Le comment du pourquoi
J’en suis donc à mon troisième livre pour le prix des libraires du Québec. Ce roman m’avait aussi tapé dans l’oeil il y a quelques mois car on le disait bizarre. Et quand on dit bizarre, je dis présente!
De quoi ça parle
Nous sommes sur la Côte Nord, pas mal en haut. La famille Lelarge contrôlent le marché des fruits de mer depuis Baie-Trinité et tout semble aller pour le mieux quand une compagnie japonaise s’intéresse à leurs produits. Arrive alors en ville Mori Ishikawa, homme étrange, presque en même temps qu’un party de fruits de mer qui vire mal. Frédéric Goyette, inspecteur des aliments va se passionner pour cette affaire… et c’est un peu ça.
Mon avis
Vous savez, des fois, vous refermez un roman et vous ne savez pas quoi en penser. Ben savez-vous quoi, ça arrive aussi que 2 jours plus tard, vous ne sachiez toujours pas quoi en penser et c’est le cas ici. Ça commençait bien pourtant. On commence sur la Côte Nord, dans petit village peuplé de pêcheurs divers et variés et cette mise en place est fort intéressante. Les personnages, surtout les pêcheurs, sont hauts en couleur. On est dans une pêcherie, avec des partys de fruits de mer et deux petits bars de village. Tout le monde est branché fruits de mer, qui est le centre de leur économie. Et au centre de tout ça, la famille Lelarge. Grand-père, parents et deux filles. Leur affaire va bien, jusqu’à ce qu’un party vire mal. Ceux qui ont lu cette scène s’en souviendront. Impossible de ne pas avoir d’image fort vivaces de l’explosion intestinale qui a suivi le dit party.
On va partir sur une enquête, menée entre autres par un fonctionnaire compulsif et là, j’ai commencé à m’ennuyer. J’étais à la moitié du livre et je me demandais clairement où ça s’en allait. Et je trouvais ça long. Quand j’ai soudainement compris où ça s’en allait, gros regain d’intérêt, qui n’a malheureusement pas duré. Et finalement, méga épiphanie dans les deux dernières pages, que j’ai adorées. Dents de scie, donc.
Toutefois, l’auteur a clairement une imagination débridée. On se demande ce qu’il a sniffé avant d’écrire ça et le côté déjanté me plait assez. Le style est soutenu tout en étant oral et truculent, certaines images frappent. Bref, il y a du bon dans tout ça et c’est clairement un auteur que je relirai. Par contre, j’ai clairement eu une overdose de sécrétions corporelles en tout genre (de sperme en particulier) et bon… 17 ans quoi. Call me vieux jeu!
Un roman qui va polariser, je le sens!
4 Commentaires
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Belle chronique ! ça a l’air assez particulier, je pense que ce n’est pas pour moi ce genre de lecture.
Je te souhaite une belle journée !
Auteur
Ce n’est clairement pas pour tout le monde. En fait, je ne sais pas trop à qui le conseiller.
Je n’aime pas quand les auteurs invoquent leurs secrétions corporelles, je trouve que cela n’apporte rien à l’histoire.
Auteur
Same here… j’en ai trop vu dans mes années de patrouille…