J’avais choisi ce roman au salon du livre de Montréal. On me l’avait chaudement conseillé en me disant que c’était un roman sur la crise de la quarantaine, très accessible. J’ai quarante ans (oups!) et j’ai déjà eu une méga remise en question il y a quelques années, je me suis dit que c’était pour moi. En fait, non. Je suis restée fort extérieure à ce récit, malgré une très belle plume et une vision très juste de cette grisaille qu’on peut vivre à un certain moment de notre vie.
C’est l’histoire de deux couples dont les destins sont en quelque sorte liés. Louis et Hélène, Mathieu et Virginie. C’est une année – ou presque – dans leur vie dans laquelle nous allons les accompagner. Année de tous les questionnements, de toutes les remises en question. Un deuil, une séparation, beaucoup de tâtonnements aussi.
Ça avait tout pour me plaire, direz-vous. Pourtant, malgré la qualité d’écriture, je n’ai pu m’empêcher de trouver l’histoire banale et mon intérêt n’y était pas. J’aurais eu besoin de plus de temps pour m’attacher aux personnages, pour les comprendre. Ici, l’auteur dit les choses. Explique leurs actions. Je préfère découvrir par moi-même la profondeur de leurs caractères. Ceci a peut-être contribué à mon impression de survol.
De plus, même si ce n’était pas le but visé par l’auteur, évidemment, j’ai senti un petit côté moralisateur à cette histoire. Un côté « il n’y a qu’une bonne façon de faire ». Et ça m’a dérangée. Oui, je sais, c’est très personnel comme remarque et je doute que ce ressenti soit universel, loin de là!
Par contre, j’ai été ravie de découvrir la plume de l’auteur. J’ai vu qu’elle avait publié autre chose avant… et je me ferai un plaisir de le lire. Certaines images sont fort belles, et elle a une façon très particulière de dire les choses. Le symbole pour les choses immuables m’a beaucoup plu.
Je suis certaine que plusieurs aimeront davantage. Je viens d’ailleurs de tomber sur un article du Devoir qui a beaucoup aimé!