A spool of blue thread – Ann Tyler

Spool of blue threadAvouons-le d’emblée, j’ai lu ce roman car il avait été shortlisté pour le Man Booker Prize.  Et mes attentes étaient … élevées.  Je ne sais pas pourquoi j’ai toujours l’impression qu’avec ce prix, je vais découvrir des pépites.   J’y ai plutôt trouvé un bon gros roman familial, avec des personnalités fouillées, imparfaites et un regard à fois bienveillant et incisif sur celles-ci.   Mais THE révélation que j’attendais n’est pas venue.  C’était bien.  Ça s’est lu tout seul.   Mais voilà.

 

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, là.  J’ai aimé.  J’ai envie de lire autre chose de l’auteur, ne serait-ce que pour sa plume et la façon qu’elle a de dépeindre des personnages profondément humains, mais aussi parce que j’aime normalement ces récit « de l’ordinaire ».   Mais je vous parle un peu de ce roman-ci.

 

C’est donc l’histoire de la famille Whitshank.  Abby et Red ont trois enfants bien placés dans la vie.  Puis il y a Denny.  Denny qui disparaît sans donner d’adresse, qui met une fille enceinte, puis qui rappelle pour dire qu’il est gay… et qui rappelle plus tard pour dire que non, finalement, il ne l’est pas.  Denny qui vit on ne sait trop comment.

 

J’adore Denny.

Vous imaginez bien!

 

Nous rencontrons donc cette famille pendant un moment.  On vit certaines épreuves avec eux, on voit les parents vieillir, les enfants s’expliquer, évoluer.  Puis, dans une seconde partie, nous nous retrouvons avec Red et Abby, les parents, alors qu’ils étaient jeunes et qu’ils se sont rencontrés.  Puis, finalement, on nous raconte l’histoire des parents de Red.   Si j’ai beaucoup aimé rencontrer Red et Abby ados et jeunes adultes, c’est parce qu’on les connaissait avant.  Qu’on les avait vus avant.  Le retour dans le passé a alors pu faire son travail ; faire changer ma perspective.  Toutefois, il m’a tout de même manqué ce lien préalable avec  les grands parents, Junior et Linnie May, qui occupent la dernière partie du roman.  Si j’ai bien ri à leurs histoires (non mais pauvres d’eux… pauvre Junior surtout.  Il n’a jamais rien vu venir!), j’y étais quand même moins attachée, ce qui a peut-être été ce qui m’a un peu refroidie dans mon appréciation générale.   Certes, il y a des secrets de famille… certes, et je réalise leur ampleur suite à me lecture.  Sauf que sur le coup, il m’ont semblé…limite banals.

 

Par contre, j’ai été limite émotive quand il a été question de la maison, surtout à la fin.  J’ai aimé cette histoire de maison solide, sans chichis, qui a vu passer ces trois générations, comme un observateur qui ne juge jamais et qui ne dit mot.  Et j’ai vraiment ri à l’histoire de la balançoire.  Pauvre, mais pauvre Junior!

 

Un roman que j’aurais pu davantage aimé…. si ça n’avait été de ce prix.  Peut-être vos attentes seront-elles plus réalistes… et tomberez-vous en amour!  Sait-on jamais.

Si vous aviez un autre roman de l’auteur à me conseiller… ce serait quoi?

2 Commentaires

  1. Tu as réussi à y trouver ton compte, finalement.

    1. Pas mal… mais je n’en ai qu’un souvenir assez diffus, j’avoue.

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