(Ce billet date du 2 juillet. La disparition momentanée du Wi-Fi fait qu’il n’est publié qu’aujourd’hui. Oups!)
Dernière journée de visites! Demain, on reprend la route vers Paris, où on pense bien trouver touuuut le trafic du début des vacances. Du coup, on n’a rien de prévu et on va juste… revenir! On va voir jusqu’où on va aller ce soir (j’écris le début de ce billet dans la voiture, au milieu de la journée).
Après avoir mangé à l’hôtel (maman se pâme pour l’hôtel. Elle a eu le petit déj qu’elle aime et EN PLUS, elle a pu prendre un bain, le truc qui lui a le plus manqué pendant deux mois. Avec sa robe de chambre et son fauteuil blanc.), on se dirige vers Quimper car le guide dit qu’on peut y ressentir « toute l’âme de la Bretagne ». En fait, on voulait aller prendre une photo de la place de l’église de Locronan le jour mais il y avait un parking à payer simplement pour s’y rendre. En plus, pour la première fois, le jeune homme qui s’en occupe n’est pas du tout gentil et quand on lui dit qu’on est allés en ville hier (en soirée) et qu’on veut juste prendre une photo, il nous chicane parce qu’on a pas payé le parking (qui était gratuit sur place) et on se demande s’il ne va pas nous faire payer à retardement. Il n’a pas fini sa journée, lui! Il est à peine 9h!
Elle commence fort, par contre! On entre dans une boutique de faïence et de porcelaine. Et là, je la vois s’approcher dangereusement de la section « salière/poivrière »… et je la vois tendre la main vers l’une d’elle… Je ferme les yeux et attends le bruit.
Qui est venu, of course. À CHAQUE voyage, maman casse une salière ou une poivrière dans un magasin. Ou les deux. Elle a attendu à la fin pour cette fois, elle nous a faits languir! Les dames de la boutique sont super gentilles, par contre et nous, on est morts de rire. Maman va avoir un autre set de salière-poivrière cassés! On a ramassé les morceaux… et papa va avoir la job de les coller au retour.
On repart en riant encore quand soudain, on entend un cri. Qui voit-on, la dame de la boutique qui arrive en courant et en tenant… un ipad!
En plus de tout casser, elle avait oublié son ipad.
« Vous devez avoir du boulot, avec elle » me dit la dame quand je vais récupérer la tablette! Et elle ne sait pas que j’en ai deux, des comme ça!
Quimper est une ville magnifique. J’y aurais passé beaucoup plus de temps. Située entre deux rivières, les maisons à pans de bois sont nombreuses et bien restaurées, le centre-ville est vivant et imaginez-vous que maman a trouvé THE rideau qu’elle voulait. Du coup, elle aime encore davantage.
Quimper est situé sur un site habité depuis longtemps. Il y a des traces d’habitation préhistorique et il y aurait également eu une cité antique. On ne sait trop ce qui est advenu de la ville pendant le haut moyen-âge mais on voit réapparaître la ville dans les textes au 11e. Il ne reste rien de cette époque mais on trouve 73 maisons à pans de bois. Qui ont été construites, of course, plus tard!
On visite la cathédrale Saint-Corentin, très belle église gothique bretonne décidée au 13e… mais une église un peu croche! C’est super étrange, quand on y entre, de voir la déviation du chœur par rapport à la nef. L’intérieur est fort clair, avec une restauration polychrome. La restauration est ma fois assez impressionnante d’ailleurs.
On y voit des gisants (avec des petits bonhommes sur les épaules. Je pense que ce sont des anges. Mais je n’en suis pas certaine!) ainsi que la chapelle des trois gouttes de sang, qui rappelle ce chevalier croisé qui avait confié sa fortune à un ami qui a tenté de la lui subtiliser. Face au parjure, le crucifix aurait laissé tomber 3 gouttes de sang sur la nappe. La tête du christ roman, décapitée à la révolution, accompagne la nappe.
Saint Corentin aurait vécu, selon la légende, au 9e siècle. Premier évêque de Quimper, il est l’un des 7 saints fondateurs de la Bretagne. Il aurait été ermite et d’une grand piété. On raconte qu’il se nourrissait chaque jour d’un morceau de poisson, qui se regénérait le jour suivant. Il aurait ainsi nourri le roi Gradlon (le roi d’Ys, la ville engloutie) de ce poisson un jour qu’ils étaient affamés. C’est d’ailleurs Gradlon, quand, échappé d’Ys, il fonda le diocèse de Quimper, qui alla chercher Corentin. Si vous regardez tout en haut de la cathédrale, vous le verrez, Gradlon. Il y trône, juché sur son cheval!
Tout autour de la cathédrale, la ville des évêques autrefois entourée de remparts, ainsi que la ville des ducs, séparée de la ville épiscopale par le Steir. Quimper est une ville très ancrée dans la culture bretonne mais aussi ouverte sur le monde. On y crée de la faïence depuis le 17e, et tout le monde connaît le petit personnage breton qui orne la faïence de Quimper! J’y ai d’ailleurs trouvé un petit kit théière-tasse super mignon. Ben quoi… je n’avais pas encore acheté de théière!
