L’homme blanc – Perrine Leblanc

lhomme-blancJe vous emmène en URSS en plein mois québécois !  C’est étrange, je sais.  Mais bon, le climat se ressemble, non?  Et rassurez-vous l’auteure est bien québécoise!

 

Le héros de cette histoire, c’est Kolia.  Kolia est né en Sibérie, dans un camp de travail.  Et avec lui, nous traverserons une grand partie du 20e siècle dans un pays en grand bouleversements.  Au camp, il rencontrera Iossif qui lui apprendra à lire, à écrire, et qui lui fera mémoriser le code du zek, pour survivre dans se monde déshumanisé.

 

Il s’en sortira du camp.  Ce n’est pas un spoiler que de vous le dire.  C’est un survivant, endurci et enlaidi par la souffrance.  Moins laid qu’il ne le croit, pourtant.  Mais cette vision de lui-même va influencer ce qu’il va devenir.  Prestidigitateur, artiste du cirque, gentleman cambrioleur…  et toute sa vie, il va chercher Iossif, l’homme qu’il a aimé comme un père et qui, seul, l’a traité comme un enfant quand il en était un.

 

Élevé dans la violence, elle va toujours le poursuivre, mais autour du personnage va se greffer une panoplie de personnages fort imparfaits mais attachants tout le même.  J’ai beaucoup aimé ma lecture, beaucoup aimé la distance, l’absence d’apitoiement et de mélodrame alors que le thème aurait pu l’appeler. J’ai dévoré ces pages, apprécié l’écriture sobre et j’ai même fouiné un peu partout pour savoir si le fameux Kolia avait existé pour vrai.  Si ses mentors avaient existé pour vrai.  Parce qu’à la fin, ils étaient devenus réels pour moi.

 

J’avais lu toutes sortes d’avis sur ce roman mais avec moi, ça l’a franchement fait!

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8 Commentaires

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  1. J’aime beaucoup Perrine Leblanc. Elle était venue au Festival America en 2014 et était restée quelques mois en auteur en résidence à Vincennes. J’ai eu l’occasion de la rencontrer à deux reprises lors de « cafés littéraires » . Elle est très sympathique.
    Même si j’ai aimé « Kolia » (le titre sous lequel le roman a paru chez Gallimard), j’ai préféré son second roman « Malabourg ». Lorsqu’elle était en résidence, elle démarrait un roman sur le thème de l’IRA et en avait profité pour aller en Irlande faire quelques recherches.
    J’ai cru comprendre qu’elle était mieux considérée en France qu’au Canada…

    1. Elle est assez peu connue ici, en fait. Bon, elle est connue mais je pense qu’elle a en effet plus de notoriété en France que chez nous. Je vais chercher malabourg! J’ai envie de lire autre chose d’elle!

  2. Avec toi ça l’a fait ? Tant mieux.

    1. Voilà! Je me dis que j’ai de la chance. Je suis super bon public, en fait.

  3. Il fait partie des lectures audio proposé par ici radio canada, ce qui me ravit quand je lis ton billet.

    1. J’espère que ça va te plaire autant qu’à moi!

  4. J’essaierai peut être en audio du coup.

    1. Bonne idée! En plus, il est dispo!

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