Madame Victoria – Catherine Leroux

madame victoriaJ’ai adoré les deux romans  précédents de Catherine Leroux.  Autant « La marche en forêt » que « Le mur mitoyen » m’avaient séduite par leurs messages et leur images.   Sans compter que j’adore l’écriture de l’auteur, qui me touche à chaque fois d’une façon bien particulière.   Vous pouvez donc vous imaginer quelle hâte j’avais de lire son nouveau roman.

 

Et quelles attentes aussi.

 

Et je pense que ce sont ces attentes qui ont fait que oui, j’ai aimé ma lecture, mais je n’ai pas été transportée de la même manière que pour les précédents romans.  Certes, l’écriture est toujours là, puissante, évocatrice.  Certes, l’idée de départ est géniale.   J’ai adoré le début, les premiers portraits… mais malgré l’évolution des histoires, j’ai senti toutefois un essoufflement à la longue.  Fil rouge trop ténu?  Manque d’informations à propos du « présent »?  Je ne sais trop.  Mais n’empêche que ce roman est un objet littéraire fort intéressant, qui plaira, je crois, à plusieurs.

 

Mais je m’explique.   Catherine Leroux s’est inspirée d’un fait divers pour laisse son imagination et son talent se balader.  En effet, en janvier 2001, un squelette, celui d’une femme, a été retrouvé près de l’hôpital Royal Victoria, à Montréal, habillée de vêtements généralement portés par les employés d’hôpitaux.  Sauf que personne n’a été porté disparu.  Personne.  L’anthropologue Kathy Reich (oui, oui, la même, celle qui écrit les romans) a déterminé que c’était une femme.  50 à 70 ans.  Osthéoporose.  Arthrite.  C’est tout.   Personne ne sait de qui il s’agit.  C’est pour moi d’une tristesse folle.

 

Dans le roman de Catherine Leroux, elle nous offre des possibles.  Différents portraits de femmes, qui arriveront d’une manière ou d’une autre dans ce boisé montréalais.  Plus les récits avancent, plus ils flirtent avec le fantastique, l’improbable, la science fiction.   Quelques éléments reviennent d’une histoire à l’autre, pour nous ramener à la trame.  On y sent aussi une dénonciation de toute cette violence, cette indifférence par rapport à la condition de la femme à travers les époques, les endroits, les contextes.   Je conçois la démarche d’écrivain et j’en suis admirative.  Pourtant, je suis un peu restée sur ma faim, pour les raisons évoquées ci-haut.

 

Je reste fan de l’auteur hein… c’est juste une mini-déception… à cause, probablement, de trop grandes attentes.

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16 Commentaires

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  1. J’ai quand même très envie de le lire 🙂 et puis je suis prévenue 🙂

    1. Voilà! Maintenant tu sais. Mais bon, je reste quand même très intéressée par le processus littéraire.

  2. Je ne connais pas l’auteure mais je note du coup, peut-être avec un de ses précédents romans !

    1. En plus, ils sont assez faciles à trouver chez vous, je pense.

  3. Je termine Le mur mitoyen que j’ai beaucoup aimé! C’est vrai que quand un auteur joue dans un même registre, il est difficile d’exceller à chaque fois. Et puis, quand on a trop d’attentes, oui, ça peut offrir quelques déceptions aussi. Je préfèrerais pour ma part continuer avec La marche en forêt!

    1. J’avais adoré, adoré Le mur mitoyen et la marche en forêt. Ici, c’est différent, certes… mais je pense que je m’attendais juste à quelque chose du même genre… alors que ça change.

  4. Oh, me voilà confuse. Je n’arrive pas à décider si j’aimerais ou pas.

    Je suis comme toi, j’ai beaucoup aimé les deux premiers, alors j’y allais confiante. Surtout que la prémisse est intéressante.

    Si je n’avais pas une pile haute, très haute de services de presse que je dois honorer, je pencherai d’aller vérifier si ton opinion rejoint la mienne. Mais comme celui-là, je ne l’ai pas en ma possession, je crois que je vais passer mon tour pour le moment. Je ne dis pas non plus tard…. un jour.

    1. Je pense que je suis l’une des rares d’être mitigée… je suis aussi curieuse de connaître ton avis.

  5. Je n’ai pas encore lu « La marche en forêt » et j’attends quand même celui-ci avec impatience de ce côté de l’Atlantique. Bon, j’essayerai de ne pas en attendre trop…

    1. Il n’y a que moi qui suis mitigée hein… faut essayer!

  6. je ne connais pas cette auteure, je tenterai peut-être un autre!

    1. C’est une auteure qui vaut vraiment vraiment la peine. La marche en forêt, Le mur mitoyen… c’est super super!

  7. Me voilà rassurée : tu restes fan de l’auteur.

    1. Oui, je le suis toujours!

  8. Oh dommage ! Il est dans ma PAL, alors je le lirai un jour…mais ton billet ne me donne pas envie de le mettre tout en haut de la pile 😉

    1. Ah mais je ne suis pas totalement négative hein! Juste un peu moins aimé que les deux autres.

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