Bonjour de Zurich! Où ça parle un allemand étrange (selon les allemands que j’ai rencontrés) mais où tout es mgnifique! J’y suis arrivée assez tôt pour laisser mes bagages à l’auberge de jeunesse. J’avoue que j’avais un peu peur à l’idée de dormir dans un petit dortoir de 4. Ça faisait super longtemps. Mais sérieusement, ça va. Les filles sont sympathiques (et jeunes), on a des endroits pour barrer nos affaires… bref, super.
Ceci dit, j’en sors assez vite pour retourner à la gare, d’où un tour guidé part à 15h. Le but, c’est d’attraper un truc à manger avant. Genre, quelque chose qui soit un peu abordable, ce qui n’est franchement pas gagné ici! Même à la cafétéria de la gare, je ne m’en sors pas à moins de 25 euros pour un morceau de poisson. Mais bon, ici tout est cher. Sauf le coca. J’en trouve du presque donné à la gare. Mettons que je ne vais pas me plaindre!
(Je ne sais pas s’ils savent ce que ça veut dire hein!!!)
Le tour est très très intéressant et me donne un très bon aperçu de la ville. Comme je n’y suis pas longtemps, il fallait ça. De plus, il y a là une fille qui voyage seule, Mara, et qui vient d’Allemagne. Du coup, on a passé le reste de la journée ensemble, ce qui est plutôt agréable!
Zurich est une ville de 430 000 habitants qui était peuplée dès l’époque gallo-romaine. Elle s’appelait alors Turicum et était située à la limite de l’empire romain et des mondes germaniques, sur les bords de la rivière Limmat et du lac de Zurich. Complètement détruite (je n’ai pas réussi à savoir quand exactement… c’est écrit 5e à certains endroits et 9e à d’autres) par les peuples germaniques, elle a été reconstruite et est devenue indépendante au 13e. Réformée au 16e, comme plusieurs autres villes, le canton reste aujourd’hui protestant. Gouvernée par la bourgeoisie jusqu’au 19e, l’arrivée d’Alfred Escher a beaucoup fait pour moderniser la ville avec l’avènement du train et passer à l’industrialisation. On trouve d’ailleurs une grosse statue de lui près de la gare. C’est la ville où on a fondé le dadaïsme, et qui a vu passer Lénine et Trotsky.
La visite commence immédiatement car dans la gare, on trouve une énorme sculpture de Niki de Saint-Phalle, l’Ange. Bien accrochée au-dessus des passants, elle y a été placée pour le 150e de la gare. Celle-ci est de style « romain » et on y retrouve la mère Helvétie au-dessus. Sur cette statue, on peut voir les temps modernes, à gauche, avec la flèche du télégraphe et la rame, pour représenter le trafic sur l’eau. Je la verrai souvent au cours des prochains jours, cette gare!
La fameuse statue!
Nous commençons par faire un petit tour sur la Bahnoffstrasse, artère commerciale située à l’emplacement des anciennes fortifications. Celles-ci ne sont plus visibles, toutefois. Nous nous dirigeons ensuite vers le vieux quartier, qui était avant celui du port. C’est là que nous nous arrêtons pour boire un sirop… avec de l’eau de la fontaine! En effet, toutes les – nombreuses… 1239 – fontaines de Zurich sont remplies d’eau potable. C’est toujours surprenant. J’ai à peine eu le temps de m’habituer! La guide en profite pour nous raconter l’histoire des saints patrons de Zurich.
Selon la légende, Félix et Régula étaient deux frères chrétiens et Experantius était leur serviteur. Ils ont fui la légion au 3e siècle et ont abouti à Zurich, où ils ont été décapités sur une petite île. Sauf que, ô miracle, ils se sont levés, ont pris leur tête pour marcher un peu plus loin. Ils ont ensuite prié… et sont morts. Ils ont été enterrés à cet endroit, qui est plus tard devenu le site du Grossmünster de Zurich. Ils apparaissent d’ailleurs sur le blason de Zurich.
En montant vers Linden, nous nous trouvons en hauteur sur le lieu de naissance de la ville. On y trouve d’ailleurs des vestiges romains dans la fameuse côte. La vue est superbe sur la ville. De loin, on peut voir le « Little beverly hills » de Zurich ainsi que les universités, dont la polytechnique, où Einstein (il est mon karma dans ce voyage) a étudié. À l’université de Zurich, deux femmes ont pu étudier à la fin du 19e.
L’église Saint-Peter est la plus vieille de la ville et a aussi la plus grande horloge d’Europe. Le clocher date du 13e mais la nef date du 16e et le reste de la renaissance. Nous ne l’avons visitée que plus tard, avec Mara!
Pour redescendre vers l’hôtel de ville, nous passons par un passage où se trouvaient des bains romains qui ont été retrouvés beaucoup plus tard. Nous pouvons ainsi voir plusieurs maisons appartenant aux riches guildes, que nous reconnaissons aux pancartes et aux sculptures qui indiquaient leurs propriétaires. Dans une construction, nous voyons des maquettes de Zurich au 19e. On y voit les fortifications du 13e… et un fort look à la Vauban.
La guide nous indique aussi des magasins, comme la confiserie Schober ainsi que Schwarznbach, qui était un relais de poste au 19e et qui est la 5e génération de propriétaires de la même famille.
Par la suite, direction l’église princpale, qui date des 11-12e siècle et où nous trouvons la statue de Charlemagne dans la crypte, ainsi que des œuvres de Giacometti. La réforme a été amorcée ici, avec Swingley.
Les vitraux faits de pierres… avant qu’on me dise « pas de photos »!!
Puis, plus loin, à Fraumunster, on retrouve des vitraux de Chagall et une rosette du même artiste, effectuées dans les années 1970. C’est super spécial de les voir là alors que je les avais vus plus tôt dans le voyage, lors de l’illumination dans la carrière. J’étais limite émue.
Les vitraux chagall… thanks Pinterest!
Nous avons pu visiter les églises, avec Mara, juste après la croisière. Les photos, je les ai prises juste AVANT qu’on me signale qu’on n’avait pas le droit! Oups!
(Ooooh… un Tardis!!!)
Mara et moi nous sommes ensuite dirigées vers la croisière sur le lac incluses dans notre petite passe. Nous en avons profité pour admirer le paysage, les différentes côtes et prendre un verre tranquilles. Après toute cette marche, ça a fait du bien et sérieusement, c’est chouette de partager nos expériences. Bon, on était parfois un peu mélangées et je lui parlais en français… à sa grande surprise! J’ai moi-même appris quelques mots d’allemand!
Nous sommes ensuite allées prendre un verre et manger un petit quelque chose au café Voltaire, où est né le dadaïsme. C’est super particulier d’être dans cet endroit et on se fait payer – bien involontairement – des bières par un ado pas mal saoul qui se cherchait probablement un peu d’expérience! Disons qu’on a bien ri!
Moi qui craignais d’être délaissée à Zurich, finalement, j’ai passé une très très bonne journée!
À bientôt!
2 Commentaires
On a eu des amis qui ont vécu quelque temps à Zurich et on était allés les voir un grand week-end, mais c’était en novembre et il faisait gris et pluvieux donc c’était nettement moins sympathique que sur tes photos où tout de suite un beau ciel bleu donne mieux 🙂 Bref, je n’en garde pas un grand souvenir…
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Sérieux? Pourtant, j’ai tellement trouvé ça beau! C’est certain que j’étais dans le quartier touristique…
çca et le soleil, ça doit aider!