Journée tranquille aujourd’hui. Il fait 32, on est juste à côté de la plage et on choisit d’en profiter un peu. Après tout, sur deux mois, une journée de plage, ça va encore, je trouve! Bon, il faut mettre un maillot, ce qui est moins top après 2 mois de bouffe française et de dégustations dans mon cas! Mais tout le monde s’en fiche alors j’ai décidé que moi aussi!
Maman est aux anges à Le-Grau-du-Roy. Plein de petites boutiques comme elle aime. Mais vraiment PLEIN. Elle bat presque des mains et ça nous prend un bon trois quart d’heure pour arriver à la plage. On s’achète des serviettes et une chemise légère pour papa (le drame des chemises… c’est assez récurrent! C’est que ça se lave pas tout seul, ces petites choses) et hop, à la plage.
Le sable est très fin, l’eau est bien bleue et pleine de petits-mini-poissons par endroits. Il y a beaucoup de vent (selon nous) et du coup, du sable, je ne vous dirai pas où j’en ai retrouvé! Mais une chose est sûre, j’en ai mangé! Et l’avantage, c’est qu’il y a peu de monde. Au bureau touristique, ils nous ont mentionné qu’ils sont 8000 l’hiver… et plus de 120 000 pendant les vacances. Charmante différence, je trouve. Je n’ose même pas imaginer le bazar!
On peut marcher longtemps avec de l’eau aux genoux (ce que choisit maman). Moi, je nage un peu et je suis beaucoup plus longtemps dans l’eau. J’aime être dans l’eau par ce temps! Papa, quant à lui, s’est pris un parasol et joue à Candy Crush en tentant de prendre des photos de maman en maillot de bain. C’est qu’il ne change pas! Il est aux anges. La belle paix, à l’ombre, avec un bar juste à côté. Ceci dit, il ne boit rien hein… mais juste de savoir qu’il peut, ça lui suffit. Maman se fait cruiser et lui, ça le fait rire!
On va manger dans un petit resto pas trop loin (j’ai oublié le nom, là, maintenant, mais en voyant les photos, je vais bien retrouver) où on mange de DÉLICIEUX fish and chips. Je me suis régalée. Mais alors là, vraiment. La sauce des moules de papa était aussi super bonne. Très bonne adresse, je dis!
Puis, à 14h30, on avait réservé pour une balade sur le Providence, le plus grand catamaran de France, selon le dépliant. J’aurais aimé davantage à voiles, mais avec le timing, c’est un peu compliqué. On fait donc l’autre balade, très agréable et rafraîchissante. Il y a sur le bateau un groupe de jeunes en voyage scolaire qui se conduisent étonnamment bien. On visite deux stations balnéaires « chic » où les architectes ont construit des pyramides soit avec des angles à 60 degrés, soit des côtés ronds. C’est… spécial. Je ne suis pas certaine que c’est ce genre d’endroit que je choisirais! Paraît-il que c’est super cher, en plus. Mais il y a de super beaux bateaux! J’aime être sur l’eau, je pense. Même s’il faut vider un tube complet de crème solaire!
La prochaine étape, après une douche pour déloger tout ce sable (croyez-moi, il était bien caché), c’était Aigues-Mortes où nous voulons faire les remparts. Ils ont organisé un genre de parcours, avec des petites expos dans les tours. On est un peu pressés mais maman prend toutes les pancartes en photo, histoire de ne rien manquer!
On peut faire le tour de la ville entière sur les remparts. C’est vraiment agréable de tout voir, surtout les salins, avec leurs couleurs variées et insolites, ainsi que la ville, vue d’en haut. Papa a chaud et choisit de « boire une bière » (avec du sel… je sais, c’est un scandale) sur une terrasse à l’ombre. C’est que la journée n’est pas finie!
On entre par la tour Constance, construite au 13e et signe de la puissance du roi de France. C’est que la ville d’Aigues-Mortes était un port royal, relié à la mer par un chenal. C’est aussi l’endroit d’où Louis IX est parti pour les croisades (la 7e et la 8e) et qu’il a fait construire. Dans cette tour, une expo sur les différentes religions réformées, souvent en réaction avec la richesse et le faste de l’Église. On y explique aussi les guerres de religion du 16e et du 17e, qui a aussi des influences sur le 18e dans la région.
On hésite à visiter les salins mais on a réservé pour un « safari photo » en Camargue, en jeep, avec une guide biologiste. Du coup, on laisse tomber le petit train mais elle va tout de même nous raconter un peu l’histoire du sel dans la région, tradition qui date de l’antiquité. J’avais oublié qu’il s’agissait de l’origine du mot « salaire »!
