Journée cathare aujourd’hui! Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas replongée dans cette atmosphère. En fait, ça faisait un moment que je n’étais pas venue dans le coin. Nous nous sommes donc levés à Cucugnan (oui, le curé, je sais. Je vais lire le curé. Promis.) où nous avons fait une petite promenade dans les rues en escaliers. J’adore ce genre de rues, qui ne nous préviennent qu’elles sont des rues que par l’annonce de leur nom, écrit sur des panneaux de faïence.
Nous retournons au moulin (c’est pas celui de Daudet, selon les guides… mais il y ressemble!) et allons voir la vue de tous les côtés. La nature a un côté indompté ici… c’est assez fantastique!
Après le petit déjeuner, let’s go pour les châteaux cathares. Je ne vous referai pas l’histoire des cathares, mais il semble qu’il s’agissait d’une secte qui se revendiquait du christiannisme, mais qui considérait l’univers comme la création d’un demiurge, le Mal, tandis que le paradis était le bien. Eux se nommaient « bons hommes » ou « bonnes femmes »… mais pour leurs ennemis, ils étaient les hérétiques parfaits ou encore les hérétiques albigeois. Bien entendu, ça n’a pas fait plaisir à tout le monde (on se rappellera le massacre des albigeois) et ils ont été persécutés assez durement au début du 13e. Comme ils étaient surtout présents en occitanie, c’est ici que nous retrouvons les derniers bastions où étaient réfugiés les cathares, notamment le château de Quéribus, le dernier de tous (selon la notice de l’endroit. D’autres disent Montségur. Bref…).
Peyrepertuse signifie en occitan « pierre percée ». Comme Quéribus, c’est l’un des fils de Carcassonne, grand et vaste. Ce n’est pas une montée difficile… mais je déconseille tout de même les talons hauts! Même si maman trouvait à l’occasion que nous nous aventurions un peu trop loin… et qu’elle a failli s’asseoir pour descendre! Mais bon, c’est ma mère, hein!
(Tiens… du québécois à Peyrepertuse!)
La première mention du château date de 1070. Une première époque, avant la prise par Louis IX, le place aux mains de Geoffroy de Peyrepertuse mais après l’échec du siège de Carcassonne, il devient royal et propriété de Saint Louis. On veut alors faire disparaître toute trace de l’ancien château « cathare » et on reconstruit, en pierres plus grandes, par-dessus.
(maman adoooore les escaliers! Surtout sans rampe)
En fait, les deux châteaux avaient chacun leur église et semblaient indépendants. Ainsi placés, très peu d’hommes pouvaient défendre les environs. C’est tellement spécial, ces énormes édifices qui se confondent avec la roche, au sommet du monde. Les pierres étaient prises à même l’endroit, ce qui simplifiait les choses… mais quand même!
ON arrêt manger du bœuf bourguignon (ben quoi… on n’en avait pas mangé en Bourgogne!! Dans un petit resto-auberge à Duilhlac Bon. On se perd un peu, on visite presque la totalité du village avant de trouver où manger mais c’est devenu tellement habituel que limite, on trouve ça normal!!
Puis, on va à Quéribus, autre château cathare, dont l’histoire ressemble pas mal à celle de Peyrepertuse, sauf qu’il a résisté plus loingtemps. Très impressionnant vu d’en bas, seul sur son pic rocheux, il l’est quand même moins d’en dedans… mais la vue, la vue! Ce paysage fait rêver! Je me suis aventurée dans un petit passage creusé dans la roche, puis, soudain, j’ai entendu un grand bruit… et je n’ai pas osé continuer plus loin! Limite que j’ai volé jusqu’en haut! En sortant, j’ai pu voir trois énormes aigles qui volaient autour du château… j’en ai eu des frissons!
Mais bon, à choisir, j’ai préféré Peyreperturse. Par contre, la vue qu’on a sur un château vu de l’autre… wow!
On a ensuite pris la route vers Carcassonne, où nous dormons ce soir. En chemin, on a vu le château de Puylaurens, moins haut mais très particulier aussi. Par contre, j’aurais eu beau payer mes parents, no way qu’ils montent une seconde de plus. Après on nous a dit que faire les deux dans la même journée, c’était un peu ambitieux… mais je ne trouve pas en fait. Sérieux, ça se fait bien!
On arrive (pas à la dernière minute pour une fois… limite que ça fait du bien) à notre chambre d’hôte à Carcassonne. Du balcon, on a vue sur les remparts et la dame qui nous accueille est très gentille, nous conseille des routes et un resto pour ce soir, l’auberge des Lices. Et quel bon choix! ON y a mangé un DÉLICIEUX cassoulet (et je ne les aime pas tous), un gravelax de saumon et un tiramisu aux fraises… yummy!!
Maman est fascinée par Carcassonne, papa veut marcher sur les remparts (je ne me souviens pas si on peut… je lui propose l’escalade mais j’ai droit aux gros yeux de ma mère) et moi, je profite… Et je me dis que j’ai une chance folle d’être là!
Et Carcassonne est superbe toute éclairée!
A bientôt!
4 Commentaires
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Ta mère va vraiment avoir son quota des hauteurs. Pour une personne pas très portée sur l’escalade, elle a (remarque le verbe) surmonté ses craintes. Elle s’est dépassée.
À vous voir bien enveloppés, il faisait plus frisquet. En tout cas, on ne peut pas dire que les touristes abondaient, y avait pas la file indienne dans les escaliers rocheux.
Merci encore de nous amener avec vous.
Auteur
Ah non, pas du tout! Il n’y avait presque personne et on a adoré le fait de se sentir au bout du monde!
Tout ce qui touche aux Cathares me fascine. Un jour il faudra aussi que j’aille visiter ce pays Cathare.
Auteur
Si tu as un intérêt pour les Cathares, sérieusement, il faut que tu y ailles. Ça a un côté épique.