Vous savez quoi?? Le wi-fi ne va pas mieux ce matin. Et je n’ai toujours pas le réseau d’Orange. C’est l’horreur, quand on a des hôtels à réserver, croyez-moi! Je sens qu’en Bretagne, dans quelques semaines, on va avoir du fun!!
Ce matin, on a décidé qu’on était trop déçus de ne pas avoir pu voir le musée des Beaux Arts à Dijon. On y est donc retournés. C’est juste à côté, en fait. Et même que pour la première fois, on était partis avant 10h! Wouhou!! On reprend la même route qu’hier, au soleil, cette fois, en s’extasiant sur les vignobles et les petits villages. C’est tellement beau. Incroyable! Je suis morte de rire à voir un cimetière en plein milieu d’une vigne… Ces morts-là vont avoir une belle after life, on dirait.
Dijon, au soleil, ça a une autre résonance. Ok, peut-être que le fait que les choses soient ouvertes, et que nous ne bougonnions pas sous la pluie a aidé un mini-peu. Ceci dit, je suis contente d’y être retournée juste pour ça. Je vais en garder un bien meilleur souvenir.
Nous sommes surveillés!
Ce qu’on voulait faire? Le musée des beaux arts, le musée Magnin ainsi que le musée de la vie bourguignonne. Avant midi. Vu que tout ferme à midi. On s’entend, on a pas réussi pantoute, vu que j’ai jammé devant les pleurants des tombeaux des ducs de Bourgogne et qu’il a presque fallu me tirer par le collet pour me décoller de là. On trouve la tombe de Philippe le Hardi, seul, et Jean sans peur, avec sa femme. Et ces pleurants, ces pleurants… c’est magnifique. Rien de moins. Ça valait le coup.
Il y avait une visite guidée pour les jeunes du secondaire et moi, en parfaite ignorante de la peinture que je suis, j’ai trouvé ça très intéressant. Ceux qui s’y connaissent un peu trouveraient ça basique mais ça m’a donné envie d’apprendre un peu l’histoire de l’art. Je pense que je pourrais apprécier les œuvres bien différemment. Dans ce cas précis, ils parlaient de représentations sur panneaux de la vierge, fin 14e. La guide était vraiment bonne pour aller les chercher et leur expliquer et les mettre en contexte, ce qui leur permet de mieux comprendre le but visé par ces panneaux, c’est-à-dire leur dire qui prier et leur faire bien reconnaître les personnages. La vierge en plus grand, le fond doré pour représenter le seigneur, les personnages bien reconnaissables, sans trop de fioritures ou de distracteurs. En effet, ils n’étaient pas là pour admirer l’art. Ils étaient là pour prier et sauver leur âme. On a quitté pendant la période suivante, mais j’aurais continué d’écouter. Et oui, vous pouvez rire en voyant quel point je suis ignorante! Va falloir que je me fasse faire des visites guidées dans les musées, je pense. Parce que sérieux, le défaut du musée, c’est de manquer d’explications…
Représentation picturale de la fameuse salle!
Je ne résiste pas à ce genre de statues!
Si ma mémoire est bonne, c’est le 15e!
Ici, on voit déjà plus de perspective… c’est plus tard!
C’est ce qu s’appelle un retable travaillé!
Représentation de la mort… ouais, c’est beau mais pas ragoûtant!
Ensuite, course un peu folle dans Dijon pour voir un autre musée rapido avant la fermeture. Pas possible pour le musée Magnin alors nous nous sommes rabattus sur le musée de la vie bourguignonne. En fait, nous avions vu qu’il y avait des boutiques du 18e (ou du 19e… je ne sais plus) recrées et ça nous intéressait. Bon, on a fait ça vite, hein… je n’ai pas tout lu (et ça, ça me fait un peu mal au cœur). Le gardien nous suivait pas à pas (because after hours) et p’pa stressait. Mais on a pu voir ce qu’on voulait du coup, on était contents!
Recrétaion d’un magasin… c’est kitsch mais j’adore ce genre de chose… et j’assume!
Petit lunch dans un petit resto qui ne payait pas de mine à Marsennay-la-côte (La table du Rocher, sur la grand route) mais qui était quand même super bon. En fait, comparativement à chez nous, je trouve tout super bon. Je vis un orgasme culinaire constant depuis mon arrivée. J’ai mangé mon énième salade de chèvre chaud avec une excellente daurade… et nous avons partagé des profiteroles. On est contents que maman ne trippe pas chocolat noir!
On décide de redescendre vers le sud via la route des grands crus, et d’en profiter pour s’arrêter une ou deux fois. On commence par le château de Marsannay, tout près de Dijon, qui nous avait été recommandé par Véronique. C’est un château récent, environ 25 ans, qui a construit ses bâtiments dans un style qui correspond avec la tradition bourguignonne. Comme maman de boit presque pas de vin, elle la laisse quand même faire la visite avec nous, ce qui est ma foi fort sympathique.
