Journée de route, aujourd’hui! Le but du jour, c’était arriver en Espagne avant la fin de la journée. Ce qui, à la gang qu’on était, n’était pas nécessairement gagné!
Début de journée un peu chaotique, vu qu’il fallait tout ramasser. Il y en avait un peu partout. Voire même beaucoup! Ceci dit, à trois, à partir de 8h du matin, ça allait. Je pense qu’on n’a rien oublié. J’étais là, à me dire que bon, on avait hyper bien géré et tout, quand j’ai regardé dans la voiture.
J’ouvre grand les yeux. Fabienne était en train de vider des sacs dans le coffre, pour tenter d’insérer bouquins et serviettes hygiéniques dans les trous entre les valises. Genre, un jeu de Tetris géant. Elle est à deux mains, les pieds bien ancrés, à pousser de toutes ses forces pour tenter de faire rentrer un bouquin récalcitrant, pendant que Jean-François, accoudé à la voiture dans une pose flatteuse, était en train de tenter de gagner des « likes » sur Instagram.
Jusque là, ça va encore. Sauf qu’ensuite, je regarde DANS la voiture. Sous un énorme sac et quelques serviettes, on peut apercevoir le bout du nez de Charles. Le siège est plein et par terre, des énormes sacs de bouffe. J’ai un ordi, un sac et un sac à dos. Et, accessoirement, moi. Jean-François s’est installé devant et Constance et moi avons comme mission – et pas le choix de l’accepter – de nous loger toutes les deux sur la banquette arrière.
Et là, c’était parti pour le voyage le plus inconfortable de ma vie. Un pied entre la porte et le siège avant et l’autre entre les deux sièges. À moitié couchée. J’avais l’air d’être chez le gynécologue. Ah oui. J’étais en robe. J’avais oublié de préciser ce détail. Je pense que Constance en rit encore. Il y avait du stock partout partout et JF, devant, nous montrait les beautés du paysage – que nous ne voyions pas, of course – et tous les endroits où il avait été traumatisé par le camping avec les scouts étant petit.
- Oh, regardez, le panorama est magnifique!
Yep, on te croit sur parole!!
On a fait un petit arrêt à Penne (le village, pas les pâtes), question de récupérer de la sensation dans les jambes. C’est un magnifique petit village juché sur la montagne, tout en pierre. Des traces d’habitation ont été trouvées dès le 6e siècle et l’église actuelle date du 12e et 13e siècle. Pendant les guerres de religion, le village a été le théâtre d’un massacre où tout le monde, même les femmes ayant défendu la ville, ont été massacrées. Le château fort domine le village mais nous ne l’avons pas visité, faute de temps.
Nous montons donc dans le village, moi en tongs, Constance en talons hauts. On est des touristes glamour! Il y a de très belles vues, de magnifiques bâtisses et pendant que nous nous baladions, Jeff a dessiné la place rapido. Chouette arrêt!
L’intérieur de la petite église…
… et ses couleurs.
Ensuite, retour dans la boîte à sardines (cette fois, pas besoin de pousser pour qu’on y entre cette fois… c’est mieux), jusqu’à Montauban où nous avons laissé Jean-François, qui était RAVI de nous abandonner! Nous lui avons proposé de venir avec nous, à condition qu’il voyage sur le toit! Bizarrement, il a refusé!
Constance a hâte d’arriver, Charles a décidé d’apprendre par cœur les chansons de Barbelivien et moi, j’ai entrepris de lire le prochain roman d’Angéla Morelli, qui va sortir en octobre, juste après mon départ. Au début, c’était over tranquille. Je rigolais et tout mais soudain, le déluge! Ä faisait une éternité que je n’avais pas pleuré comme ça dans un roman. Et là, la méchante à côté de moi qui n’arrêtait pas…
- Oh, je suis horrible, mais je suis ravie! Ce que je suis méchante!
Et moi qui ne suis pas capable d’arrêter de pleurer. Et bien entendu, c’est à ce moment que la miss décide qu’elle doit arrêter. J’étais magnifique, dans la halte routière, le visage plaqué et les yeux rouges et vitreux. Une vraie beauté fatale.
Au moins, je lui aurai fait plaisir.
La Cantabrie est une très belle région. Beaucoup moins aride que le reste de l’Espagne, selon ceux qui connaissent, et très vert. Il y a des montagnes et la mer, au loin. Des petits villages surgissent de temps en temps, avec une architecture bien différente de la France. Bon, ok. Il y a quand même plusieurs « architecture-faux-pas » mais quand même. Dès qu’on entre dans ce pays, on SAIT qu’on est plus en France!
Finalement, on arrive à Pellezo, le petit village où est la maison, vers 20h. Le souper nous attendait, avec toute la famille de Fab. Ses deux sœurs, les enfants et ses parents. On est donc douze dans une grande maison avec vue sur la mer au loin. Trois étages, six chambres, un grand salon et une cuisine. C’est super et ça promet!
Sur ce, go, au dodo!
À bientôt!
4 Commentaires
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Faire tout tenir dans un coffre quand on est 4 est effectivement tout un art ! 😀
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Surtout que je n’ai pas l’habitude!
ahahah j’adore la bouteille de vin à l’arrière !
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Moi, du vin? Jaaaamais, voyons!