Aujourd’hui, je suis tombée en amour avec la Bretagne. Que ce soit dit!
Déjà jeudi! Que ça va vite! Il ne reste que quelques jours, et je vais recommencer à m’inquiéter de mes parents. On dirait qu’il faut que je les aie sous les yeux pour être certaine que tout va bien! Oui, je sais, faut que je travaille là-dessus! Je vous entends penser!
Ce matin, on se lève tout près de Saint-Malo, avec le bruit des vagues en arrière plan. Ce bruit, les vagues qui se brisent sur la plage ou sur des rochers, ces éclaboussures… ça me fascine et me ravit. J’adore cette confrontation entre les éléments, cette sauvagerie. Bref, c’est magnifique.
On va se balader sur la plage, à marée basse, avant d’aller manger. À voir Saint-Malo au loin, difficile de croire que la ville a été massacrée pendant la 2e guerre mondiale. Heureusement, elle a été reconstruite presque à l’identique. Cette ville me fait définitivement penser à Québec. Et j’aime.
L’hôtel est définitivement très agréable. Papa a son café, nous notre vrai jus d’orange, moi mon thé et nos céréales-fruits-yogourt. La salle à manger est chaleureuse. Vraiment, cet hôtel, c’est le bien. On part quand même rapido pour aller voir les rochers sculptés tout près. On a une bonne journée et pas mal de route à faire!
Moi, les rochers, j’adore. Ce sont de drôles de personnages, qu’on voit un peu partout, parfois là où on ne les attend pas, tout au bord de la mer. Et moi, dès que j’entends l’eau derrière, j’aime. C’est une courte balade sur les rochers mais je trouve que le site a quelque chose de spécial, d’intrigant. Maman aime beaucoup moins et a hâte d’aller ailleurs!
En fait, les rochers ont été sculptés de 1894 à 1907 par l’abbé Fourré (de son vrai nom Fouéré… au Québec, il n’aurait pas fini d’en entendre parler, pauvre homme!). Il se serait inspiré des événements de son époque ainsi que de personnages célèbres (entre autres Jacques Cartier) pour créer son œuvre soumise à la mer et à l’érosion. Étrange. Fort étrange.
Nous reprenons la voiture pour ensuite nous diriger à Fort La latte, en face du cap Fréhel. Et là, c’est THE coup de cœur. Quel site! De quelle puissance évocatrice il résonne! Je ne m’attendais à rien et j’arrive là, au bout du bout du monde. Un château est posé là, comme une fleur, mais aussi bien ancré dans le rocher qui le soutient, alors que tout autour, la mer s’agite. Une poésie un peu rude.
La construction du fort a été amorcée au 14e siècle par le seigneur de Matignon, Étienne III Gouyon. De là le nom de château de château de la Roche-Gouyon. Celui-ci a été assiégé fin 14e par Bertrand du Guesclin (oui, celui dont on peut visiter la maison sur le Mont Saint-Michel) et une autre fois lors des guerres de religion. Il a été bastionné sous Louis XIV et restauré au XXe, par un entrepreneur privé.
Tout le long de la visite, j’ai chanté « La tribu de Dana », sans trop savoir pourquoi… puis, j,ai réalisé que ce château, je l’avais déjà vu… dans le vidéoclip! Il y a loooongtemps!
Le château consiste en deux cours, chacune ayant son propre pont-levis. On y trouve corps de garde, logis principal, petite chapelle ainsi que plusieurs petites tours pour voir venir de loin. Il y a également un four à boulets ainsi qu’un grand donjon (qui a une odeur… surprenante) qui comprend un logis plus spacieux ainsi qu’un étage pour monter la garde.
Et la vue… quelle vue!
Tombée en amour, je dis. Avec la nature difficile, les fleurs mauves et le bruit des vagues.
Ceci dit, je n’ai trouvé que trois des symboles des évangélistes… le 4e est… invisible. Et l’un d’entre eux ressemble étrangement à une sirène… mais bon, passons!
