Réveil à Lucca, dans notre gite, en cette belle journée. Je pourrais même dire cette très belle journée. Il fait très chaud et la Toscane, l’été, ce n’est pas réputé pour ses petites brises! Ceci dit, au rythme où on va, on devrait s’en sortir hein! Parce qu’on est en total mode vacances! On a comme objectif d’explorer un peu la ville et – pour moi, parce que les autres s’en fichent un peu – d’aller à l’office du tourisme, question de savoir un peu comment m’organiser. Oui, je sais. Mother, sors de ce corps!
Après une première baignade matinale, première épreuve : se stationner près d’une épicerie. Jean-François est venu ici il y a 13 ans. Et il se SOUVIENT d’où est l’épicerie. Le Esse lunga plus précisément. Il est près de la porte sud, là où il habitait il y a 13 ans. Il le sait, il le faisait tous les jours. C’est super proche, en plus. On devrait se stationner là et aller en ville à pieds.
Ok, on veut bien. On embarque dans la voiture et on commence le premier d’une longue, longue lignée de « tour du périphérique de Lucca en voiture ».
JF : Ça va être ici, juste là…
Moi : Heu… on est pas encore arrivés porte est, là…
JF : Il va juste falloir tourner à gauche… là!
Moi : T’es sûr??
JF : Non, pas encore là…. Attends… oui, je reconnais, c’Est LÀ!!!!!
Finalement, 10 minutes plus tard, on trouve la rue qu’il cherchait… et on cherche le Esse Lunga. Il y a un camion, ça doit être par là! Et on avance. Et on avance… et on ne trouve pas! Fabienne s’impatiente.
- Mais c’est HYPER loin!! Moi, je ne fais pas ça à pieds!
- Mais c’est à côté! L’autre Esse Lunga (qu’on a vu parce qu’on a déjà fait un tour) est aussi loin.
- Non, je te dis. On est au bout du monde!
- Tu racontes n’importe quoi, je sais, j’y ai déjà été!
- Je te jure, c’est loin, et il y a pas d’ombre.
Et là, Fabienne sort un argument massue…
- Rappelle-toi Bratislava.
Bon, Cécile et moi, on n’y comprend rien.. mais ça doit être un argument de poids parce qu’il abandonne aussitôt… et nous laisse aller nous stationner porte nord (il restera persuadé jusqu’au dernier jour que nous sommes entrés porte est… mais c’est un détail!)
On commence donc à se balader dans la ville (avec un plan, cette fois) et nous trouvons assez rapidement la place de l’amphithéâtre, qui est justement l’ancien emplacement de l’amphithéâtre romain. Et là, il y a des restos. Et du Wi-Fi. Nous nageons dans le bonheur! Nous nous installons à La Grotta, Jean-François dessine et moi, je déguste la meilleure pizza du monde, avec de la mozzarella di Bufala. Ce truc est dé-li-cieux. Il va falloir revenir tellement c’est bon. Orgasme culinaire! La bouffe ici est ma foi excellente. Aucune déception à date.
Pendant que nos artistes se baladent dans le magasin d’art, on passe à la prochaine étape, trouver le bureau touristique.
Je pense l’avoir trouvé sur la carte, et il semble en centre-ville. Lucca a une forme ovale, beaucoup plus large dans son axe est-ouest que dans son axe nord-sud. Elle est traversée presque de bout en bout par la via filunga où se trouvent beaucoup, beaucoup de boutiques. Et techniquement, ça devrait être par là.
Sauf que bon, visiblement, non. C’est écrit office du tourisme mais ça semble davantage être des bureaux. On demande, donc. On nous envoie porte Santa Maria. Parfait. C’est là où nous sommes stationnés. On remonte la rue en s’extasiant un peu devant les boutiques (va falloir revenir) jusqu’à la fameuse place. Et bon, faut bien s’en rendre compte, l’office du tourisme semble s’être évaporé. C’est donc dans un italien approximatif (et teinté d’un fort accent espagnol) que nous réussissons à demander à un loueur de vélo OÙ l’office a-t-il bien pu se télétransporter! Porte est, nous dit-on. Et là, c’est pas à côté. Et à voir la face de Fabienne, je sens poindre un léger découragement! Elle décide donc d’aller s’asseoir pendant que je trottine jusqu’au bureau… par les remparts. Pourquoi pas. Ça promet d’être joli, non?
Et en effet, du haut des airs, je vois une magnifique villa avec aussi un très très beau jardin. J’ai aussi une très belle vue de la ville, ce qui me situe un peu. La balade est chouette et ombragée et par cette température, on ne crache pas là-dessus. Il y a des vélos partout, par contre… des vélos pas toujours over-prudents! Mais c’est pas comme si on n’avait pas l’habitude. À Paris, les trottoirs sont partagés avec vélos et motos.. alors on prend l’habitude!
Au bureau, je prends un peu les distances, vérifie pour le train (long et compliqué… très long et très compliqué) ainsi que pour les attractions de la ville. Bouffe, tours, Puccini et surtout, pour moi, tour guidé à pieds à 14h en anglais. Bizarrement, je suis tentée pour le lendemain. Surprise surprise!
Retour en jogging retrouver tout le monde. Bon, ok, en jogging et en prenant des photos! Je me suis pressée pour presque rien. Nos deux artistes ont trouvé leur bonheur à un magasin de fournitures d’art et sont en plein essayage de leurs nouvelles bebelles… ce qu’ils vont continuer de faire tout le reste de la journée, d’abord en ville, puis sur le bord de la piscine. On repart quand même rapidement car certains ont chaud et qu’il y a un peu trop de monde à leur goût.
Épicerie au Esse Lunga (climatisé… ouf!) où on compare allègrement la bouffe italienne à la bouffe française ou espagnole (ou à celle d’Israël pour Jeff… ce voyage lui rappelle Israël… demandons-nous ce que ça signifie dans les profondeurs de son subconscient!) avant de retourner au gite… et dans l’eau! Nous finissons donc la journée sur le bord de l’eau, avec un verre de vin, nos livres pour Fab et moi, et leurs dessins pour Cécile et JF.
L’une des deux rangées pleines de pâtes…
L’autre…
C’est qu’imaginez-vous que Fabienne et Jean-François ont découvert une nouveauté sur cette merveille qu’est Instagram (JF a presque toujours plus de 200 like par dessin maintenant… et il prévoir les 1000 abonnés d’ici un mois.. c’était l’événement du jour!)… les story.
Ce sont des petites vidéos éphémères permettant de mettre autant de niaiseries qu’ils veulent sur leur fil « artiste »… sans conséquence à long terme. Je vous laisse imaginer le making of de ces trucs au quotidien. Bref, ils sont dans leur coin et se marrent comme des baleines, sous le regard curieux des autres habitants du gite!
À bientôt!