçue. Pour le prochain, on visite plutôt le peuple d’en-bas.
Je l’avais étudié à la fac, et j’en garde un bon souvenir. Mais si tu dis que ce n’est pas l meilleur, voilà un bel argument pour me faire lire les autres.
Ah cette Renée, je ne l’ai pas aimée ! par contre, son vieux père est admirable…