Ce roman a fait le tour de la blogo il y a quelques années. Et mon amie Yueyin est un jour arrivée chez moi avec le livre en question. Bon, ce jour a eu lieu il y a environ 4 ans… mais c’est un détail hein! Et malgré toutes les bonnes critiques à l’époque, je n’étais tentée que « par périodes ». Je l’ai pris un peu au hasard dans ma pile et franchement, je me demande pourquoi j’ai attendu si longtemps. Quelle écriture. Quelle histoire. Je n’ai qu’une envie, retourner en Écosse et ressentir toute cette nature. Dire que j’étais à quelques kilomètres de Glencoe.
Parce que c’est dans ce contexte historique que le roman se déroule. Glencoe, le massacre de 1692. Dans ce roman à deux voix, la principale est celle de Corrag, emprisonnée pour sorcellerie dans un cachot quelque part en Écosse. À Inveraray, je crois. Sa mère a été pendue pour sorcellerie et longtemps elle a couru. Vers le nord et vers l’ouest. Jusqu’à ce qu’elle atteigne Glencoe où elle va tomber amoureuse de cette nature sauvage et magnifique. Elle a été témoin de cette nuit terrible. C’est d’ailleurs ce qu’espère Charles Leslie, un pasteur (bon… un genre de prêtre, mais marié) irlandais aux allégeances jacobites, qui souhaite démontrer que le roi William est un imposteur et un sadique. C’est avec cette idée qu’il va aller voir Corrag dans sa cellule, malgré la saleté de celle-ci mais surtout malgré son dégoût de ce que représente cette sorcière. Il va donc accepter d’écouter son histoire, à partir du début.
Et là, et là… quelle histoire, quelle plume! C’est que Corrag a une voix toute particulière, et elle nous emmène avec elle tout d’abord dans une course effrénée à dos de cheval à travers des paysages grandioses et sauvages, pour arriver dans une vallée secrète et magique, près de Glencoe, quelques mois avant le massacre. Et là, on s’émerveille avec elle sur l’éclosion des bourgeons, sur le bruit que font nos pas dans la neige ou sur la lumière bleutée de l’hiver. On se laisse tranquillement apprivoiser par les McDonald de Glencoe, presque, on ne fait qu’un avec la nature. On tombe en amour avec les montages, le vent, les gens.
Un récit poétique, magique, qui parle d’instinct, d’acceptation des autres et de soi, d’acceptation des choses telles qu’elles sont, de bonté et des petites merveilles du quotidien. De tout ça mais surtout d’amour, d’amour à une époque où les femmes qui en savaient trop étaient pourchassées et où les enjeux politiques prenaient toute la place.
Bref, je relirai l’auteur. Un coup de coeur. Et lisez-le-lisez-le-lisez-le!
12 Commentaires
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J’ai adoré cette lecture, qui reste encore vive dans mon souvenir. Les autres titres de l’auteur m’ont paru pâlichons à côté, c’est le hic d’un très bon livre.
Et toc un coup de coeur lalalaleeeeeere, et TOUT Susan Fletcher est de la même plume hein 😀 d’ailleurs je suis en manque là 🙂
Ce roman est un vrai petit bijou ! inoubliable !
Excellent souvenir de ce livre que j’ai lu sur place, en Écosse… Je ne sais même pas pourquoi je n’ai pas encore lu d’autres romans de l’auteur.
Comme Aifelle, tous les autres romans de cette auteure m’ont paru fades après celui-ci !!!
J’arrive à avoir ton blog seulement sur la tablette. Ne fais pas attention au message que je t’ai laissé sur FB. Ca vient de mon ordi.
J’ai ce livre depuis longtemps près de mon chevet… Et toujours pas lu ! J’attends la journée magique pour le faire. A++
après tant d’éloges, je crois qu’il est temps que je le sorte aussi de ma pal 🙂
Un de mes romans préférés, contente qu’il te plaise !
Qu’est-ce que j’ai aimé cette lecture !
Comme Alex, j’ai beaucoup beaucoup aimé cette lecture 🙂 En revanche, je ne te conseille pas « la fille de l’Irlandais » qui a comme un goût d’inachevé …
Deux commentaires : Coup de cœur pour Le Papou et … Je crois en Yue Yin plus que toi la la lere !
Le Papou
Wow wow, la nature, les paysages, l’amour ! Ça me plaît ça ! 🙂