Turtles all the way down (Tortues à l’infini) – John Green

Un nouveau John Green, c’est toujours un mini-événement.  Surtout quand on sait que les pensées du personnage principal sont inspirées de l’auteur lui-même.   Et que le personnage est très anxieux et hypocondriaque.  Bon, en fait, elle est obsessive compulsive.  Ce que je ne suis pas.  Mais hypocondriaque, par contre, je le suis.  C’est contrôlé, mais être persuadée que j’ai une maladie grave (je suis une multi-miraculée), disons que je connais.  Du coup, vous pouvez vous imaginer que ça me parle.

 

Aza habite donc avec sa mère.  Son père est décédé quand elle était petite.  Elle a une meilleure amie, Daisy, quelques copains.  Elle veut faire des études, veut réussir.   Sauf que son cerveau lui joue des tours et elle est souvent envahie par des pensées qu’elle ne contrôle pas et dont elle ne peut se débarrasser, ce qui lui rend la vie bien compliquée.   Puis, un millionnaire disparaît.  Aza a déjà connu son fils… Son petit monde routinier va donc changer un peu.

 

John Green réussit ici à décrire admirablement les méandres d’un cerveau hors-contrôle.  C’est tellement, mais tellement ça.  Cette sensation d’impuissance, de savoir qu’on déconne… mais de ne pas l’intégrer.  Cette sensation de se perdre soi-même, de perdre le contrôle.   Les personnages dérapent parfois.  Ils ne sont pas toujours parfaits.  Mais ils sont réels et sonnent vrai. Ben oui, les meilleurs copains déconnent des fois.  Il y a certes un peu d’amour mais le plus important est vraiment le combat d’Aza avec elle-même, pour arriver à vivre avec ses problèmes de santé mentale.  Des fois, c’est épuisant, on est limite essoufflé.  Et j’ai trouvé ça super bien fait.   En plus, la mère d’Aza est présente et a un vrai rôle dans l’histoire, ce qui me plaît énormément.  Je ne comprends pas tous ces jeunes laissés à eux-mêmes dans les romans.

 

L’intrigue, maintenant.  Ok.  J’aurais envie de dire… quelle intrigue?  Elle est très secondaire, plus ou moins plausible et donne l’impression comme écrin pour la personnalité d’Aza et son évolution, qui compose l’essentiel du roman.  Ce n’est clairement pas l’élément le plus réussi du roman.

 

Ah oui!  J’ai adoré la fin et la conclusion.  Je l’ai trouvée pafaite en fait.  Porteuse d’espoir, un peu nostalgique, mais aussi très réaliste.  Ces dernières pages sont définitivement un plus.

18 Commentaires

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  1. Bien que je ne pense pas me reconnaître dans le personnage, je reste curieuse de découvrir la personnalité d’Aza. On verra sur l’intrigue-plus-que-secondaire aura comme effet sur ma lecture 😉

    1. En fait, je ne pense pas que j’aurais aimé autant s’il n’y avait pas eu cette représentation dans le roman. Parce que le reste, c’est un peu moins top, quand même! J’ai aussi aimé que les protagonistes fassent des erreurs… bref!

  2. Ma fille qui est une fan absolue de John Green n’a pas du tout, du tout aimé ce roman. Je vais peut-être le lire du coup, pour me faire mon propre avis.

    1. Tu sais, je me suis posé la question à savoir si ça plairait aux ados. L’histoire d’amour est so-so, il y a beaucoup de zones de gris (la meilleure copine, entre autres…) mais moi, en tant qu’adulte, ça m’a plu. J’aime qu’on puisse être imparfait (parce que sérieux… ado, j’ai eu peu d’amis parfaits et j’ai aimé que ce soit quand même considéré comme de l’amitié) et que ça puisse passer… bref, je serais curieuse de voir ce que tu pourrais penser.

  3. « les méandres d’un cerveau hors-contrôle », tu penses bien que ça m’intrigue 🙂
    Je note.

    1. Oui j’imagine bien! Je suis moins hors-contrôle que ce personnage mais à une période, j’étais pas mal pas mal hors-contrôle! Et ça m’a plu de voir cette « follerie » représentée!

  4. Une lecture qui t’a plu, malgré le peu d’intrigue.

    1. Voilà… j’ai aimé le personnage!

  5. Je n’ai lu que Nos étoiles contraires. Je lirai probablement Qui es-tu Alaska avant celui-ci.

    1. Mon préféré de John Green reste le premier que j’ai lu « Qui es-tu Alaska ». Bon, elle est un peu manic pixie dream girl mais je pense que c’est ce que l’auteur voulait prouver: on ne connaît pas vraiment les gens… Tu me diras!

  6. Décidément, tu me fais regretter de ne pas l’avoir découvert encore…
    La thématique ici pourrait grandement me plaire!

    1. J’ai vu plein de défauts, surtout au plan de la structure narrative, mais j’ai quand même adoré. C’est fou!

  7. Hum, je crois bien ne jamais avoir lu cet auteur… mais ma fille, si !

    1. Je ne suis pas surprise que ta fille connaisse!

  8. J’ai été assez refroidie par quelques avis, mais la thématique m’intéresse beaucoup. En plus, je peux facilement me le faire prêter.

    1. IL a eu des avis très mitigés. ON aime ou on aime pas. Et moi, j’ai adhéré au côté maladie mentale. Le reste, ça a été un peu de côté.

  9. Ce n’est clairement pas le roman le plus réussi de l’auteur, certains aspects m’ont plu, d’autres moins. Mais j’aime toujours autant son écriture.

    1. J’ai beaucoup aimé le personnage d’Aza et la fin. Mon préféré reste Alaska!

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