(c’est le vent qui donne cette forme à mon chandail… je ne suis PAS enceinte… no mais!)
Ce matin, je me suis levée sur l’île d’où est venu le premier « Mignier » de ma lignée qui est venu vers le « Nouveau monde ». Ça fait bizarre quand même! Bon, pas le même village, mais tout près. Je suis donc à Sainte-Marie-de-Ré, à 200 mètres de l’hôtel de l’équipe de foot d’Espagne, qui ont joué hier soir à Nice et qui ne doivent donc pas être là!
Sainte-Marie-de-Ré, c’est particulier. Toutes les cours sont fermées, les façades des maisons sont soit très sobres ou alors les cours sont cachées par un lourd mur de pierre. On s’y balade et il n’y a aucun signe de vie sauf les touristes. Étrange! Les gens plantent 2-3 fleurs hautes sur le bord de leur mur… et c’est ce qu’on voit!
On prend donc notre petit déjeuner à l’hôtel et on part vers Ars-en-Ré pour louer des vélos. On nous a dit qu’entre ce village et Saint-Martin-en-Ré, il y avait un bout dans les salins, un bout près de la vigne et un bout en bord de mer. Parfait! Petite frousse au départ… en effet, après un kilomètre on a réalisé que le coffre était grand ouverts. Distraits, nous??? Mais bon, ouf, pas de casse. La caisse de tariquet est intacte! On s’achète donc des sandwiches près de l’église d’Ars-en-Ré, où nous testons les pavés en vélo. Pas. Une. Bonne. Idée. S’il y en a beaucoup, c’Est la crevaison garantie!
On a un peu peur au départ car papa semble avoir complètement perdu la « touch » pour faire du vélo. Il a pris le clos quelques fois avant de lever son siège… et de réalise que rouler en grenouille, en effet, ça le fait juste moyen, avec des vélos lourds et chargés de nos sacs! J’ai pour ma part bien du mal à me rappeler la présence du panier derrière, panier que j’ai botté à quelques reprises en voulant débarquer du vélo, me maganant le pied droit par la même occasion! Mais bon, ceci ne surprendra personne hein!
C’était une magnifique balade. J’adore le vélo et j’avais oublié que j’adorais le vélo. Ça donne limite envie d’en acheter un pour la suite du voyage. Mais bon, je bouge trop pour ça. Mais le vélo, ben tranquillou, c’est le bien, je dis!
Nous voilà donc, ayant l’impression de voler, sur le bord de la mer, au grand soleil. J’ai même mis ma jupe avec un vélo dessus tellement je suis concept! Il y a des voiliers, des cerfs-volants, et des oiseaux-inconnus-de-moi-à-grandes-pattes dans les marais salants, le tout côtoyant les bassins pour les huitres. C’est sauvage, battu par le vent… magique. On mange sur le bord de l’eau notre pique-nique, des sandwiches et un gâteau aux pommes dé-li-cieux (mais que papa jettera par mégarde… humpf)
On arrive donc à Saint-Martin-en-Ré, le port de mer apparaissant soudain. La quantité de nuances de bleu! On prend le temps de se balader, vélo à la main, dans les petites rues et de monter dans le clocher de l’église de Saint-Martin-de-Ré. Quelle jolie vue! C’est là qu’on réalise pleinement que Saint-Martin-de-Ré était une ville fortifiée par Vauban, avec sa forme caractéristique.
(Je pense que l’Espagne était sur l’île… yavait comme des indices à certains endroits.)
Retour sur le vélo. C’est qu’on a fait 17 km déjà! Et là, on comprend soudain POURQUOI on avait l’impression de voler! Le vent dans face, c’est une autre histoire!! Oh boy! Là, c’était le combat! Toujours aussi beau, mais l’impression de lutter contre la force de la nature… ouais, je sais, je me fais toujours des histoires folles!
Ceci dit, on a pu constater la nature « contestataire » des Français! Rouler à la file, ils le savent fort bien… mais c’est beaucoup plus drôle de rouler à trois les uns à côté des autres hein, en placotant. Se pousser pour laisser passer un autre vélo? Mais pourquoi donc!?!? Un casque, pffff… c’est out! J’ai entendu des gens âgés « t’as vu, les trois, ils un un truc sur la tête! ». (Les trois, c’était nous!) Anyway, ici, on a pu constater le truc en vélo. Rouler au beau milieu de la route, sans se pousser pour laisser passer les voitures. Comme ça, certain qu’ils ne se risqueront pas à se croiser à côté et que les voitures vont devoir les dépasser en bonne et due forme! On en a suivi un pendant 15 km sur une petite route où dépasser, c’était être suicidaire. Mais bref, voyager, c’est embrasser les différences!
