Daughter of the Moon Goddess – Sue Lynn Tan

Êtes-vous surpris de savoir que j’ai lu ce livre en raison de sa couverture? En plus, je l’ai reçu dans ma Fairyloot. C’était un signe, je dis. Toutefois, j’ai toujours peur de lire en vrai des livres avec une sprayed edge. Je sais pas, j’ai peur que ça déteigne! Du coup, j’ai lu la version « normale ». Qui est quand même magnifique. L’aspect « mythologie chinoise » m’a irrésistiblement attirée.

De quoi ça parle

Xingyin est immortelle mais son existence est ignorée de tous. Elle habite avec sa mère, Chang’e, déesse de la Lune, exilée sur la lune depuis qu’elle a bu l’élixir d’immortalité destiné à son mari Houyi, l’archer qui a tué les 9 soleils. Un jour, elle sera découverte et prise en chasse par l’armée de l’Impérateur Céleste et se retrouvera seule dans ce royaume. Dans ce roman, nous la suivrons dans sa quête pour libérer sa mère, alors qu’elle se retrouvera dans la cour Céleste, la même qui a prononcé la sentence d’exil.

Mon avis

J’avais entendu parler de la légende de Chang’e quand j’ai visité la Chine il y a quelques années et j’étais fort curieuse de voir la réinterprétation dans ce roman. Nous voyons somme toute assez peu la déesse de la lune ici mais nous suivons plutôt sa fille, personnage qui atterrit dans un monde dont elle ne connaît pas les règles. Nous avons ici un univers magique, très « whimsical » (je ne trouve pas d’équivalent français), plein de couleurs et de détails, un peu à l’image de la couverture, que je trouve très réussie d’ailleurs. On se sent totalement ailleurs, avec des codes et une mythologie qui nous transportent dans une Chine fantasmée. Cet aspect est d’ailleurs que j’ai préféré dans le roman. Vous savez, ce sentiment d’être ailleurs? Malgré tout, l’exposition est tellement bien faite que nous comprenons très bien l’univers sans pour autant se sentir inondé et bombardés d’informations présentées maladroitement. Vous remarquerez ici l’effort de ne pas utiliser le mot « info dump » et de parler français. Ce que je réussis toujours à moitié, vous en conviendrez.

À mi-chemin entre le YA et la fantasy adulte, nous avons une histoire qui se déroule sur plusieurs années, avec de nombreux événements qui ne s’éternisent pas et qui nous permettent de bien comprendre le fil des années qui passent. Il y a des ellipses de plusieurs mois et les capacités de notre héroïne se développement donc assez lentement sans pour autant ennuyer le lecteur. Il y a de nombreuses quêtes et les batailles sont assez rapides. Pour ma part, ça ne m’aurait pas dérangée de la voir galérer un peu plus mais ça passe très bien comme ça. J’ai beaucoup aimé l’évolution de l’héroïne, son honneur, sa volonté de rester fidèle à elle-même et à sa quête initiale, tout en regardant vers l’avant. L’histoire se lit toute seule, elle se divise en deux parties assez claires et on est happé dans l’histoire, et ce dès le début pour ma part.

Ce qu’il fat savoir : une grande partie de l’histoire est basée sur les relations entre Xingjin, l’héroïne et deux hommes : le prince Liwei et le capitaine des armées Wenzhi. Et c’est ici que nous avons à peu près tous les tropes typiques du YA. Vous le voyez venir, le triangle amoureux? J’aurais tellement aimé davantage de zones de gris, de réelle évolution dans les relations. À un moment donné, j’ai presque espéré que cet aspect soit plus nuancé… mais j’ai tout de même été déçue, malgré certaines réflexions de Xingjin que je trouvais très justes.

Ceci dit, ça ne m’a pas agacée de façon trop intense et c’est déjà ça. Bien entendu, il y a de fabuleux hasards, notamment la première rencontre avec le prince mais en fantasy, on dirait que je m’y attends et que ça passe. J’ai donc passé un très bon moment de lecture. C’est hautement divertissant et j’ai rêvé de palais magiques et de perles de jade. Ah oui! C’est hyper chaste comme roman. Des bisous et c’est tout. Je lirai clairement la suite.

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