Blackwater – Tomes 2 à 6 – Michael McDowell

Non mais, imaginez! J’ai lu TOUTE une série en un mois. Qui aurait cru? Pourtant, c’est ce qui est arrivé. Moins d’un an après l’avoir reçue en cadeau. Non mais on ne me reconnaît plus!

De quoi ça parle

Dans le tome 1, la ville de Perdido, Alabama, subissait une terrible crue détruisant presque toute la ville. Avec la crue est arrivée Eleanor, étrange personne semblant vernir d’ailleurs, n’ayant pas de réel passé. Elle va bouleverser la ville et particulièrement la riche famille Caskey, dirigée par Mary Love à la poigne de fer. Entre la calme Elinor et l’aïeule qui a l’habitude d’être écoutée au doigts et à l’oeil, les choses ne vont pas nécessairement être de tout repos.

Les tomes 2 à 6 nous vont voyager à travers les décennies alors que la famille Caskey va vieillir, grandir… jusqu’à la seule fin possible.

Mon avis

Cette série a été pour moi addictive. L’auteur a réussi à créer un univers tangible, avec des personnages qui évoluent, parfois pour le mieux et d’autres fois non. Je voulais absolument savoir ce qui allait arriver à chacun des membres de cette famille que j’ai parfois aimé et parfois aimé détester. Ils nous surprennent parfois, nous font enrager et la touche de surnaturel est pour moi juste parfaite pour créer une ambiance glauque assez unique. Il ne fait pas oublier que le roman a été écrit il y a 40 ans! Et quelles matriarches!

D’ailleurs, à ce propos, l’auteur ose quand même plusieurs thèmes et plusieurs personnages hors-normes. Des personnages queer, des femmes fortes, mais un contexte social ma foi fort ancré dans l’époque, avec la ségrégation toujours présente. Et pour la lectrice moderne, il est très impressionnant de voir ce qui était « progressiste » à l’époque. Oh qu’ils étaient généreux, ils avaient même fait une tente pour les Noirs. Quelle générosité!

Bref, nous allons suivre les Caskey pendant des décennies. Certains vont naître, d’autres vont mourir (et on peut dire que l’auteur ose), mais tous vont parfois nous surprendre. L’évolution de Sister, entre autres… ouf! D’ailleurs son nom à elle est tellement révélateur. Chacun vit avec ses traumatisme d’enfance et son héritage, chacun tente de faire ce qu’il peut. C’est que dans ce roman, le passé n’est jamais loin et peut revenir nous hanter quand on s’y attend le moins. Idem pour le fantastique. On l’oublie presque… surtout dans les premiers tomes, jusqu’à ce que tout explose.

Une vraie saga familiale sur plusieurs générations, une famille hors-norme et surtout une vraie réflexion sur le bien et le mal, sur la peur de l’inconnu et les résurgences du passé. On peut bien vouloir que Elinor l’emporte sur Mary Love dans la guerre qu’elles se livrent mais bon… Elinor est quand même… spéciale, non? Et elle n’est pas toute blanche non plus.

Pour moi, la fin est parfaite et je garderai un excellent souvenir de la série, le tome 5 étant un peu moins dans mes goûts car ça parle d’argent (et moi bof… pas trop pour moi). Et que dire de ces éditions de Monsieur Toussaint Louverture! Bref, je ne serai clairement pas très originale… et vous dire que pour moi, ça vaut le coup!

Et merci encore Odehia!

4 Commentaires

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  1. Une lecture qui fut addictive.

    1. Tellement. On veut savoir ce qui va arriver.

  2. Tout lu d’une traite moi aussi… Excellentissime ☺️

    1. Pourquoi je ne suis pas surprise!

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