J’ai reçu ce recueil de Zweig de la part de Caroline (depuis qu’elle ne blogue plus, j’ai oublié comment faire les machins qu’elle mettait dans son pseudo) il y a quelque chose comme 8 ans. On avait fait un challenge « Ich liebe Zweig » ensemble, et c’était un petit in memoriam. J’avais au départ choisi ce roman dans le cadre du Cold Winter Challenge parce qu’il va « chez les français du Canada » et que, forcément, ici, ya de la neige, mais sincèrement, je ne vais pas le compter. C’est le seul endroit où le mot « neige » est mentionné!
J’ai lu – et adoré – « Le monde d’hier » de l’auteur. Je sais à qui j’ai affaire, donc. Zweig ne se prend pas pour n’importe qui, il faut le savoir. Il a une idée bien définie (et très ancrée dans SON époque et SA culture) de ce qui est « supérieur ». Et encore plus que « Le monde d’hier », il est important de situer ces courts récits dans leurs époques car certains propos font tiquer le lecteur d’aujourd’hui, en particulier quand il va dans le sud des États Unis ou même au Québec. Il faut aussi savoir que les essais ont été écrites du début du siècle aux années 30 et que le ton, festif au départ, devient de plus en plus nostalgique à mesure que Zweig voit disparaître l’Europe « unie » que ce grand humaniste a connue au début du siècle.
Je suis fan de Zweig et de sa plume. J’aime comment il nous emporte ailleurs avec un tourbillon de mots et j’aime être enveloppée par son écriture. Chaque histoire nous fait jeter un autre oeil sur l’endroit qu’il décrit, de Florence au Québec en passant par Arles, Ostende et Avignon. Et ce qui est très cool, ça a été de voir plusieurs endroits que j’ai visités à travers les yeux de Zweig. Du coup, j’ai envie d’y retourner, mais c’est une autre histoire. Ses réflexions sur l’essence du voyage sont aussi hyper intéressantes. Bon, il y a certes un petit mélange Greenwich village /Greenfield village, mais on ne va pas pinailler pour si peu.
J’avoue avoir eu un peu de mal avec le premier récit, qui nous emmène dans les sous-terrains d’une banque à Paris. J’ai eu peur de ne pas retrouver ce qui me plaît tant chez Zweig, cette soif de découvertes, cette vision des gens, ces grands émerveillements et ces grandes désillusions. Mais le reste va ailleurs et ça m’a beaucoup plu. Je conseille aussi d’aller vérifier pour chaque essai la date à laquelle il a été écrit… ce n’est pas nécessairement dans l’ordre!
Bref, j’ai envie de relire Zweig maintenant!
16 Commentaires
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Tiens, il y a peu j’avais envie de me lire une des grosses biographies écrites par Zweig…
Auteur
Laquelle? J’en ai quelques unes chez moi… ça pourrait me donner envie!
Tiens, pourquoi l’éditeur ne les a pas mis dans l’ordre ?
Auteur
Ça, c’est une bonne question!
On aime toujours relire Zweig…
Auteur
Je ne me lasse jamais!
C’est un si grand écrivain ! Oui, il faudrait prendre le temps de le relire.
Auteur
Je ne me lasse pas de Zweig.
Oui c’est un bel et grand écrivain et j’ai été assez désappointée de constater que Vienne n’entretient pas du tout sa mémoire, même s’il l’a délaissée au profit de Salzbourg, je trouve cela dommage.
Auteur
J’ai TELLEMENT cherché un « parcours Zweig » à Vienne… je pense que ça a été ma déception. J’ai même demandé aux guides, qui me trouvaient vraiment gossante, je pense!
Oui, j’aimerais bien comprendre ce désintérêt, il y a juste une petite place qui porte son nom.
Auteur
Très étonnant! Zweig a beaucoup critiqué le régime politique mais j’aurais cru qu’après la WW2, il aurait été réhabilité.
De mon côté je dois commencer Le Joueur d’échec…
Auteur
J’avais adoré aussi. Mais mes préférés restent Lettre d’une inconnue et La confusion des sentiments.
Oh oui, ce challenge.. ! C’est grâce à vous deux que j’ai découvert cette plume incroyable, je ne vous en remercierai jamais assez !!!!
Auteur
Ça ne nous rajeunit pas, comme qui dirait!