Une autre journée!! On se réveille à Grenoble et après moultes discussions, on a finalement fait notre plan de match. Partir à 9h pour aller à la Grande Chartreuse de St-Pierre et ensuite, faire les grottes de Choranches, endroit suggéré par Jimmy-de-la-patrouille-du-mont-fortin. Maman n’en a jamais entendu parler, du coup, elle est craintive et a peur que cette grotte ne soit pas assez belle. C’est que la première grotte qu’elle a visitée est celle de Postojna en ex-Yougoslavie. La comparaison est rude!
Finalement, on est partis… à 10h30! En effet, on a été, à trois, absolument incapables de comprendre les instructions pour aller à la boulangerie et après avoir fait 4 fois le tour de la place, on a finalement pris place dans le premier café qui avait l’air ouvert pour grignoter quelque chose. C’est que le buffet de l’hôtel était à 13,8 euros! Papa n’a qu’un seul café au lieu de 4, du coup… dur! Je décide d’être une bonne fille et je lui refile mon ÉNORME théière! Ne suis-je pas gentille!
On reprend donc les routes-qui-tournent pour se rendre à St-Pierre en Chartreuse où se trouve le fameux monastère qui, historiquement, fabrique la célèbre liqueur verte. Le vrai monastère, où vivent encore 30 moines, ne peut pas se visiter, mais on peut y aller à pied, au terme d’une balade de 2 km, ce que nous décidons de faire. Ceci dit, la route est superbe. Sauf que dans ce coin de pays, faut la partager! Avec plusieurs animaux. Je vous montre le troupeau de vaches mais on a aussi vu des bébé cerfs, des petits lapins ainsi que des marcassins sur le bord de la route!
Je ne sais pas trop ce que représente cette statue… mais elle me plaisait!
Dans le musée, qu’il faut idéalement visiter avant, on nous explique la fondation des chartreuses, où on suit la règle de Saint-Bruno, qui a souhaité mener une vie d’ermite et de contemplatif dans cet endroit coupé du monde. Il y a en effet des moines à cet endroit depuis plus de 900 ans (avec quelques petites périodes off, genre pendant la révolution et après la séparation de l’église et de l’état en 1905. Les moines n’y sont revenus qu’en 1940.
Non mais ces fantômes-nuages… ils me font tripper!
La vie des moines est différente selon qu’ils soient pères ou frères, mais les deux sont ordonnés au bout de 7 ans d’apprentissage. Les pères ont des occupations contemplatives et intellectuelles. Ils habitent autour du cloitre principal, tout de blanc vêtus, ont des cellules sur deux étages, avec un bout de jardin. Des reproductions sont exposées dans le musée et c’est vraiment bien! Les frères, quant à eux, travaillent aussi de leurs mains et habitent dans une autre section du monastère. Ils se voient au réfectoire le dimanche, à la récréation, où ils parlent de liturgie et dans leur balade hebdomadaire. Le reste du temps, ils communiquent par petits mots à travers une petite porte, pour demander leur nourriture. Assez silencieux comme vie. Je virerais folle!
La maquette, avec les différents cloîtres. Celui des pères derrière, et celui des frères devant.
Une cellule de père… pas trop pire, finalement. La petite porte!
La balade est magique. Nous décidons d’être bons élèves et de la faire en silence, ce qui donne un côté « pèlerinage » au truc. Mais arrivés en haut, la vue est juste splendide. Cet énorme monastère, pris entre les rochers… ça a un côté magique, je trouve. Limite que ça donnerait envie d’y habiter.
Sur le chemin, c’était le meeting des escargots et des limaces… c’est que c’est gros, ces machins! Escargolio, je pense qu’on a fait la connaissance de ton cousin-glouton!
Sérieux, ce machin était aussi long que mon index!!
Reprise des cols, des détours et des montées pour se rendre à Choranches, à 90 minutes de voiture, environ. C’est fou en France ce que les paysages changent vite! On passe dans de touts petits villages, où soudain, une église surgit, sans crier gare. Parfois, on peut à peine passer entre les maisons tant les rues sont petites. Sérieusement, quand on prend les autoroutes, on ne voit rien de tout ça et c’est franchement dommage car ça ajoute tout un côté au voyage. On a l’impression de vraiment voir les choses et pas juste d’aller d’un endroit à l’autre. Par contre, des fois, il y a des petits ralentissements…
On monte donc. Et on monte encore. Et encore. Pour aboutir dans un paysage plus grand que nature, au bord des rochers, tout en haut d’une magnifique vallée qui semble se terminer dans d’autres montagnes. Et par un petit sentier à flanc de rocher, la fameuse grotte.
Pour moi qui n’en ai pas vu beaucoup, j’ai trouvé ça génial. Pour maman et papa qui en ont vu plein, c’était une « petite grotte ». Par contre, il y avait une visite guidée fort intéressante où on nous explique la formation de la grotte et l’histoire de sa découverte. Cette grotte n’a jamais été habitée. Trop humide. Mais il y a preuve de la présence préhistorique dans le coin. La petite expo qui nous sert à patienter avant la visite est cool.
La grotte est faite de roches calcaire, laissant passer l’eau très lentement. C’est ainsi que se forment stalactites et stalagmites et colonnes. Elle a été découverte en 1905, où les visites étaient possibles, et où la coutume était de se « rapporter un souvenir ». Du coup, on voit certains endroits où les fistuleuses, ces stalactites vides qui ressemblent à de longues pailles, beaucoup plus courtes. Les plus longues vont jusqu’à trois mètres. C’est que ça ne pousse pas vite, ces petites (ou longues) choses.
Fabienne, voici quelques photos… dont certaines en spéciale dédicace pour toi. Devine lesquelles!
C’était un mini-peu étroit pour sortir!
La visite se termine par un spectacle son et lumière. On dirait que les murs prennent vie et se peuplent de personnages… vraiment particulier comme sensation! Je clignais les yeux pour être certaine que la caverne n’était pas peuplée de drôle de bestioles!
Puis, la route vers la chambre d’hôte de ce soir, le Francillon, près du village de Les Estables. Ca monte, ça monte… et ça monte encore. À plus de 1000 mètres. Et la température descend, par la même occasion. J’ai un peu peur pour l’endroit. Mais quand on y arrive, c’est juste sublime. Un terrain en haut du monde, avec une superbe vue sur le village et dessus, une maison en pierre, ancienne, avec à l’intérieur, une énorme salle commune aux murs en pierre et au plafond en bois. Top atmosphère. Et en plus, comme nous n’avons pas mangé, on nous offre de nous cuisiner une omelette, avec des fromages, des saucissons, à la dernière minute. Génial.
Ceci nous permet de discuter avec des gens que nous ne connaissons pas du tout, mais qui sont super sympathique. Ma voisine d’à côté a fait deux fois le Mont Blanc, fait de l’escalade et de la longue randonnée. Elle a de la jasette, son conjoint est super sympa et les autres couples sont aussi très gentils. L’un d’eux a un fils au Québec, alors du coup, la conversation est facile. C’est vraiment super de discuter comme ça avec des personnes différentes, qu’on croise, le temps de quelques heures. J’ai adoré le concept. Première expérience de table d’hôte chambre d’hôte, mais certes pas la dernière.
C’était le gite « Le Francillon », et si vous avez l’occasion, sérieux, je vous le conseille!
Et à bientôt!
2 Commentaires
C’est chouette tous ces endroits ! J’adore lire tes compte-rendus, j’ai l’impression de voyager un peu aussi 🙂
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C’est gentil! Il en reste hein… mais là, le temps de les mettre en ligne… on va y arriver!