Au retour à Ars-en-Ré, on décide qu’on mérite bien une bière. Yep, je me rééduque graduellement pour recommencer à boire. J’espère ne pas être devenue subitement trop vieille hein! Devant le port, au soleil… ya pire!
Au retour, après quelques petits détours, on arrête au Bois-en-ré (ou Bois-plage… je sais plus) car j’ai lu quelque part sur internet (ma généalogie est restée chez moi… oups… on a les sources qu’on peut!) que l’ancêtre habitait Saint-Martin-en-Ré, secteur du Bois. Mais bon, au 17e, j’imagine bien que cette partie devait être assez différente, voire même presque inexistante, considérant que tous les grands bâtiments datent du 19-20e!
On va quand même se balader dans la jolie petite rue de l’église, où nous assistons à la sortie d’un mariage (où ils lancent des cœurs en papier… pas over écolo, ça) et où j’achète un mini-tableau à une artiste du coin, pour me rappeler ce petit retour aux sources à l’Ile de Ré, où j’ai passé une magnifique journée, rien de moins!
On prend ensuite la route pour Nantes, où nous dormirons deux nuits. On prend les petites routes et on croise une super jolie église à Marsay-sur-Lay. On s’est exclamées ensemble maman et moi! Je n’ai pas pris de photo mais je ii y en a sur le site de l’office du tourisme… pour vous donner une idée! On chante du Brassens… et j’ai une mautadite hâte de prendre une douche! Mais bon, on arrive… j’écris le reste plus tard!!!
L’hôtel est fort bien placé et après une douche salvatrice (rien de moins), on va manger au coq en pâte, la porte voisine. Burgers et bière, c’est le top. A la table voisine, le mec « faisait plaisir » à la fille à côté de lui… tandis que de l’autre côté, le gars avait le rire de Donald Duck! On avait de l’entertainment!
Je réalise aussi que même si on n’a pas chaud, on peut brûler pareil. On peut dire EXACTEMENT comment j’étais habillée. Et que j’avais mon téléphone dans le soutien-gorge en faisait du vélo. Cute comme marque de bronzage.
Allez, j’écris un billet-livre… et au dodo!
A bientôt!
6 Commentaires
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Bonjour
En Charente maritime, il y a des roses trémières partout devant les maisons !
Les gens ne les plantent pas, elles se sèment toutes seules.
C’est dommage que vous n’ayez pas eu le temps de faire un tour par Brouage (un peu plus bas que Rochefort). Je suis sûre que tu aurais adoré.
Cela a été fortifié par Vauban et c’est là que Louis XIV a dit adieu à Marie Mancini (romantique n’est-ce pas …)
Et il y a plein de traces des liens avec le Québec aussi (Champlain y est né).
Je lis ton blog depuis très longtemps mais j’adore tout particulièrement lire ton périple à travers la France 🙂
Cela me donne l’impression de voyager. Tes photos et tes remarques me donnent le courage d’attendre mes propres vacances.
Merci
Auteur
J’ai déjà vu Brouage il y a presque 10 ans!! J’avais beaucoup, beaucoup aimé! J’avais beaucoup aimé marché dans l’histoire! Merci pour ton commentaire!
En plus d’être marqués, vous n’êtes pas un peu « raqués », cela en fait du vélo d’un coup sec pour des gens qui n’en font pas tous les jours. Vous aviez de la brou dans le toupet et pas seulement dans le toupet, sur les lèvres aussi : prendre une bière sans s’amortir, en plein milieu de la journée, je vous trouve ben bons….
Auteur
Raqués, non, ça va! Ya juste mon derrière qui a un peu protesté! Le reste allait très bien!
Ça s’appelle le Bois-Plage. Mes beaux-parents y avaient une maison et mon homme et moi y allions souvent quand on étaient tout jeunes. J’adore l’île de Ré ! 🙂 Et c’est super pour y faire du vélo.
Auteur
Oui, pour le vélo c’est super! c’est hyper bien indiqué et tout est fait pour!