Le rêve – Émile Zola

J’ai eu besoin d’un bon break après « La terre ».  Tant de méchanceté et de petitesse, c’était trop pour moi.  Dans « Le rêve », on tombe dans un registre tout différent.  Ça repose un peu, certes, mais ce n’est pas le Zola qui a le plus d’envergure.  Mon humble opinion, bien entendu.  Qui vaut ce qu’elle vaut.  Allez, fouettez-moi!

 

L’héroïne de ce roman est Angélique Rougon, la fille de Sidonie Rougon (qui est elle-même la fille de Pierre Rougon… faut suivre, je sais!).  Sa mère l’ayant eu plus d’un an après la mort de son mari, elle a été déposée quelque part et s’est baladée de famille d’accueil en famille d’accueil, jusqu’à ce qu’elle se sauve des maltraitances de la dernière pour être découverte par les Hubert, brodeurs, qui désespèrent d’avoir un enfant.  Elle devient donc leur pupille et grandit à l’ombre du clocher de la cathédrale de Beaumont, nourrie d’images pieuses et d’histoires de saints.   Cette pure jeune fille rêve d’un prince charmant qui viendra l’épouser, envers et contre tous, mais elle rêve aussi de sacrifice, de sainteté.  Quand Félicien, artiste verrier travaillant sur une image de Saint-George, apparaît, il devient rapidement pour elle la concrétisation de tous ses rêves…  mais connaissant Zola, ça ne peut se limiter à tant de bonheur, n’est-ce pas!

 

Nous retrouvons dans cet opus une petite ville et c’est autour de la cathédrale que l’action se concentre.  Entre processions, broderies magnifiques et histoires de sainteté, nous voyons aussi vivre en arrière-plan ces artisans qui vivent du commerce entourant la religion. Angélique baigne dans une atmosphère mystique et est certaine de son destin et de l’arrivée prochaine de son riche prince qui l’emmènera vivre une vie rêvée.   Quand Félicien arrive, elle ne se pose aucune question, malgré les avertissements de son entourage.  En effet, sa mère adoptive se croit maudite car elle n’a pas écouté sa mère, qui nen lui a jamais pardonné.

 

C’est Zola.  C’est bien écrit.  Certains passages sont poétiques et très visuels.  Mais bon.   C’est ça.  On peut y voir une critique de la religion et de cet univers de mysticisme mais j’avoue que je me suis un peu ennuyée pendant une partie du roman.  Les élucubrations d’Angélique, son rêve, ses certitudes…  c’est un peu longuet.  Et nous, qui avons tout vu venir, on peut trouver le temps long.  Du moins, c’est ce qui m’est arrivé.  Il y a un côté romantique, romanesque, qui peut étonner chez Zola… et j’avoue que ce n’est pas le côté de lui que je préfère.

 

Je suis plate, hein, dans ce billet.  C’est que je n’ai pas grand chose à dire, en fait…  Un Zola qui ne m’aura pas vraiment marquée, malheureusement.

8 Commentaires

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  1. Du temps de gagner ! 😉

    1. :))

  2. Je ne connais pas celui-là, et je crois que je vais rester comme ça !

    1. Ce n’est pas mal hein… mais pas mon préféré.

  3. C’est un Zola qui ne plaît pas beaucoup j’ai l’impression, même si Zola reste Zola. Tu me rappelles que je n’ai pas lu mon Zola annuel (ça fait beaucoup de Zola en peu de mots !).

    1. Mais bon… Zola, c’est l’fun à dire, je trouve! Encore plus de l’écrire. C’est ça. Il reste lui.. mais ce n’est pas le plus marquant à mon avis.

  4. Oh… Ben moi j’avais adoréle côté alangui et contemplatif de ce roman…

    1. C’est vrai que c’est alangui… je pense que je ne l’ai pas lu dans le bon mood, en fait.

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