The Girl in the Tower – 2 -Katherine Arden

Pendant la période des fêtes, j’ai eu envie de neige. Oui, je sais, comme si je n’en avais pas assez! J’ai donc enchaîné, coup sur coup, les deux premiers tomes de la série The Bear and the Nightingale, série qui se passe au Moyen-Âge, en Russie, avec les contes du folklore russe en arrière plan. Si je n’ai pas eu le plaisir de découvrir l’univers vu que c’est un deuxième tome, j’ai encore une fois passé un très bon moment de lecture, et j’ai très hâte de lire le tome 3, qui vient tout juste de sortir.

Nous retrouvons donc Vasya, l’héroïne du premier tome. Si nous ne sommes plus dans la forêt magique et inquiétante du premier tome, l’atmosphère est toujours aussi envoûtante et enveloppante. Vasya a fait son choix, elle a pris des risques et nous nous retrouvons à Moscou, où nous allons retrouver des personnages que nous avions un peu perdu de vue dans le premier tome, et en rencontrer de nouveaux, ma foi fort intrigants. Non mais imaginez. J’ai visité Moscou les yeux pleins d’étoiles il y a quelques années alors la redécouvrir à travers les yeux de l’auteure, mais des siècles plus tôt, j’étais ravie. Sous fond de complots, d’intrigues politiques et d’attaques de villages, les personnages, dont le grand prince de Moscou, seront confrontés à ce qu’ils ne veulent pas voir ou à ce qu’ils ne croient pas possibles. Ce deuxième tome est plus politique, mais la magie est toujours présente et tout l’aspect « la jeune fille et la mort » me plaît toujours autant.

Encore une fois, il est question de la dualité entre la mythologie, les anciens dieux du foyer et la religion orthodoxe. La façon de présenter les choses fait réellement ressortir comment la peur peut être utilisée, comme tout peut être retourné pour faire adhérer les gens à des pratiques et des croyances. Les anciens dieux se meurent, Vasya peut les voir et, de fait, est considérée comme une sorcière. Il est aussi question de la condition de la femme, d’identité féminine et de la peur qu’une femme qui dépasse les limite peur susciter. À Moscou, la femme bien ne peut sortir, est prisonnière de sa tour et est à la merci des hommes, que ce soit son mari ou son confesseur.

J’aime beaucoup la façon qu’a l’auteure de mélanger histoire et fantasy. C’est très bien fait, les adaptations avec l’histoire sont expliquées, l’intégration du folklore est juste parfaite. Personne n’est exempt de faute, certains sont dérangés, d’autres complètement engoncés dans la mentalité de l’époque et ne réussissent pas à penser autrement. Vasya évolue, est ma foi fort badass et se choisit elle-même, quitte à ne pas cadrer dans les attentes de l’époque et à prendre des risques. De grands risques.

Bref, la plume me plaît beaucoup, je me glisse avec plaisir dans l’ambiance enchantée et glacée, et ce second tome m’a tout autant plu que le premier. Un très bon tome 2, qui tient ses promesses!

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