Les premiers bassins recueillent l’eau de mer à 36g/litre et l’eau circule ensuite de bassin en bassin, son taux de salinité augmentant au fur et à mesure que l’eau s’évapore. Les derniers bassins sont moins profonds et permettent la récolte de sel. On y trouve des concentrations de 260g/l. Ce sont les algues microscopiques qui leur donnent leur couleur. La fleur de sel est le premier récolté, celui tout au-dessus. Avant, les producteurs la gardaient pour eux mais disons qu’il y a un fort marché… et que maintenant, c’est en vente!
La balade en jeep de « Camargue insolite » dure presque toute la soirée et nous pouvons admirer le coucher de soleil sur la Camargue, zone sauvage et ayant une biodiversité fort particulière. On se sent vraiment au bout du monde, avec ce paysage qui change d’un mètre à l’autre, dépendant de la salinité de l’eau. Elle nous démonte rapidement la « Camargue sauvage » qu’on vante partout! En fait, avec les bassins, les canaux et tout, c’est ma foi fort domestiqué par l’homme. Le delta du Rhone a bien changé! Les chevaux « sauvages » sont en fait dans un grand enclos.
Nous sommes sur la propriété familiale, entre vins des sables et marais salants. Le vin des sables pousse, comme son nom l’indique, dans le sable. Du coup, quand dans les années 80, la France a été envahie par un puceron bouffeur de racines, ces vignes ont été épargnées car la terre s’effondrait et que la barrière chimique difficile à passer. Ils se vantent donc d’être les seules « vignes vraiment françaises »!
Nous passons ensuite près du fort de Peccais, ou plutôt de ses ruines. Ce fort du 16e était tout près des salins et servait à les surveiller, mais il est tombé en désuétude. Inutile de préciser que les militaires n’appréciaient pas y être affectés because éloignement et moustiques. Du coup, « aller à Peccais » ou « être allé à l’université de Peccais » seraient des insultes, limite!
Anne-Sophie, notre guide, étant spécialiste des flamants roses et des oiseaux, nous avons l’occasion d’en observer plusieurs, qu’elle reconnaît à des kilomètres, limite. Bon, je n’ai pas retenu tous les noms, bien entendu. Mais le fait que les flamants roses aient été protégés a aussi aidé plusieurs autres espèces, moins « vendeuses ».
Les flamants roses d’Europe ne sont en fait pas si roses que ça. Ce sont surtout leurs ailes qui le sont. Les flamants d’Amérique centrale sont beaucoup plus flash! Leur bec courbé muni de lamelles leur permet de se nourrir dans la vase. Comme ils mangent de touts petits trucs, ils doivent se nourrir 8 heures par jour, ce qui donne l’impression qu’ils ont toujours la tête dans le sable.
(Les taches rose pâle, au loin, ce sont les flamants)
Ils vivent en groupe pour la protection et changent de partenaire une fois par année. Comme ils vivent longtemps, ça en fait, des partenaires. Ils s’occupent ensemble de leur poussin jusqu’à ce qu’il ait deux mois, puis se séparent. Les deux partenaires doivent se choisir ce qui, selon notre guide, donne des danses assez longues et assez comique. C’est que ces bestioles ne sont pas toujours gracieuses!
Les voir s’envoler, par contre, c’est assez majestueux!
Le soleil couché, nous allons chez elle goûter le Listel, le vin de sables. C’est du rosé et j’aime le rosé. Du coup, c’est vraiment très bon. J’en rachèterai!
Elle vient nous reconduire à la voiture et comme le nom de la ville est long à taper, je suis un peu plus longue à la détente sur le GPS. Je vois bien qu’une voiture attend après nous, mais plus je me presse, pire c’est! On finit donc par partir… pour réaliser que la voiture, c’est la police et qu’elle semble vouloir qu’on arrête, ce qu’on fait.
Les lumières sont éteintes. Et en fait, ils sont CERTAINS que papa est bourré. Tellement certains qu’ils lui font souffler 4 fois pour être certains que le truc donne le bon résultat. En plus, on ne trouvait pas les papiers, son permis de conduire n’est pas à l’endroit habituel… on a vraiment l’air paquetés! C’est qu’il insiste! Finalement, les quatre policiers réalisent bien que ça va et en rient avec nous… mais ça va lui faire une histoire à raconter! Ceci dit, sur le coup, on se demandait bien ce qui se passait!
Mais après cette journée et tout ce soleil, disons qu’on a bien dormi
A bientôt!
4 Commentaires
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Une chance que tu as dit « journée tranquille aujourd’hui » car je ne l’aurais pas deviné.
Auteur
Lol!!
Ouais, on a une drôle de définition de « tranquille »!
Superbes photos !
Auteur
Thanks!