Celle qui devint le soleil – Shelley Parker Chan

J’avais repéré ce roman lors de sa sortie en VO mais, allez savoir pourquoi, je ne l’avais pas encore lu. Mais quand j’ai vu l’édition française, je n’ai clairement pas pu résister. Je suis faible!

De quoi ça parle

Nous sommes en Chine, au 14e, alors que les Mongol ont le pouvoir, une rébéllion se prépare, sous l’égide des fameux Turbans rouges. Dans une région ravagée par la famine nait une fille. Plusieurs membres de sa famille sont morts et lorsque son père les amène, son frère et elle, chez le sage, celui-ci prédit un avenir un avenir grandiose au premier et pour elle… rien. Mais quand son frère meurt, elle décide de s’approprier son destin à lui et deviendra Zhu Chongba, prêt à tout pour devenir Grand.

Mon avis

Pour la petite histoire, quand je suis allée en Chine, on nous avait raconté l’histoire de l’empereur Hongwu, né dans la pauvreté de la campagne et devenu le premier chef de la dynastie Ming. Il est donc très difficile de résister à une réécriture queer, avec un personnage principal qui cache son identité pour accéder à la gloire et au pouvoir. J’avais entendu parler des différents protagonistes, des généraux et des événements et j’ai beaucoup aimé la façon dont l’auteurice les a intégrés à son récit. Vraiment, c’était bien trouvé!

Je fais partie de ceux qui ont aimé ce roman. Le point le moins développé est toutefois le personnage principal, Zhu, qui est très difficile à aimer (et d’ailleurs, je ne crois pas que ce soit le but) et dont la personnalité est presque limitée son « désir » de pouvoir et de grandeur. Ce que j’ai aimé? Le setting en Chine, bien entendu, mais surtout les intrigues politiques, les manipulations et les intrigues de cour. Tout le monde trahit tout le monde, tout le monde a des intentions cachées et il faut s’attendre à tout. Et ça, j’aime. Limite que ça me passionne.

Entendons-nous, ici, les zones de gris sont partout. Du gris pâle mais surtout du gris très foncé. Il n’y a pas « les bons » et « les méchants », il y a une guerre où chacun est persuadé que ce qu’ils revendiquent leur revient de droit. C’est queer, c’est plein d’action et j’ai beaucoup aimé les recherches que j’ai faites à propos des protagonistes et de la vraie histoire. C’est que Hongwu n’était pas un homme agréable et que les enjeux étaient variés. Et je le répète, l’auteurice a vraiment intégré de nombreux événements réels dans ses histoires.

Je lirai clairement la suite. Surtout si l’objet livre est aussi beau. Je sais, je suis vénale!

PS1 : Page 258… j’étais pas prête!

PS2 : La psychorigide que je suis a lu le mot « désir » ou le verbe « désirer » est écrit au moins 120 fois. Après quoi j’ai cessé de compter. Silly me!

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