Son excellence Eugène Rougon – Emile Zola

Déjà le 6e roman de Zola que je lis.  Bon, je dis déjà, mais j’ai commencé mars 2016 hein… Du coup, je ne suis pas over rapide, malheureusement.

 

Celui-ci, je le craignais un peu.    J’avais peur que ça parle autant d’argent que « La curée », qui est celui que j’ai le moins aimé à date.  J’aime pas parler d’argent.  Je n’ai aucun intérêt.  Ici, certes, nous sommes dans les hautes sphères de l’Empire, mais ce sont surtout des jeux de pouvoir et de manipulation.  Et ça, ça me plaît.  Du coup, j’ai beaucoup aimé ma lecture.  Je pense d’ailleurs que je pense que j’aime de plus en plus la plume (même si je garde mon éternel bémol… le « je précise un peu trop le ton et les intentions ») et que j’apprends à apprécier ces personnages souvent tous plus détestables les uns que les autres.

 

Nous suivons donc Eugène Rougon, le fils de Madame Félicité, dont nous avons surtout entendu parler dans le premier tome « La fortune des Rougon« .  C’est celui-là qui tirait les ficelles et qui dirigeait sa famille.  Vous voyez?  Bon, voilà, c’est lui.

 

Le roman se déroule sur quelques années.  Il s’ouvre sur la chute de Rougon, tombé en défaveur de l’empereur, au grand désespoir de ses charmants « amis ».  Ah, ces amis.  Ces amis!  Rarement des personnages ne m’ont fait autant rager.   À côté d’eux, Rougon, (cet être mysogyne, avide de pouvoir pour le pouvoir, aux opinions impérialistes,  qui utilise son levier pour favoriser la répression et la perte des libertés) nous paraît presque sympathique.  C’est dire!

 

Nous le suivrons donc alors qu’il retrouve graduellement du pouvoir et nous découvrons avec des grands yeux les petites magouilles, le népotisme… en nous disant que, malheureusement, ça n’a pas changé tant que ça.  En fait, pas du tout.   Bref, c’est enrageant… et on se sent tellement impuissants face à tous ces incompétents qui racontent tout et n’importe quoi!

 

Ceci dit, j’ai beaucoup aimé le duel  entre Rougon et Clorinde, une femme qui compte bien lui prouver qu’il ne faut pas la sous-estimer.  Est-elle mieux que lui?  Pas du tout.   Mais ce personnage se démarque avec ses manipulations et son hypocrisie… et son côté « j’utilise tout ce qui est en mon pouvoir pour me démarquer », avec les conditions de la femme de l’époque.

 

Ceci dit,  c’est encore une fois le portrait d’une époque et Zola utilise cette histoire pour dénoncer ce gouvernement qui se disait démocratique.   Certaines scènes sont terriblement cruelles, magnifiquement décrites. Bref, à ma grande suprise, j’ai beaucoup aimé, même si ce n’est pas mon préféré.

 

Lilly, Suzanne (qui n’a pas du tout aimé) et Miss Alfie l’ont aussi lu.

 

2 Commentaires

  1. Un des zola que je n’ai pas lu 🙂

    1. Tu as lu lesquels? J’en suis au tome 11!

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