Le comment du pourquoi
Alto a récemment sorti une collection de livres audio et comme j’adore ce format (parfait pour le ménage, le tapis roulant ou pour accompagner mes parties intempestives de Candy Crush), j’ai testé avec plaisir, avec Christine Eddie, rien de moins. C’est une valeur sûre pour moi et je garde encore souvenir intense des Carnets de Douglas, son premier roman.
De quoi ça parle
Le roman s’ouvre sur Célia, jeune femme positive malgré les aléas de la vie. Habitante du Vieux-Faubourg, elle hérite de sa soeur vagabonde et irresponsable de son neveu, M.J. Loin d’être comme sa tante, il voit plutôt la vie en noir et est profondément touché par les dérives de l’environnement, la guerre et la misère humaine. Il a relativement peu d’espoir jusqu’à ce qu’il réalise que parfois, la couleur peut jaillir sous des formes inattendues, notamment sous son pinceau.
Mon avis
Tel que je vous le mentionnait d’emblée, les livres audio, c’est ma vie. Quand on fait autant de voiture que moi, limite que ça me donne hâte de partir travailler le matin. Vous ne pouvez pas savoir comment les heures de ménage sont moins pénibles avec une histoire qui nous accompagne. Bref, je suis vendue… mais critique face aux lecteurs. Ici, je vous le dis tout de suite, Alto a relevé le défi de qualité avec ce livre audio première mouture. J’espère que cette collection va se poursuivre. Ouais, je prêche pour ma paroisse!
Christine Eddie réussit toujours à insuffler sourires et espoir dans les environnements les plus sombres, et ce sans nous enrober de guimauve. Ici, le quartier du Vieux Faubourg est un presque un personnage du roman. Il semble triste et sombre mais la solidarité, les personnages hors-norme et l’entraide fait fleurir l’amitié ici et là, entre les façades brûlées et les immeubles mal entretenus. La relation entre Célia et son neveu est émouvante et se développe petit à petit, presque malgré elle. Christine Eddie prend le temps de nous présenter ses personnages, de placer son quartier mais je suis tellement fan de sa façon de faire que j’ai attendu le début de l’histoire principale avec plaisir.
C’est donc un passage à l’âge adulte un peu différent, parfois sans filet, alors qu’il n’a plus d’espoir. Il va vivre ses premiers émois et, presque malgré lui, va commencer à mettre de la couleur autour de lui, au sens propre, en peignant murales et trompe l’oeil sur les murs du quartier.
Avec en fond un commentaire sur la gentrification, ce roman célèbre surtout le pouvoir de l’art, la valorisation des différences et la possibilité pour chacun de changer le monde, à sa manière et à son niveau. C’est tour à tour ironique, triste et drôle et on sent que l’autrice a beaucoup d’affection et de bienveillance pour tous ces gens ordinaires qui peuplent ce petit univers. Ça redonne foi en l’humanité.
Une réussite pour moi!
6 Commentaires
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Merci pour cette découverte d’une maison d’édition audio (c’est comme ça qu’on dit ?)
Auteur
En fait, c’Est une maison d’édition « papier », qui vient de sortir une collection audio. Et ça le fait. Du coup, pour les lecteurs audio hors-québec, ça peut faciliter les choses.
Lu et beaucoup aimé!
Auteur
C’est vraiment un bon livre. Avec Christine Eddie, on se trompe rarement.
Moi j’ai juste lu Parapluies, c’était très sympa, je note ce titre !
Auteur
Oui, Parapluies! J’avais beaucoup aimé mais j’avais oublié!