Au cours de la visite, on nous explique un peu la différence entre les appellations régionales, les appellations village, les premiers crus, issus d’une parcelle en particulier, et les grands crus, qui proviennent de certains climats/parcelles précis. Moi qui croyait que presque tous les bourgogne étaient rouges… shame on me!! Les rouges sont faits avec du Pinot noir et les blancs avec du Chardonnay, pour la plupart.
Nous avons pu voir les caves, la salle de réception et ensuite, faire la dégustation dans la boutique. Nous avons goûté un rosé, quatre rouges et un blanc, que nous avons acheté d’ailleurs. Ce genre de dégustation permet vraiment de voir les différences entre les vins et, avec l’aide de l’hôtesse, de goûter un peu mieux. Entendons-nous, je ne connais rien au vin. Je sais juste comment le boire! Du coup, c’était intéressant! Et bon, pour la petite histoire, maman s’est embarrée dans les toilettes AVANT de boire. Elle a aussi pris un poteau (et moi un mur, le tout à 10 secondes d’intervalle) avant ses 2 gorgées! Ceci dit, comme dirait Nathalie, les chiens ne font pas des chats!
Nous avons ensuite roulé jusqu’au village de Meursault, où se trouve le château du même nom, avec ses caves du 16e. Comme papa conduit, je suis allée faire la visite dégustation seule pendant qu’ils sont allés marcher dans le village. Cette visite était bien différente de la première. Le guide a été élevé dans le vin (son grand-père était caviste) et il parle du vin limite avec amour, comparant les années, les crus, et voulant à tout prix nous faire voir les subtiles différences. Il nous a parlé un peu de l’importance du domaine pour ensuite nous emmener dans les caves. La plus neuve est du 18e… Juste se trouver dans ces lieux, c’est particulier. On nous y parle des fûts, du stockage, de la filtration et de la fabrication du marc. C’est spécial de voir des bouteilles de 30-35 ans et de constater l’accumulation de poussière, due au climat humide de ces caves. Nous avons ensuite traversé des caves du 16e (dont une IMMENSE – 50m carrés), des caves du 14e, creusées par les moines, et même des caves du 12e. En creusant les passages, des tunnels du 13e ont aussi été découverts. Disons qu’il ne faut pas être trop grand parce que moi, je dois me plier en deux. Pour un gars de 6 pieds, je suggère le 4 pattes!
C’est légèrement poussiéreux, non?
Finalement la dégustation, qui s’est vue agrémenter de petits suppléments (because fin de journée et guide passionné). J’ai pu goûter des vins rouges et des vins blancs, dont plusieurs premiers crus. Et c’est bon!! Par contre, je ne pense pas pouvoir en racheter au Québec. Certains se vendent plus de 150$ la bouteille! Mais bon, on profite, on savoure… et on se dit qu’on a bien de la chance d’être là! Cette visite est un peu plus chère, mais elle en vaut sérieusement le coup, tant pour le contexte que pour la dégustation.
Je suis sortie un peu chancelante (et très souriante) et là, les parents ayant été en pâmoison devant leur promenade idyllique, ils voulaient absolument me montrer les collines où poussaient les vignes aux alentours. On a donc pris la voiture et my god… c’est vrai que c’est superbement beau. Vous voyez, pour moi, c’est l’image que je me faisais de la France il y a quelques années. Des villages, des pierres, des vignes… bref, j’ai adoré. Une dame nous a aussi dirigés pour aller voir un St-Christophe, où nous avons une très belle vue sur la région. C’est vrai que c’est beau, mais ce que j’ai préféré, c’était me balader dans les petites routes en terre, entourés par les vignes. Que c’était beau. Un petit moment hors du temps.
On a donc mis le cap sur Lyon où nous allons dormir deux nuits. À l’heure qu’il est, j’écoute le charmant concert des jeunes-qui-beuglent-dehors… on va espérer qu’ils se calment un peu car question insonorisation, c’est pas encore ça! Par contre, le réseau fonctionne à peu près, ce qui fait une nette différence avec hier. Bon, pour trouver l’hôtel, on a abouti dans un parking (et on a dû payer pour ressortir), mais en gros, on y est arrivés. Une salade dans une brasserie pour manger et demain, go go go parce que j’ai acheté la passe Lyon et que j’ai bien l’intention de rentrer dans mon argent!
A bientôt!
2 Commentaires
Si tu passes sur Rennes et que tu as besoin d’une visite-guidée des musées, je te la ferai avec plaisir 🙂
Wow ! Cette journée est particulièrement complète, elle a tout pour combler, de l’intérieur comme de l’extérieur. Moi aussi, il me faudrait un guide pour enfants de préférence tellement j’en suis aux premiers balbutiements de l’art. Plein de personnes sont comme nous mais ne le disent tout simplement pas.
Finir par la beauté des paysages, c’était, ma foi, grisant !