A kiss at midnight – Eloisa James

kiss-at-midnight.jpgPrésentation de l’éditeur (traduction piquée chez Pimpi)

« Suite à une malheureuse aventure, Kate se voit dans l’obligation d’aller assister à un bal, à l’occasion duquel elle fait la connaissance d’un prince… tout sauf charmant, selon elle. Esprits et volontés s’affrontent dans une joute verbale des plus pétillantes mais tous les deux savent pertinemment que l’attraction irrésistible qu’ils ressentent l’un envers l’autre ne pourra les mener nulle part. Car Gabriel est fiancé à une autre femme, une princesse russe, dont la dot lui permettra de réaliser son rêve le plus fou…

 

Gabriel trouve sa fiancée sympathique, ce qui est tout de même mieux que rien, mais il ne l’aime pas. C’est pourtant elle qu’il devrait courtiser, et non cette jeune beauté sans le sou dont le sens de la répartie le pique, et qui, elle, refuse de lui cirer les pompes.

 

Nonobstant les marraines et les souliers de verre, voici un conte de fée dans lequel le destin s’acharnera à réduire à néant les chances de bonheur déjà bien maigres de Kate et de Gabriel.

 

À moins que…

… le prince ne jette aux orties tout ce qui va avec son titre de noblesse.

… une dot inattendue ne vienne faire un pied de nez au destin.

… un baiser échangé au douzième coup de minuit ne change la donne. »

 

Commentaire

C’est un commentaire de Pimpi qui m’a donné une envie folle de lire ce « romance novel ».  En effet, elle m’a dit un truc du genre: « c’est basé sur Cendrillon ».  Il ne m’en fallait pas plus pour le prendre illico lors d’un passage (tout à fait fortuit, bien entendu) en librairie et pour m’y mettre immédiatement. 

 

Tout d’abord, il faut s’entendre.  C’est un « romance novel » assumé.  J’aurais traduit par Harlequin élaboré à la sauce Cendrillon mais j’en connais une qui ne serait pas d’accord alors je vais m’abstenir 😉  Et je pense que je n’avais pas tout retenu de la description de Pimpi parce que je m’attendais à une réécriture ironique et loufoque de Cendrillon en premier (et ensuite à la  romance).  Du coup, évidemment, j’ai été un peu prise de court et je ne serai pas aussi enthousiaste qu’elle.  Parce que ce roman n’évite pas certains écueils Harlequinesques… mais qu’il est ma foi assez drôle par moment pour en faire oublier quelques uns!

 

Le gros plus pour moi: l’humour et la dérision présent partout dans la façon de détourner le conte.  La marâtre est désagréable à souhait et sa fille, la belle-soeur, est une magnifique jeune fille un peu disons… naïve (pour ne pas dire autre chose) qui a réussi à se faire mordre la lèvre… en tentant de nourrir son « rat » (c’est à dire l’un de ses trois mini-chiens-stupides) de bouche à bouche.  Le problème dans tout ça, c’est qu’elle doit absolument, pour un caprice de la mère du grand amour de sa vie, rencontrer l’oncle du dit amour de sa vie et se faire accepter par lui.  Et comme elle est enceinte, disons qu’elle n’a pas vraiment le choix!  Et pas question de se présenter devant ce prince avec les babines d’un boxeur!

 

La solution?  Envoyer sa demi-soeur, moins jolie, à sa place.  Voici donc que Kate, notre Cendrillon, débarque au château accompagnée des trois « rats » de Victoria (la dite demi-soeur) ainsi que de sa collection de perruques, dans le but de passer pour elle.  Vous voyez le tout venir.  Kate va rencontrer le prince (qui se nomme Gabriel), ils vont s’enflammer en quelques jours malgré le côté « amour impossible ».  Eh oui, le prince est fiancé à une princesse Russe, qu’il compte épouser pour sa dot et planter là dans le château par la suite.   Pour aller faire de l’archéologie. 

 

Il n’y a pas de citrouille mais il y a une marraine (que j’ai beaucoup aimée, d’ailleurs) qui n’a pas peur du qu’en dira-t-on, une pantoufle de verre (non, pas d’erreur d’orthographe.  C’est glass, le mot, dans le livre) et les rats ne sont pas transormés en laquais mais sont et restent plutôt des chiens.  Le ton est drôlatique, les remarques un peu ironiques pleuvent, les bateaux se renversent et les labyrynthes offrent ma foi de charmantes possibilités.    Les fameux chiens m’ont fait mourir de rire, même si c’est très anecdotique dans le roman. 

 

Mais (parce qu’il y a un mais), j’aurais espéré une dose moins forte de guimauve.  Et là, je vous entend penser: c’est un romance novel, tu t’attendais à quoi, ma pauvre?  Ben… je ne sais pas en fait!  Moins d’allusions à la grosseur du truc-bidule du oh soooo charming prince (« I’ve been told I’m too large before »… pauvre gars, quand même!!!),  Les scènes « hot » sont « hot » à souhait, notre Kate apprend ma foi fort vite et le truc « too large » ne l’embête pas plus que ça lors de sa première fois.  Normal hein… c’est un romance novel!   Avec tout ça, de jolies solutions qui tombent du ciel et une finale on ne peut plus sucrée (mais bon, il y a quand même un lien avec le reste de l’histoire, on va donner ça).

