Ce roman, je voulais le lire. Genre, vraiment.
En effet, je suis tombée amoureuse de la plume de Hubert Haddad avec « Le peintre d’éventails » et quand j’ai vu ce nouveau roman, c’est simple, il me le fallait. J’avais une vague idée de m’être dit qu’en plus, le thème était ma foi fort tentant mais quand je l’ai ouvert, je n’avais plus aucune idée de ce que pouvait être le dit thème. Du coup, après 50 pages, je me demandais toujours où l’auteur voulait nous emmener. Idem après 100 pages. Du coup, j’ai lu le début de la présentation de l’éditeur pour me situer un peu. Et ensuite j’ai mieux apprécié. Ce n’est qu’à la toute fin du roman qu’une bizarre d’impression m’est venue en tête. Un drôle de sentiment de déjà vu… quelques googlages plus tard, je réalisais qu’en fait, les fameuses soeurs Fox avaient existé « pour de vrai ». Je pense, en fait, que l’avoir su plus tôt m’aurait davantage fait apprécier le roman.
Entendons-nous, j’ai aimé, hein! Je n’ai juste pas eu le même coup de coeur que pour Le peintre d’éventails. Je n’ai pas retrouvé la plume fine et ciselée qui m’avait tant plu dans le premier livre mais l’auteur nous montre plutôt ici une autre palette de son répertoire. Il réussit à créer une étrange atmosphère, avec des styles contrastants entre les dialogues et la narration dense. Je suis d’ailleurs de plus en plus curieuse de découvrir toutes les facettes de sa plume!
Mais pitchons un peu. Nous sommes en 1848. C’est l’histoire des soeurs Fox qui nous est narrée ici, avec un point de vue choisi par Hubert Haddad. Un point de vue qui peut sembler volontairement flou. Le roman s’ouvre sur Kate, 11 ans, fille de paysans américains. Somnambule, la jeune fille prétend entrer en contact avec un esprit, Mister Splitfoot. Folie? Supercherie? Réalité? Ces coups frappés dans la ferme familiale va devenir la source d’une célébrité étrange et la base du Modern Spiritualism, avec tout ce que ça implique de tables qui tournent, de Ouija et autres trucs du genre. Et c’est à travers cette lunette que nous verrons défiler plus d’un demi-siècle d’histoire américaine, rythmée, entre autres, par la guerre de Sécession et l’abolition de l’esclavage. Exercice ambitieux où nous rencontrons plusieurs personnages réels et revivons par petites touches des événements qui éclipsent bien souvent les soeurs Fox et leur petite histoire à elles.
Car, avouons-le, je n’ai pas réussi à m’attacher à ces trois soeurs.
Toutefois, le portrait d’un monde mouvant, en plein changement, qui se cherche tant au plan idéologique que spirituel est réussi. Et certains chants et poèmes insérés ça et là m’ont touchée droit au coeur, surtout les chants folkloriques ou les chants des esclaves.
Bref, un roman pas toujours facile à cerner, très bien écrit, mais auquel il faut parfois s’accrocher un peu!
30 Commentaires
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Mmmm. Déjà qu’on m’avait un peu découragé, là ça ne s’arrange pas vraiment parce qu’en fait, je n’avais pas été convaincue par « Le Peintre d’éventail ». Ca attendra donc une éventuelle rencontre en bibiothèque…
Cachou: Ooooh, tu avais plus ou moins aimé? Qu’est-ce qui t’avait déplu??
Voilà un auteur dont je lis beaucoup de bien depuis quelques temps, il est bien représenté sur les blogs. L’histoire m’intéresse alors je note en espérant que je m’attacherai plus aix soeurs que toi.
Bianca: Je croise les doigts alors… j’ai hâte de connaître ton avis!
J’avais beaucoup aimé « vent printanier » recueil de quatre nouvelles de cet auteur. Je compte lire « le peintre d’éventail », pour celui-ci, je ne sais pas ..
Aifelle: Je ne connais pas du tout ce recueil… je pense que je vais le chercher!
Je me suis trop attachée… aux défauts de ce roman,et comme le thème ne me parlait guère, je l’ai lâchement abandonné. Pourtant, j’avais aussi aimé la plume de l’auteur dans Le peintre d’éventails.
Kathel: Si le thème ne nous tente pas et qu’on est énervée par les défauts en plus… ouais, je comprends!
Je n’ai encore jamais lu Haddad et pourtant ce n’est pas l’envie qui manque…
Bladelor: Ah mais il faaaaaut le découvrir!
Je commencerai cet auteur par l’autre titre.
Gambadou: Je conseille, oui, en effet. L’auteur vaut le coup mais je crois que cleui-ci n’est pas son meilleur. Pour moi du moins.
Je passe malgé le peintre d’éventails que j’ai adoré. Trop de lecture en prévisions pour m’arrêter sur des bouquins so so.
Le Papou
Le Papou: Tu es dans quoi en ce moment??
Mouais… le sujet de celui-ci ne me tente pas du tout, et j’ai trop peur d’être déçue après « Le peintre d’éventail » !
Anne: Disons que la marche était haute…
un auteur qui reste intéressant je pense
Denis: Je vais continuer à le lire, en tout cas. J’aime énormément sa plume.
Ah c’est original quand même comme sujet. Je note surtout « Le peintre d’éventails », mais je ne dis pas non à celui-ci 🙂
Topinambulle: Je suis tout à fait d’accord pour le peintre d’évantails… si tu lis celui-ci, tu me diras ce que tu en as pensé!
Tu en attendais sans doute trop.
Alex: Oui, je crois que c’est tout à fait ça.
Pareil, je crevais d’envie de le lire, je m’y suis précipité avec gourmandise et ça fait plus d’un mois qu’il traîne sur ma table de chevet. Il me reste 100 pages, pas moyen de le terminer. L’histoire ne m’intéresse pas une seconde, je m’ennuie, c’est terrible !
Jérôme: Disons que ces personnages ne sont pas suuuuper attachants. Pour moi, la fresque historique a eu plus d’attraits que les protagonistes.
J’ai été déçue… et oui, ça arrive !
Clara: Je crois que tu n’es pas la seule… j’ai beaucoup moins aimé que Le peintre d’évantails…
« Le peintre d’éventail » m’avait fait l’effet d’être beau mais creux, comme une sorte de pastiche de roman japonais sans l’âme, essentielle à la beauté de ce genre de chose.
Cachou: Ah oui, je vois… moi je n’avais pas ressenti cela par contre. Mais je connais un peu moins la littérature japonaire, ceci explique peut-être cela!
Je suis dans le très éclectique. Le Goncourt : check, Un Lady Agatha : check
Depuis hier je suis dans « l’orangeraie », très bel endroit (les oranges miam !) et très belle écriture mais …. J’ai comme des frissons.
Le Papou
Le Papou: Ah, l’orangeraie… j’ai adoré, mais quelle claque… terrible!