Cemetary Boys – Aiden Thomas

Oui, je sais. Lire un roman se passant à l’approche du Dia de Muertos en mai, c’est étrange. Mais qui a dit que j’étais logique?

De quoi ça parle

Dans une communauté latinx de Los Angeles, Yadriel est l’héritier d’une lignée de brujos et de brujas ayant des pouvoirs qui leurs sont propres en lien avec le passage des morts et la guérison. Sauf que dans cette communauté patriarcale et portée sur les traditions, Yadriel est trans. Il veut être un brujo et est prêt à tout pour le prouver et être accepté pour ce qu’il est. Pour le prouver, il va tenter de ramener son cousin, récemment décédé… et ramener plutôt un tout nouveau fantôme qui semble bien décider à rester avec lui.

Mon avis

Entendons-nous, je savais que j’embarquais dans un roman YA. Et pourquoi, POURQUOI, ne suis-je pas capable de laisser derrière moi mes attentes d’adulte quand je lis des romans jeunes adulte? Je suis parfaitement capable en Middle grade ou en jeunesse. Mais on dirait qu’en fantasy YA, j’aurais tellement envie « d’autre chose » dans cet univers que je deviens frustrée. Et c’est un peu ce qui est arrivé ici.

J’ai vraiment aimé le contexte : nous sommes dans une communauté vénérant Notre-Dame de la mort à quelques jours du Dia de muertos. Toute cette partie m’a beaucoup plu : culture, traditions, mythes… c’est certes un peu « exposé » mais j’ai tout de suite été plongée dans l’atmosphère. Entre les préparatifs de fête, les bribes d’espagnol et le cimetière… j’y étais. J’ai aussi apprécié la représentation (quoi que je ne sois absolument pas concernée) et l’exposition des réalités des jeunes trans. D’après ce que j’ai lu, plusieurs personnes se sont senties représentées dans cette histoire et on ne peut qu’applaudir. Est-ce que je pense qu’on aurait pu aller encore plus loin dans le concept? Certes. Mais l’expérience de Yadriel sentait le vécu et on ressent l’anxiété et les craines de Yadriel, on réalise à point ça prend toute la place pour lui. De plus, Julian, fantôme hyperactif qui ne veut pas quitter ce monde, m’a beaucoup fait rire avec son impulsivité et son incapacité à cesser de bouger.

C’est une histoire qui permet un regard nouveau sur certaines réalités. Toutefois, l’écriture est très simple (la répétition des prénoms m’a agacée) et les choses sont dites, pas montrées. Et c’est dommage car au départ, je croyais que la plume allait me plaire. Mais quand on tombe dans l’action, le tout devient essentiellement une expositions d’actions les unes à la suite des autres. J’ai senti que toute l’intrigue avec la mort du cousin (dont le personnage principal semble assez peu attristé) n’est qu’un prétexte pour parler de l’intrigue amoureuse et de l’évolution de Yadriel… qui est parfois très égocentré. Ceci dit, étant donné ce où il en est dans son cheminement, c’est un peu normal. Si j’ai beaucoup aimé l’intérêt amoureux (il me fait rire), c’est très insta-love (l’histoire se déroule en quoi… 3 jours), il y a tout de même un peu beaucoup de regards enamourés au détriment, comme je le mentionnais précédemment, de l’arc narratif qui, je le croyais, allait être le principal. Et on a quand même une fin un peu… facile. J’aurais préféré aure chose.

Une bonne lecture, qui m’a donné le goût de lire davantage de fantasy/fantastique avec du folkore de l’Amérique centrale et du Mexique. C’est divertissant, on passe un bon moment, mais je ne suis pas aussi enthousiaste que la plupart.

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