Mo et moi avons découvert une chose : ni l’une ni l’autre n’aime se lever le matin. Du coup, on a fini par se réveiller sur le bateau et par traîner le plus longtemps possible. Bien entendu, on a fini par courir comme des lapinettes pour réussir à attraper la fin du brunch déjeuner, par manger à toute allure sans vraiment profiter des crêpes, des fruits et des divers poissons frits qui nous étaient proposés.
Mo n’a pas vraiment bien dormi. En fait, visiter un musée-du-bateau-qui-coule la veille d’une traversée de 18 heures, c’était peut-être pas l’idée du siècle. Se serait-elle réveillée avec l’alarme? Aurions-nous eu le temps de sortir? Résultat, elle est un peu zombie et nous marchons un peu au hasard à travers le marché et l’esplanade jusqu’à notre hôtel. C’est grisâtre. Mais pas siiii pire que ça. Au moins, il ne pleut pas!
Pour certains souvenirs, on se croirait chez nous!
Une crêpe dans la rue à 7 euros… le truc à manger qui coûte le moins cher!
Notre auberge de jeunesse était étonnamment abordable pour ici. Qu’on se le dise, la vie est CHÈRE! Un Big Mac (ou un truc du genre), c’est 8 euros, pas en trio. Ça vous donne une idée. C’est une résidence d’étudiants de l’université transformée en hôtel pour l’été. Sérieusement, c’est bien. Deux petits lits, endroit pour cuisiner, petite table, petit frigo et salle de bain. On n’a pas l’intention d’y traîner alors du coup on se fiche un peu du côté spartiate. Ah oui! Possibilité de Wi-Fi pour un euro par jour. Heu… viens voir maman petit router!
La douche est comme dans le bateau. Un rideau. Rien d’autre. Du coup, il y a des squeegee pour qu’on tente un peu de sauver les meubles. Ce qui ne réussit qu’à moitié, comme vous pouvez vous l’imaginer!
On traînasse un peu et on attrape ensuite un plan pour faire un tour auto-guidé des bâtiments art moderne et art déco d’Helsinki. J’ai un peu de mal à faire la différence, mais théoriquement, l’art moderne est plus floral, plus rond, plus décoré, tandis que l’art déco est plus épuré. Le second est aussi un peu plus tardif. En effet, l’art nouveau s’est développé à la fin du 19e. Les créateurs voulaient créer un monde plus égalitaire et plus beau, en tranchant avec le passé. En Finlande, on l’a surtout retrouvé de 1895 à 1915 environ et on l’a nommé romantisme finlandais. Finie la régularité des formes. On voulait des tours des fenêtres, des formes variées et des balcons. Et à Helsinki, c’est réussi! On n’a pas assez d’yeux.
Petit stop par la gare, avec ses sentinelles très « aryennes », comme le dit Mo. C’est vrai qu’à bien y penser… ouais…
À l’intérieur, c’est assez spécial aussi. J’ai visité le Burger King le plus luxueux du monde, je pense!
Une petite frise, avec un petit dragon qui fait des grimaces!
il y a des petites tourelles partout!
J’ai craqué pour les cigognes!
J’adore ce balcon rond!
Après notre petit tour, le soleil se lève et voilà que je reprends toutes les mêmes photos, mais au soleil! On va à l’université faire l’inscription de Mo pour son colloque et j’ai l’insigne honneur de faire pipi aux toilettes des doctorants. On ne rit plus! Ceci dit, Mo est parée pour demain, pas besoin de stresser pour l’endroit et les inscriptions, reste juste à stresser un peu pour sa présentation. J’ose imaginer que c’est déjà en masse hein!
L’université est juste devant la cathédrale luthérienne d’Helsinki, place du Sénat. ON en profite pour la visiter un peu. Sur fonds de ciel bleu, elle doit être magnifique. Ceci dit, en ce moment précis, le fonds du ciel est plutôt blanc… et il y a des échafauds. Mais elle domine la place, où sont présentement installées d’étranges sculptures qui servent à sensibiliser les gens aux plastiques jetés dans la mer. Je ne suis pas certaine à quel point c’est esthétique, par contre!
L’église Saint-Nicolas a été construite de 1830 à 1852, sur une place qui commençait à être planifiée depuis un moment déjà. L’extérieur est blanc avec des dômes verts tandis que les 12 apôtres sont bien installés autour. À l’intérieur, c’est très sobre mais l’orgue incurvé est magnifique.
On voit un mot fort tentant : crypt café. Café. Oui, on veut bien du café. Et aussi des pâtisseries faites maison. Les brioches à la cannelle et les gâteaux aux pommes, c’est le bien, je dis. C’était délicieux et étonnamment abordable. En fond sonore, une chorale liturgique. C’est pas mal du tout! ET fort cozy surtout, pour deux filles un peu out of it!
Notre balade nous mène à travers les édifices art moderne jusqu’à la cathédrale orthodoxe Oupenski, église de la dormition. Impressionnant de l’extérieur, avec ses briques rouges et ses toits verts. Elle a été consacrée en 1862, pendant le règne d’Alexandre II, souverain du grand duché de Finlande à l’époque. Il y a d’ailleurs une plaque à son effigie dans l’église.
Dès qu’on y entre, aucun doute que nous sommes dans une église orthodoxe! Tout est doré, les icônes sont partout. Quelle différence avec l’église luthérienne.
Mine de rien, nous avons fait 23 000 pas dans notre balade. Nous avons mangé des petits poissons frits (dont j’ai oublié le nom) au marché. Mo, help!!!
Les fameux poissons! Très bons!
Vous avez vu la petite tour au milieu??
Plus joli avec le ciel bleu, n’est-ce pas!
Fabienne adore, of course! Moi, j’adore le bas!
J’ai failli acheter une robe… Le prix m’a un peu découragée! Les imprimés sont terriblement jolis!
Ils sont partouuuuut!
On arrête donc à chez Stockman, un grand magasin finlandais, pour visiter (j’aime visiter les épiceries) et se trouver un truc à manger ce soir. On s’arrête au rayon boulangerie et on mange des trucs typiques du coin. Des pâtisseries au riz, des pâtes feuilletées au saumon et aux légumes… et nos éternelles brioches à la cannelle. Mo hésite une demi-éternité devant le rayon Moomin mais elle est forte… et résiste!
On ne se couche pas trop tard car demain, je prends le ferry pour Tallinn, en Estonie. Mo y a habité pendant un an et m’a chaudement recommandé l’endroit. Du coup, tour guidé demain. Un peu cher mais tellement, tellement moins compliqué et tellement moins de temps perdu.
J’aurai été dans trois pays en trois jours… c’est étrange, quand même, comme sensation!
Et lire des programmes universitaires, c’est parfois… étonnamment pointu!
À bientôt!