Premier réveil en Espagne, au son du café qui chauffe et des enfants qui jouent. Ça a un côté très réjouissant, je trouve.
Après avoir mangé, Fabienne et moi partons explorer. Le but de la mission? Trouver un chemin jusqu’à la mer et voir si on pouvait s’y rendre à pieds. On fait un peu le tour du village, avec quelques bâtiments en pierre et certains autres, très colorés. Il y a des maisons à vendre… pourquoi pas! On continue un peu au hasard de la chance, pour finalement arriver sur une colline près de la mer, avec une très belle vue sur le village et la vallée. C’est étonnamment vert, avec des montagnes au loin et, assez près pour avoir peur qu’il nous arrache la tête, un tracteur qui désherbe sans trop trop d’occuper de ce qui tombe sur son couteau!
Entendons-nous, il fait 40, le matin. Il fait soleil et il paraît que ça monte, au retour, dixit Fabienne! C’est une jolie balade et pour les matinées, ça promet.
Mon but pour ces deux semaines? Apprendre l’espagnol. Du coup, comme le père de Fab le parle couramment, je le harcèle un peu pour savoir comment tout se dit et tout se prononce. J’avoue que je peux être gossante quand je commence à demander des règles de grammaire et de l’histoire de la langue. Mais à date, il a l’air de me supporter alors ça va!
En après-midi, il faut rester à l’ombre. C’est qu’il fait chaud. Mais TRÈS chaud. Je comprends parfaitement pourquoi les espagnols font la sieste en après-midi. La famille V. joue au Rami de manière ma foi fort compétitive! Juste les regarder, il faudrait du pop corn! Ils se gossent, se lancent des défis… et écouter leurs conversations, c’est ma foi fort instructif!
J’ai donc appris que certains avaient peur du camping car ils avaient peur de se faire attaquer par des sangliers et que si on avait inventé l’énergie nucléaire, c’était pas pour pisser dans des toilettes chimiques! Claire, pour égaler la « vie sauvage » d’un copain parti en Finlande en traîneau à chien et où il fallait creuser la glace pour avoir de l’eau, a décidé de dormir une nuit dehors… dans le sud de la France à 10m d’une maison! Ça promet, cette semaine!
(Passage à San Vicente de la Barquera)
Départ à la plage, donc. C’est un peu compliqué d’y aller, certaines plages n’ont plus de parking et tout et on finit par réussir à se stationner à la dure, à moitié dans le fossé. Je me disais que ça allait aller mais quand j’ai vu d’un peu plus loin, j’ai quand même eu de peur que la voiture se renverse! Après un méga fou rire, on a fini par changer de place (je l’ai gardée au péril de ma vie!) et on a fini sur la plage, avec tout notre petit monde. C’était limite un campement!
Ok. L’eau était pas chaude! Plusieurs parties de nos corps étaient complètement congelées, et on se questionnait à savoir dans quel état elles étaient. Et non, je ne dirai pas laquelle. On a fait résonner la plage de nos glamourous hurlements et petits cris rythmés! Selon Fabienne, je suis enfin un peu de la famille. En effet, sans même que j’y pense et que j’y réfléchisse, quand une énorme vague glaciale m’a heurtée de plein fouet, il y a un « PUTAIN » qui est sorti de ma bouche à moi. J’ai aussitôt mis ma main sur ma bouche et Fab a hurlé de rire! Limite qu’elle se mettait à chanter « Elle est des nôooootres! Elle a dit « putain » comme les auuuuutres! »
J’ai aussi pu constater que bon, le bikini, ça avait quand même certains désavantages. Genre de se ramasser bien loin de l’endroit où ils devraient être. Bref, tant mieux pour ceux qui ont pu se rincer l’œil! Et non, pas de photo!
L’après-midi s’est déroulé entre parties de volley-ball (plusieurs ont des amis imaginaires et prennent un malin plaisir à lancer le ballon le plus au milieu possible) et de balle, séances de pose pour les filles et balades au bord de la mer, avec le bruit des vagues en arrière-plan. J’aime le côté sauvage de la mer. Même si le maillot en prend parfois un coup!
Et je le redis, jouer à des jeux avec les V., c’est toujours musclé! On a fait sauter l’échelle de décibels, rien de moins. Le jeu du petit bac prend un sens tout autre avec eux. C’était de toute beauté, entre les réponses loufoques et les indignations ma foi fort… indignées (et sonores), on a ri comme des fous!
Demain, il paraît qu’il va faire encore deux fois plus chaud.
Ca va être le temps d’apprendre à faire la siesta en après-midi!
À bientôt!