 

Pour ne pas finir sur une notre trop négative, je mentionnerai que l’auteur a évité de tomber dans quelques impasses et a ajouté ces éléments résolument modernes et sooo romantiques dans une époque de robes à crinolines et de châteaux durs à chauffer (with lions and pickle eating dogs to feed).   J’avais peur qu’on tombe dans un certain piège mais non, l’intrigue évolue et les personnages nous surprennent parfois. 

 

Et comme Pimpi nous l’annonce, son prochain roman sera à base de « La belle et la bête ».  C’est mon conte préféré.  Pourrai pas résister malgré mes réserves sur celui-ci!  Pour un avis qui vous convaincra davantage, c’est chez Pimpi!

 

LireEnVoMini.jpg

14 Commentaires

Passer au formulaire de commentaire

  1. La belle et la bête, pas la belle au bois dormant !

    Je suis tellement déçuuuuuue que tu aies si peu aimé par rapport à ce que je m’attendais! J’aurais pensé que tu serais plus sensible à l’humour omniprésent et à l’ironie mordante de Kate. J’adooore la marraine, irrévérentieuse à souhait. Bah, il faut croire que je suis facile à convaincre, dans mon genre… lectrice bas de gamme! Mais j’assume!

    1. Oh boy, je devais être fatiguée!  La belle et la bête, c’Est encore mieux.  Je me suis mêlée de belle.  Et voyons donc, qu’est-ce que tu racontes, t’es loin d’être une lectrice de bas de gamme!  Et oui, la partie humour, c’est ce que j’ai aimé.  J’ai trouvé l’ironie très bien, j’ai aimé la marraine aussi (et même les chiens!) sauf que je trouvais qu’avec le reste, il y avait un décalage. 

  2. Il vaut mieux cacher une telle couverture … so kitsch 😉 mdr ! Et comme toi, je préfère La belle au bois dormant à Cendrillon ! 

    1. Joelle: Ah mais j’assume paaarfaitement mon côté kitsch.  Heureusement!!! 😉

  3. C’est clair que la couverture vaut son pesant de cacahuètes! En passant sur ton blog j’ai pensé à une Harlequinade tardive (tu dois connaitre ce challenge non?) et puis apparemment ça va plus loin et tu m’intrigues…et pourquoi pas?  sinon je sais plus si tu fais partie de notre délire LC Secrets d’ Irlande, mais tu es la bienvenue!

    1. Blueverbena: En fait, au départ, c’était le but, vu que les Harlequinades finissaient samedi et que normalement, je participe.  J’ai même preeeesque écrit mon Harlequin mais bon, disons que la vie a décidé que je n’avais pas le temps de le finir!!!  Il y a dans ce livre un humour qui n’est pas toujours présent dans les vrais Harlequins, une certaine ironie. 

      Et je n’ai jamais entendu parler de LC sur Secrets d’Irlande (ça part d’où??  J’étais certaines que les harlequinades étaient finies… suis à la bourre, on dirait!) sauf que trouver les même Harlequin qu’en France, en même temps… ici, c’est impossible!

  4. mouahahha ça donne envie quand même rien que pour voir un charming prince avec un truc too large… bon je suis fatiguée je crois, je sors :-))))

    1. Yue: Ah mais tu peux tenter le coup!  Pimpi a adoooooré et oui, il paraît que le truc en question est gigantesque!!!

  5. J’aime bien aller dans les harlequin et consort pour piocher les phrases qui tuent. Rires garantis.

    J’ai le goût d’en lire un au complet, tiens!

     

    1. Liceal: Ca se lit en une heure et pour ma part, ça me fait plutôt rire!!!  Mais j’aime bien les romance novels aussi… ça change, de temps en temps.  Surtout quand, comme moi présentement, on a le cerveau en mode survie/pilote automatique.

  6. Il s’agit d’une lecture commune organisée sur Livraddict où Les Harlequinades ne sont pas encore connues;ça promet… l’année prochaine je serai des vôtres à n’en pas douter!!! oops j’avais oublié que tu ne peux pas te procurer ces chefs d’oeuvres aussi facilement. Je lis en anglais aussi donc je suis d’assez près tes lectures 😉

    1. Blueverbena: Aaaah, ok, je comprends mieux!  En fait, je vais parfois faire un petit tour sur Livraddict mais j’ai à peine le temps de suivre mon blog et parfois le reste de la blogo alors les forums, je n’y arrive juste pas.   Et je vais attendre l’an prochain pour les prochaines Harlequinades… c’est bien mais une fois par année… ça me suffit, je pense!!

  7. Je suis convaincue mais je ne lis toujours pas la langue de Shakespeare…

    1. Edelwe: Je ne sais pas s’il est traduit, celui-là… peut-être que Pimpi saurait…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.