À la fin, on retourne vers la première boutique pour que maman puisse s’acheter deux petits bols à cidre avec des bonhommes bretons dessus. Dès qu’elle entre, les deux dames – très drôles – accourent. « Ne touchez à rien!!! » ! S’en est suivi une très agréable discussion. Les gens sont vraiment gentils!
Après Quimper, on se dirige vers Concarneau. Ben quoi… la ville close a déjà été super bien classée dans « les monuments préférés des français »! On a les références touristiques qu’on peut!
Concarneau est une ville construite autour de la fameuse ville close, dont l’origine remonte au moyen-âge (ouais, je ne sais pas exactement en quelle année… c’est facile de dire au moyen-âge hein! On a une « petite » tranche de 1000 ans!) Je dois avouer que j’ai été un mini-peu déçue de cette fameuse ville close, jolie mais uniquement touristique. La balade sur les remparts est jolie d’un côté mais de l’autre, on ne voit que les cours (plus ou moins entretenues) des édifices. Par contre, il y avait un orchestre de musique celtique et irlandaise qui égayait notre balade. Par contre, de l’extérieur, c’est super beau!
Nous avons mangé à « La porte au vin », resto le plus coloré de la ville, et sincèrement très bon. J’aime les décors dans les restos en France! Il y en a pour tous les goûts!
Puis, direction « le clou de notre journée », Carnac et ses alignements. Sérieux, c’est quelque chose. Quand on est arrivés, ils nous ont carrément « sauté dans la face », pendant 4 kilomètres, alignés des plus grands aux plus petits, dans plusieurs sites différents. C’est immense comme site. On s’étonne un peu que tous ces rochers aient traversé les âges, d’ailleurs. Comment ont-ils survécu aux chrétiens plus catholiques que le pape qui détruisaient tout ce qui n’était pas chrétien (ouais, boiteux comme tournure. Je sais). Se balader parmi ces énormes blocs de pierre, ça prend au cœur. Ce que c’est vieux!
Ils ont été érigés entre le 5e et le 3e millénaire avant JC, par des communautés sédentarisées. Ce constructions associent files de menhirs et enceintes. Il s’agirait de tombes individuelles ou collectives. Ceci dit, on préfère croire les légendes et s’imaginer qu’ils ont été installés là par les korrigans ou des géants. On peut aussi croire que ce sont des lieux de culte, ou des légionnaires romains pétrifiés.. bref, tant de mystères, on peut s’imaginer ce qu’on veut. Et c’est ce qu’il y a de bien. Comme il est dit dans le petit musée, chaque peuple a sa folie, la Bretagne les a toutes!
Nous avons passé devant les sites de Ménec, Toul-Chignan, Kermario, Manio, Kercado, Kerlescan et Petit-Ménec, mais nous n’avons pas tout vu de près. Nous avons surtout vu Kermario, les menhirs les plus imposants, ainsi que le cairn de Kercado. Que c’était spécial de pénétrer dans cet endroit, avec ses tables gravées. Il me semblait pénétrer dans un morceau d’histoire. Et en entrant dans cette forêt sombre pour arriver dans ce dolmen entouré d’un cercle de pierres, on se demande si on va voyager dans le temps! Une magnifique visite!
Bon, maman a trouvé le moyen de s’assommer quelques fois (oui, au pluriel), dans la galerie basse menant à la salle principal du dolmen mais on se dit que ce n’était pas sa journée, hein!
Par la suite, direction Vannes, où nous allons dormir ce soir. On ne savait pas trop où nous allions aller mais bon, on nous avait parlé de cette ville à Nantes comme était un très joli endroit… et nous ne l’avions pas vu. Faisons d’une pierre deux coups (ou le contraire… cette expression, je ne la retiendrai jamais!). Et quel bon choix!
Nous faisons une magnifique balade dans la ville avant de manger près de la cathédrale. Il y a des maisons à pans de bois partout et c’est super croche et super charmant à la fois. Peu importe où on regarde, la ville médiévale est belle. C’est surprenant!
Entourée de remparts, sur lesquels on s’est promenés, la ville médiévale est remplie de maisons à pans de bois apparents qui datent du XV et du XVIe siècle. Plus de 200. Je vous jure, il y en a partout!
On croise aussi Vannes et sa femme. Je suis certaine que quand il n’y a personne ils s’animent pour faire le party, ces deux-là! Et peut-être même que les mains leur repousse!
Juste à côté, le château Gaillard (oui, un autre), qui sert aujourd’hui de musée. Et un peu plus loin, le château de l’Hermine (j’avais au départ lu le château Hermione… je pensais à un hommage à JK Rowling et à Harry Potter) avec son jardin. Les vues sont super belles, et celle de ma fenêtre l’est tout autant!
Bref, une magnifique dernière soirée. Maman et papa sont dans les valises… et moi je m’efforce de réduire le poids en buvant du vin. Call me helpful!
À bientôt!
2 Commentaires
Il me semblait qu’il en manquait une, chronique. C’était celle-là.
Tu as l’art de transformer tes parents en personnages de roman. Tu es une gloutonne du quotidien transformé.
J’espère qu’un jour tu écriras pour être publié. Oui, ça pourrait arriver.
Auteur
Naaaaa… je n’ai pas le talent pour écrire autre chose que des billets! Je deviens agaçante sur la longueur!