Réparer les vivants – Maylis de Kérangal

réparer les vivantsOh my.. quel roman.   Je l’ai écouté en audio en voiture et je ne compte plus combien de fois je suis arrivée au boulot le matin, les yeux rouges et le coeur tout à l’envers, ce qui a pu laisser croire à mes collègues que ma vie était vraiment terrible à ce moment-là!  Mais bon, c’était la faute à ce roman qui m’a frappée en plein coeur et à cette plume, cette plume!

 

Le roman s’ouvre sur Simon, Chris et Yoan (orthographe aléatoire… je vous rappelle que j’ai écouté le roman), debout avant l’aube pour aller rencontrer LA vague.  Et là, juste là, Maylis de Kérangal m’a eue.  J’y étais, avec ces jeunes, dans la zone.  J’ai surfé sur ces vagues, ressenti l’exaltation.  J’étais conquise.  Puis, soudain, sans que je m’y attende (parce que je n’avais AUCUNE idée de ce dont le roman parlait)… la claque.  L’accident.  Et j’ai été démolie dans mon petit coeur.

 

J’ai lu que ce roman était pour plusieurs un plaidoyer pour le don d’organes.  Mais pour moi, mon expérience de lecture a été tout autre, parce que même si elle survient au début du roman, je ne me suis jamais remise de la mort de Simon.  Jamais.  Pour moi, ce roman, c’est le roman de Simon.  Le roman de Marianne et Sean, ses parents.  Le roman de celui qui donne sans le savoir, lui qui était vivant, si vivant, quelques heures auparavant.

 

Ce roman nous fait vivre pendant quelques heures avec les personnages.  On ressent leurs sentiments minute par minute.  On vibre avec eux.  J’ai donc vécu la dévastation avec Marianne, couru en t-shirt dans les rues avec Juliette et ressenti ce terrible « après », dans l’appartement, quand tout est pareil, mais si différent.  Les émotions sont décortiquées, la lenteur du moment est parfaitement rendue… et, moi qui n’aime pas toujours les énumérations ou ces écritures contenant pléthore d’adjectifs, cette fois, j’ai complètement, complètement adhéré.   J’ai détesté les médecins, qui sont parfaitement parfaitement personnifié, détesté l’hôpital, j’en ai voulu au monde entier… bref, j’ai vibré au rythme des personnages.

 

Je conseille.  Mais attendez-vous à une grosse, grosse claque!

18 Commentaires

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  1. Je ne l’ai pas lu, mais il a été très bien reçue par la critique en effet! Ça n’a pas l’air d’une mince affaire cependant, j’hésite un peu à le lire…

    1. Le style est fort particulier. Moi, ça m’a pu et j’ai été super touchée… mais c’est un roman qui passe ou qui casse.

  2. oh oui, quel roman! un grand coup de coeur pour moi (et qqs mouchoirs…)

    1. J’ai trouvé ça fort émouvant aussi. Je pense qu’avec un style moins détaché, je n’y aurais pas survécu!

  3. Et dire que je n’ai pas accroché du tout. La froideur clinique de l’écriture, des descriptions, du monde de l’hôpital… brrrrrrr !

    1. Le monde de l’hôpital, je connais… du coup, je pense que pour pouvoir y survivre, j’avais besoin de ce style un peu froid. C’est vraiment le genre de roman qui passe ou qui casse, je pense.

  4. Le style de l’auteure, me rebute, c’est un roman que je ne pense pas lire.

    1. Il en rebute pas mal, je pense! Mais avec moi, ça l’a fait.

  5. oui, une grosse claque et un livre qui reste en mémoire

    1. J’ai trouvé que cette froideur, cette distance, dépeignait parfaitement le choc.

  6. Je n’entends que du bien de ce livre. Et ton avis conforte mon envie de le lire (ou de l’écouter pourquoi pas). En tout cas, je l’ai noté dans un petit coin de ma tête.

    1. J’ai beaucoup aimé. Et l’audiobook est fort bien aussi!

  7. Je ne suis pas trop sûre pour ce roman, bon pas trop sûre 🙂

    1. Là, maintenant… je ne suis pas certaine que je serais capable de passer au travers. Je te dirais d’attendre un peu. Tu comprendras pourquoi.

  8. J’ai lu beaucoup de bien sur ce roman. Je l’ai depuis fait rentrer dans ma PAL, j’ai hâte de prendre une grosse claque.

    1. C’est un roman qui passe ou qui casse, je pense. Pour ma part, j’ai été jetée par terre.

  9. Je l’ai lu l’hiver dernier. C’est une bonne claque, je suis d’accord ! Je ne le considère pas comme un coup de coeur par contre. Je ne saurais dire pourquoi…

    1. Pas un coup de coeur non plus, mais une vraie, vraie claque.

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