Urushi – Une clochette sans battant – Aki Shimazaki

J’ai fini une série! Incroyable!

De quoi ça parle

Nous sommes ici dans le cinquième volet de cette pantalogie de Shimazaki et nous suivons Suzuko Niré, la fille de Kyôko et fille adoptive de sa tante Anzu suite à la mort de sa mère biologique. Suzuko a 16 ans et est amoureuse de son frère adoptif, qui est en fait son presque cousin, d’une dizaine année son aîné. Lui avouera-t-elle ses sentiments?

Mon avis

Dans cette série, j’ai beaucoup aimé trois tomes et deux m’ont moins plu. Celui-ci fait partie de ceux qui pour moi étaient « bien, sans plus ». Agréable lecture, une plume toujours aussi pudique, aussi dépouillée mais l’histoire étant plus convenue. Un passage à l’âge adulte. Une jeune fille qui va prendre conscience du monde des adultes et de la complexité des relations. Serait-elle à l’image de cet oiseau blessé qu’elle a recueilli?

Suzuko est très attachée à son grand frère, qu’elle considère comme un amoureux potentiel depuis qu’elle est toute petite car leur niveau de parenté est somme toute plus proche de « cousins » que de « fratrie ». Tôru s’est toujours occupé d’elle mais il a quitté sa région natale plusieurs années auparavant. Pour Suzuko, le moment de l’université est une raison toute trouvée pour aller le rejoindre. Cette relation qui n’est clairement pas vue de la même manière par les deux parties est intéressante et de l’extérieur, les sentiments du grand frère sont clairs. La jeune fille rêve un futur impossible et voit toutes les filles, même ses cousines, comme des rivales potentielles. De plus, depuis la mort de sa grand-mère qui souffrait d’Alzheimer, elle n’a plus de confidente à laquelle elle puisse se confier en toute sécurité.

Si c’était une lecture somme toute agréable, je suis restée assez distante par rapport au personnage principal que j’ai eu du mal à comprendre. J’ai surtout aimé les parties traitant du kitsugi, cet art japonais de réparer avec de l’or, qui est une très belle métaphore des déceptions qui nous font avancer, des brisures que nous réussissons à réparer. La réalité des personnes queer au Japon est également effleurée. Je suis donc contente d’avoir terminé la série… mais je reste tout de même un peu sur ma faim par rapport à certains autres tomes.

1 Commentaire

  1. Bravo ! Je ne connaissais pas… tes bémols suffisent à me freiner.

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