Aujourd’hui, grand-maman aurait eu 100 ans. Même après 27 ans, on y pense…
Bon! Retour au présent. Lundi assez tranquille, entre les lavages et l’organisation des prochaines semaines. Il faut dire que je suis un peu out of it et que j’ai toutes les peines du monde à me sortir de la maison. Mais bon, il y avait un attrait de taille, une visite guidée en après-midi. À 15h. C’est que c’est tôt!
Je retrouve le guide à Saint-Michel, après ma petite trotte habituelle dans Paris. La visite porte sur le quartier Saint-Michel, quartier où je me perds TOUT LE TEMPS. La fontaine date du 19e, dans un style italien, et représente l’archange Saint-Michel terrassant le démon. Directement sur le mur, elle est le symbole de la place… et elle fait la joie des chasseurs de pokémons. Il y en a À POCHETÉE! Des chasseurs, pas des pokémons!
Le quartier latin était au moyen-âge celui des universités. Les gens viennent de partout et il tirerait son nom du fait que les gens se parlaient en latin pour pouvoir se comprendre. Si Paris a été un bon moment limité à l’île, avant le 4e siècle, une voie romaine passait sur la rive gauche. Ensuite, avec les invasions, les gens se sont réfugiés sur la fameuse île.
On se dirige ensuite vers l’église Saint-Séverin, qui aurait été un ermite au 6e siècle. Son ermitage aurait été détruit au 11e lors des invasions normandes. L’église a été reconstruite à partir du 13e siècle et terminée au 15e. Le portail, différent, a été « rapporté » de l’église saint-pierre lors de sa destruction. C’est pour ça qu’elle semble un peu différente.
À l’intérieur, les pylones ressemblent à des palmiers avec des nervures qui descendent et qui, parfois, sont torsadées. Les vitraux datent de plusieurs époques différentes, du 15e au 20e siècle. Disons que les différences sont assez frappantes mais pour ma part, j’aime assez.
À côté, ce qui est aujourd’hui le cloître était auparavant un charnier. Le tout a été vidé lors de la construction des catacombes. Dommage, on ne peut pas entrer.
Dans la rue, notre guide nous montre une des rares maisons médiévales, avec celle de Nicolas Flamel au Halles, celle de la rue Volta et les maisons de la rue François Miron. En effet, la maison daterait à la base du 12e. Les fenêtres sont désalignées et ne sont pas non plus de la même largeur. Le reste de la rue aurait été modelé pour aller avec elle. Toujours selon le guide.
Un peu plus loin, l’université d’Art et Morale et Sciences. Comme plusieurs autres universités non-religieuses, elle n’avait pas beaucoup de financement. Les étudiants étaient sur des bottes de foin et la rue était fermée le soir. On dit que Rabelais et Dante y auraient étudié.
On se dirige ensuite vers Saint-Julien le pauvre. En chemin, rue Galande, on croise une enseigne qui rappelle d’ailleurs cette légende. Julien, un jeune noble, aimait donc chasser et un cerf lui mentionne qu’un jour, il allait tuer ses parents. Il s’enfuit donc et se met au service d’un prince où il épousé une jeune veuve et se fit offrir un château. Mais ses parents, partis à sa recherche, trouvèrent le château et rencontrent son épouse qui les reçut et les coucha dans le lit conjugal. Quand il rentra de la chasse, il les prit pour sa femme avec un amant et les tua tous les deux.
Pour la suite, j’ai entendu deux versions. Soit qu’il fit le vœu de pauvreté et s’en alla devenir passeur ou qu’il partit avec sa femme ouvrir un hospice. Mais dans les deux cas, il fit acte de générosité envers un homme qui se révéla être Jésus et qui l’absous.
Maintenant il y a souvent souvent des concerts à l’église, qui est l’une des plus anciennes de Paris, dépendant de si on prend la date de commencement ou la date de fin de la construction. J’ai déjà assisté à l’un deux il y a quelques années d’ailleurs.
