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Cette chronique sera ma foi fort confuse. En effet, nous sommes tellement, mais tellement loin de la situation initiale dans cette série que tout ce que je dirai à partir de ce moment sera forcément un spoiler. Donc tenez-vous le pour dit
Spoiler pour les tomes 1-4 à partir de ce moment
Nous sommes donc au dernier tome du premier arc des Archives de Roshar. Nous savons dès le départ qu’une bataille majeure se prépare suite au contrat entre Odium et Dalinar qui, bien entendu, n’est pas si clean qu’il ne le parait. Nos personnages principaux vont partir en quête de leur destin pendant que s’écoulent les deux jours fatidiques qui les séparent du fameux défi de champions.
Mon avis
Difficile de parler d’un tome 5 en toute objectivité. En effet, ces personnages, je les aime d’amour. Je suis attachée à eux, je veux savoir qui ils sont vraiment et ce qui va leur arriver. En même temps, l’avenir de Roshar et la façon dont il est imbriqué dans celui du Cosmere me fascine. Impossible donc de ne pas apprécier ce moment passé en leur compagnie. Par contre, est-ce que c’est pour moi le meilleur tome de la série? Clairement pas. Si le premier tome avait ressemblé à ça, j’aurais clairement été moins enthousiaste. Mais ce n’est peut-être pas pour rien que, justement, ce n’était pas le premier.
Ce tome est le dernier d’un premier arc. Et, forcément, il prépare le second. Et ici, ça paraît. J’ai eu l’impression d’un tome de milieu de série, mais à la fin? De plus, les personnages principaux sont à nouveau séparés, on saute de l’un à l’autre et chacun d’entre eux – ou presque – doit livrer bataille. Ce qui fait beaucoup, beaucoup de batailles et beaucoup, beaucoup de combats. Et je dois avouer que j’ai trouvé ça long par moment. Clairement, plusieurs scènes de guerre auraient pu être condensées. Je comprends que le but était de nous faire comprendre l’intensité et le désespoir associé à ces guerres, mais je l’ai juste… un peu trop ressenti à mon goût? À la fin, nous comprenons davantage certains points de vue, certains événements, mais pendant la lecture, c’est parfois redondant.
De plus, l’arc de Kaladin… comment dire… l’auteur avait la main lourde? Si vous avez lu le tome 4, vous vous souvenez qu’il souhaitait aider les soldats perturbés par la guerre. Mettons qu’il prend son mandat au sérieux et que c’est fort redondant et pas du tout, du tout subtil. Ses tentatives sont maladroites au possible et il y a beaucoup, beaucoup trop de miracles psychologiques, disons. Je crois que c’est le côté qui m’a le plus gossée. Parce que bon, le coup de baguette magique du psy, ce n’est pas arrivé souvent. Genre, ça prend plus que 10 jours?
Ceci dit, j’ai l’air négative, mais je les ai lues avec plaisir, ces 1330 pages. Et je vais continuer la série, et je vais lire les tomes de Mistborn que je n’ai pas lus vu que je crois que ça a nui à ma compréhension à certains moments. L’utilisation de la mythologie, des dieux et des hérauts est pertinente et tout le world building est nécessaire. Mais je suis arrivée au point où j’ai besoin de mieux comprendre l’univers en général.
Est-ce une vraie fin? Oui et non. Certains personnages sont arrivés au bout de leur progression (du moins, je pense), mais je suis absolument incapable de savoir si ça finit bien ou si ça finit mal! Parce que le tout soulève davantage de questions encore et appelle clairement, clairement une suite.
Un avis en demi-teinte pour ce tome en particulier… mais une série que j’aime d’amour!