Papa revient par le sentier initial et maman et moi prenons un tronçon du GR34 qui mène au stationnement. Bon. Il mène au stationnement en faisant un grand détour, ce qui n’est pas indiqué. Ça nous a un peu pris le triple du temps de papa, qui s’inquiétait et faisait des allers-retours pour nous trouver, dans un autre sentier. Bref, on s’est trouvés mais papa s’est inquiété, maman a stressé parce que papa s’inquiétait… joyful!
Ceci dit, le sentier est magnifique avec de hautes herbes à hauteur d’homme est une très belle vue à la fois sur le fort et sur le cap Fréhel. Un jour, je reviendrai et je ferai fuuuull rando en Bretagne!
ON réalise qu’il est un peu tard et qu’il va falloir écourter le programme. On attrape des pizzas dans une boulangerie, de même qu’un Kouign Amann (je ne sais jamais comment ça s’écrit… je change à chaque fois. Avertissement d’orthographe aléatoire). Ce truc devrait être interdit par la loi. C’est super bon, super sucré… et je REFUSE de penser au nombre de calories par bouchée. Défendu de me le dire si vous savez!
Notre prochaine destination : la côte de granit rose. Il paraît qu’il y a une belle randonnée à faire entre Perros-Guirrec et Ploumana’ch (orthographe possiblement fantaisiste). Tout le long, je me dis que « Perros Guirec », j’ai déjà entendu ça quelque part. Est-ce que je mêle avec Roland Garros? Bref, ça me tracasse toute la journée jusqu’à ce que je me surprenne à fredonner des chansons du fantôme de l’opéra! That’s it! Perros Guirec, c’est l’endroit où Christine va écouter de la musique joué sur le violon de son père dans le roman. La tête de mort de Perros! Je SAVAIS que je n’étais pas si cinglée que ça!
Quelle magnifique balade. Quelle vue.
On jurerait qu’un artiste est passé par là et a sculpté ces rochers. Bêtes fantastiques, serpents, personnages mythiques… on trouve de tout dans ces masses géantes. Ajoutez les vagues, l’eau claire, la teinte rosée de la côte… et vous pouvez comprendre mon émerveillement! Le phare semble tenir bon, le petit oratoire être posé là par hasard… c’est beau, mais beau!
J’ai un faible pour les escargots!
Je vous ai dit, c’est le début d’une histoire d’amour!
On se balade un peu sur la plage de Perros, avec les bateaux et les surfers, puis on se dirige vers l’hôtel au centre de la ville. On est au deuxième étage et on a un mini appart pour nous. Maman en profite d’ailleurs en faisant comme chez elle… et en s’endormant dans le salon! Papa aussi reprend ses marques. Il a ouvert la télé.. et dort devant. Mais se réveille si je tente de la fermer! Ça sent le déjà-vu hein!
On retourne se promener pour faire les boutiques et manger, dans un resto de la plage. C’est fort bon. Je teste le cidre qui, définitivement, ne me cause aucun problème. Ouf! Mais bon, entre le blé noir et le cidre, je ne sais pas ce qui est le pire!
Retour à l’hôtel en soirée, après une balade le long de cette côte dont je ne me lasse pas. Je viens de réaliser que depuis le début de juin, j’avais oublié d’écrire les billets pour 6 jours. Comment on dit? Oups?
Une chance que maman fait bien ses devoirs, elle!
À bientôt!
6 Commentaires
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Je suis ravie que tu aies adoré Fort La Latte, j’avais vraiment trouvé qu’on est hors du temps dans ce chateau ! Et comme d’hab de superbe photos !
Bisous
Auteur
C’Est un endroit marquant. Mais vraiment.
Des paysages de rochers, de la poésie rude, comme tu dis. J’aime bien.
Et puis, c’est ainsi, lorsque mon amoureux s’inquiète, je stresse en pas pour rire. Ils sont connectés tes parents.
Quand on tombe en amour, on oublie le temps (les 6 billets).
Auteur
Ah oui, mes parents sont over-connectés. Et je suis connectée avec maman! On est une famille qui émettent tout plein d’ondes!!
C’est chouette les rochers sculptés. Et j’ai passé des vacances à Perros-Guirec quand j’étais petite, c’était beau.
Auteur
C’est super particulier! Et la mer, la mer…