Voici donc une série que je veux lire depuis des années. J’ai attendu d’avoir tous les tomes dans ma pile avant de me mettre dedans… et je sens que j’ai bien fait parce que si j’attends pour continuer la série, je vais être OVER perdue. Mais vraiment.
De quoi ça parle
Nous sommes en 2454, trois siècle après les événements terribles ayant remodelé la société. Les êtres humains n’ont plus de nation physique mais sont réparties par affinités et croyances dans sept Ruches aux buts et ambitions différentes. Utopie? Extérieurement, on dirait. Mycroft Canner, le narrateur, est un serviteur condamné et qui nous explique lui-même qu’on ne peut pas se fier totalement à lui. Au début du roman, une liste a fuité dans les médias, liste qui détermine les personnalités les plus influentes du monde, ce qui met en péril l’équilibre des Ruches. Mais Mycroft cache un secret encore plus dangereux : un enfant qui a des pouvoirs qui peut changer le monde.
Mon avis
Ok. Je vais commettre un presque sacrilège pour tous ces copains qui ont adoré et qui vénèrent cette série. En fait… je ne sais pas trop comment me situer face à cette histoire et j’aurais du mal à le conseiller. J’ai passé ces presque 700 pages complètement perdue. Investie dans l’histoire mais perdue.
Nous sommes donc dans un univers incroyable. Passionnant, bien construit, rempli de détails, de complots et de conspirations. On sent que l’autrice a réfléchi aux mécanismes et à l’histoire. C’est rempli de références, notamment de références philosophiques de l’époque des lumières, c’est recherché et ça explore une panoplie de thèmes. Nous sommes lancés dans l’histoire comme si nous étions des contemporains du narrateur ayant déjà connaissance d’une partie des événements qui sont racontés et si j’aime l’idée, je me suis rarement sentie aussi… nouille en lisant un roman!
Dans cet univers, la religion est interdite, les croyances sont permises mais strictement personnelles. Interdiction d’en parler en groupe sans supervision d’un Sensayer qui vérifie qu’aucun culte n’est en formation. De même, toute notion de genre est gommée, on utilise le pronom « on » ou « ons » (aucun « iel » ici), ce qui ne plait pas au narrateur qui ne comprend pas pourquoi le genre devrait être effacé. Ce qui ne signifie pas que les pronoms qu’il utilise sont ceux qui correspondent au sexe biologique. Bref… ça peut aussi déconcerter, surtout quand tout le monde considère comme tabou toute référence genrée.
Mycroft, le narrateur, on aime ou ou déteste. Moi j’adore. J’aime qu’il ne nous dise que ce qu’il veut nous dire et qu’il s’adresse à nous. Nous nous baladons aussi d’un personnage à l’autre, on sait que cette narration a été demandée par quelqu’un… bref, encore une fois, ce n’est pas simple.
Là, vous vous dites : on a compris. C’est compliqué. Mais on ne sait toujours pas de quoi ça parle!
Savez-vous quoi… je pense que moi non plus. J’en sais un peu plus sur les deux principaux enjeux du début du roman, j’ai découvert des TONNES de personnages que je n’ai pas l’impression de connaître et qui sont un peu froids, j’ai découvert l’univers et quelques uns des enjeux… mais j’ai bien du mal à discerner les arcs narratifs. Et certaines scènes entre les puissants sont… dérangeantes. Je ne comprenais clairement pas pourquoi tant de c… dans cette scène hautement politique. Peut-être ne suis-je pas à la hauteur de l’humour! C’est un roman intelligent, foisonnant… mais peut-être est-ce moi qui n’est passez wise pour tout comprendre!
Je lirai la suite. Rapidement sinon je suis foutue! Et probablement que cette fois, je vais prendre des notes!