L’édifice, c’est le Studio Galande, cinéma d’Art et d’essai au départ, mais qui présente deux jours par semaine le Rocky Horror Picture Show avec des comédiens du public. Il paraît que certains le connaissent pas cœur!
Là, je dois m’avouer vaincue parce qu’ensuite, nous passons devant une église catholique d’influence orthodoxe car elle est remplie d’icônes. Toutefois, je ne sais plus DU TOUT comment l’église s’appelle. Tout près, il y a un puits du 12e. On raconte que le puits avait des vertus et que l’église, dans sa générosité habituelle, a décidé ensuite de faire payer l’eau. How surprising! Puis, on décide que c’est bien vilain tout ça et on cesse de faire payer l’eau miraculeuse. Devinez ce qui arrive? Les gens déduisent que l’eau ne doit plus être bonne… et cessent de venir! C’est assez fascinant, non!
Tout près, une fontaine des années 1980, déjà fort maganée, inspirée par le traumatisme de la Shoah de l’artiste.
Nos pas nous guident ensuite vers l’ancienne université de médecine, elle-aussi difficilement financée, surtout par les étudiants et les professeurs. La façade est du 15e et la rotonde du 17e. Ils ont déménagé en raison des crues fréquentes C’est particulier à voir, cet ensemble.
Puis, direction une ancienne rue, avec, au milieu, l’ancien égoût qui, heureusement, ne sert plus. Notre guide nous mentionne que c’est de là que vient l’expression « tenir le haut du pavé ». En effet, les riches marchaient sur les côtés, surélevés, tandis que les pauvres étaient tour près des ordures. Of course.
Détour par la rue du maître Albert (le maître de Thomas d’Aquin) pour aboutir rue de Bièvre, où une place vide nous rappelle l’ancien emplacement d’une taverne « maudite », au 1 bis. C’est aussi la rue où habitait François Mitterand et où sa veuve a vécu jusqu’à sa mort. Un petit square est nommé en son horreur.
La balade se finit au Collège des bernardins, qui existe depuis le 13e siècle. Il tient son nom de Bernard de Clervaux, chef des Cisterciens. Benoit XII y aurait d’ailleurs été formé. Le collage original a été détruit à la révolution, puis utilisé comme squat. Ce n’est que depuis les années 2000 qu’il a été restauré. L’extérieur est sobre, comme la plupart des édifices des cisterciens.
La visite finit et je rejoins Fab chez Gibert, où on fait un loooong tour… et où on trouve un guide de l’Italie. C’est que ça approche. Et Gibert, c’est toujours over dangereux. Je réussis pas trop mal. Pas parfaitement sobre-de-livres, mais pas de grosse folie non plus. C’est bien non?? Moi être fière de moi-même!!
Yep… j’ai décidé d’apprendre l’espagnol…
… alors que je m’en vais en Italie! Logique, je crie ton nom.
Nous sommes revenues à pieds, comme souvent, avec un Starbucks en route, sinon ce ne serait pas drôle. La soirée s’est terminée avec Jean-François, du champagne… et les reines du shopping. Un truc avec un look total jeans. Certaines candidates étaient… originales! Ceci dit, on a ri comme des fous. Ça nous en prend peu!
À bientôt!
2 Commentaires
» C’est aussi la rue où habitait François Mitterand et où sa veuve a vécu jusqu’à sa mort. Un petit square est nommé en son horreur » 😛
En passant, je lis tous tes messages, même si je n’ai pas commenté… ils sont magnifiques et me donnent envie de revoir la France. Merci pour tous ces billets, c’est vraiment sympa et généreux de ta part, car cela doit te prendre un temps fou.
Bise
Laila
Auteur
Oups! Je suis pliée de rire à ce lapsus! Des fois, nos doigts!!
Et j’ai adoré faire mon journal de voyage « à mesure ». Bon, là, le terminer dans la vraie vie, c’est un peu plus toff, je l’avoue. Mais j’y tiens!