Aujourd’hui ben… il pleut. Pis il fait frette! Sérieux, j’ai eu peur que la pluie de la fin de l’après-midi se transforme en neige, c’est pas mêlant! Une chance qu’on ne s’en fait pas trop avec la température, sinon ce serait déprime assurée. N’empêche qu’un peu de soleil, ça ne ferais pas de tort… et je crois que ça ne va pas s’arranger.
Du coup, on veut voir Bourges, mais on ne veut pas être complètement frigorifiés non plus. Petit stop à l’office du tourisme, qui voit ses derniers jours, pour une raison que personne ne comprend trop… à part pour les sous, bien sûr. On attrape des plans et on décide de faire un tour rapide, pour voir du moins de jour ce qu’on avait vu la nuit. Papa, lui, cherche… des WC (prononcé double-vé-cé). Telle est sa quête, suivre les toilettes!
On va donc se balader dans le jardin de l’évêché, où la vue de la cathédrale est vraiment très jolie. Puis, on redescend pour aller rejoindre la petite rue des remparts, qui est, je crois, mon endroit préféré de Bourges. Il y a un joli petit café où nous aurions voulu arrêter mais c’était fermé pour cause de dimanche. Dimanche, lundi, mardi, c’est compliqué, en France. Nous allons vite l’apprendre! Mais ça avait l’air mignon comme tout. Le musée des arts décoratifs était aussi fermé. Du coup, on a plutôt marché dans la vue, jusqu’à la place Gordaine Le , pour pouvoir admirer cet ancien marché. Sous la pluie.
D’ailleurs, on aurait voulu aller se balader dans le Marais de Bourges, mais il pleuvait et on gelait. La madame du bureau touristique nous l’a déconseillé, bouette et fleurs fermées expliquant son conseil.
Tiens… une librairie! Fallait que je photographie une librairie! Mignon, non! J’aime les petites-petites rues. Et les petits-petits escaliers.
Nous prenons donc la route pour La Charité sur Loire, où nous avons découvert un village super mignon et surtout une très belle église romane, le prieuré Notre-Dame. Moi et les trucs romans, n’est-ce pas! C’est un prieuré bénédictin (dépendant de Cluny) qui remonte au 11e siècle et paraît-il que Jeanne d’Arc aurait un jour assiégé la ville… mais bon… « aurait » est le mot-clé, je pense. Derrière, des fouilles révèlent peu à peu les bâtiments du 11e et on trouve encore des remparts où nous avons une jolie vue… mais les pieds dans la bouette!!
Tiens… ll pleut! pour faire changement!
Les ruines derrière… émouvant, je trouve. Oui, encore des leggins.. mais bordel, on gèle! (Je fais des rimettes…) Sur les remparts… ben… les genre de remparts!
Dans l’église, j’ai trippé sur les chapiteaux animaliers, as usual. Et maman a bien ri du « je vous salue Joseph », qu’elle n’avait jamais entendu de sa sainte vie. Ce qui, quand on a été éduqué comme elle par les bonnes sœurs, n’est pas rien! Malgré le manvais temps, c’est un arrêt que nous avons fort apprécié et qui s’est terminé par une omelette dans le seul resto ouvert de la ville. C’était peut-être le service le moins sympathique, mais le contexte était chouette, avec ses voûtes et ses toutes petites salles. Maman a confondu miroir et grande salle… ce qui a failli occasionner une petite cocasserie!
Resto… sympa comme atmosphère.
Puis, retour dans la voiture. Nous passons par tout plein de « super beaux petits villages » (il faut nous stopper un peu d’arrêter partout pour prendre des photos, mais nous nous extasions quand même…) pour enfin prendre notre hôtel à Vézelay, juste à l’entrée, et se diriger vers le château de Bazoche, village de Vauban. Il fait une température de m… alors du coup, nous ne profitons qu’à moitié du paysage extérieur et nous nous garrochons dans le château, où il ne fait pas beaucoup plus chaud, mais où au moins on ne se fait pas mouiller dessus! C’Est toujours ça de pris.
Le château en soi est bien aménagé et nous en apprend beaucoup sur la vie de Vauban, que je connaissais par citadelle interposée. En effet, c’est sur ses modèles que la citadelle de Québec a été construite, plusieurs années plus tard. Le premier château de Bazoche aurait été bâti vers le 11e par Jean de Bazoche et il paraît que Richard Cœur de Lion y aurait fait une halte. Le château a été acquis par Vauban en 1665. En fait, il a un peu beaucoup été aidé par Louis XIV, qui lui a fait un gros cadeau étant donné une attaque très réussie en Hollande, qui n’a duré que 13 jours. Vauban était un stratège militaire, certes, mais aussi un constructeur de génie (paraît-il qu’on lui doit le mot « ingénieur »… des fois, ça fait un peu peur qu’on lui doive ces bestioles dont la devise pourrait être « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué »… spéciale dédicace à tous les ingénieurs de ma connaissance!!!
Comme on dit « Arguing with an engineer is a lot like wrestling in the mug with a pig. After a couple of hours, you realize that the pig likes it…” C’est TELLEMENT ça!!!
Par contre, c’est un peu émouvant de s’imaginer, entre autres, la grande pièce dans laquelle Vauban travaillait pleine d’hommes au travail, en train de concevoir des plans, avec des maquettes de pré carrés ainsi que d’octogones. Il est facile d’entendre les estafettes partir à cheval vers les quatre coins de la France, avec en poche les plans de Vauban pour telle ou telle forteresse. Bref, plein d’histoire.
De plus, dans cette salle, on retrouve l’armure de Vauban, avec des traces de balles, ainsi que les arbres généalogiques des familles, avec des milliers d’armoiries de faïence peinte. C’est vraiment impressionnant.
C’est chouette de suivre les blasons sur les générations!
Dans la bibliothèque, une sélection d’écrits de Vauban, dont la fameuse Dîme royale, proposition assez révolutionnaire qui voulait une taxe unique, proportionnelle au revenu, au lieu d’une multitude de taxes diverses et variées (et littéralement incontrôlables). On s’entend que ça n’a pas fonctionné et que ça a fait tout une histoire, comme vous pouvez vous l’imaginer. Par contre, comme il a toujours été fidèle à Louis XIV (au moins 57 ans), son nom n’a pas été éclaboussé par le scandale et il a pu mourir en paix, vu qu’il était déjà malade. Par contre, l’ouvrage a été saisi. Pffff… disparu pour un bout!
La photo, c’est pour montrer la petite arche dans le côté.. elle est cute, la petite arche!
L’endroit qu’on ne peut visiter qu’aux journées du patrimoine. Les anciennes écuries. On voyait bien, hein!!!
Petit arrêt quand même au retour, pour aller voir l’église St-Hilaire, au village, où est enterré Vauban. Enfin… tout Vauban sauf son coeur qui lui, est aux Invalides. Il fallait quand même faire le pélerinage.
À la sortie, on voulait aller voir les jardins et tenter de voir Vézelay au loin… mais sérieux, c’était le déluge. Certes, on voyait une petite ombre qui, peut-être, si on regardait bien, pouvait y ressembler mais mettons que ce n’était pas encore ça! Je pense n’avoir jamais été aussi gelée de ma vie! Le genre de frette qui prend de l’intérieur. J’ai bien tenté un bain mais l’eau chaude était disons… en quantité limitée. On a donc été au resto voisin, le Cheval Blanc, histoire d’avoir à ressortir le moins longtemps possible. Par contre, nous n’avons pas été déçus car l’atmosphère était sympa et on a surtout super bien mangé. J’ai pris un porc sucré-salé qui était juste dé-li-cieux. Ça m’a limite réconciliée avec la température de schnoutte.
Ceci dit, aller se promener, c’était pas possible, même en wet suit. Du coup, on a continué à planifier un peu nos prochains jours, on a placoté et geeké un peu. Une chance que j’ai maman pour écrire tout à mesure. Pour ma part, je suis toujours 1-2 jours en retard. Comme je suis l’helper désigné en voiture, je ne peux pas trop travailler sur mon résumé dans cette situation alors qu’elle, elle est étalée en arrière de la voiture. Ceci dit, elle se lève aussi à 5h du matin, n’est-ce pas… mais c’est un détaillounet!
Désolée pour les délais. Mon réseau est un peu merdique et uploader les photos relève des 12 travaux d’Hercule. Du coup… vous aurez tout ça, dès que j’ai un wi-fi potable!!
2 Commentaires
Il a fallu que tu viennes en France l’année où on bat des records de pluie et de froid !! J’ai fait le même tour que toi à Bourges et j’ai aimé aussi. Je suis allée deux-trois fois à Vézelay, c’est magnifique sous le soleil, mais je l’ai vu aussi dans la grisaille …
et bien voilà ce qui arrive quand on quitte la bretagne, il pleut !