Je sais que cette série est parue en français il y a quelques années déjà. Ça traînait dans ma bibliothèque (en anglais, vielle parution de chez Scholastic) et je l’ai pris comme lecture « de semaine ». La semaine, je lis des trucs pas compliqués. Parce que anyway, une fois ma journée de bureau finie, mon cerveau refuse de collaborer ces temps-ci.
Bref, une série YA, avec une petite dose de fantastique, une école privée et une héroïne qui s’appelle Blue, c’était parfait pour moi. Et ça a fait son travail : me divertir, me faire passer un bon moment et me tenir éveillée assez longtemps pour éviter de m’assomer avec mon livre. Oui, j’ai la mauvaise habitude de m’échapper mon livre en pleine face quand je lis avant de m’endormir. Même que j’ai déjà passé pour une femme battue à cause d’une bonne drop de liseuse en plein sur le nez… mais je raconte ma vie et je suis certaine que vous ne me lisez pas pour ça!
Les Raven Boys, donc.
Ils sont quatre. Ils sont étudiants dans une école privée prestigieuse (et chère) dans une minuscule ville appelée Henrietta, aux États-Unis. Ils sont aussi à la recherche de Glendower, un mystérieux roi du pays de Galles qui serait endormi. Et pour plusieurs raisons, ils croient que le tout est en lien avec de mystérieuses lignes d’énergie, dont l’une passe à Henrietta. En fait, Gansey est à la recherche de Glendower. Et ses amis, bien différents les uns des autres, ont été entraînés dans cette quête.
Entre en scène Blue. Sa mère est voyante. L’une des vraies. Et elle lui a toujours dit que si elle embrassait son amour véritable, il mourrait. Lors d’une nuit bien spéciale, les voyants peuvent voir les morts de la prochaine année. Blue n’est pas voyante mais elle rend les visions plus fortes. Ce soir-là, elle voit quelqu’un…
Il me semble que je blablate depuis une demi-éternité et que je n’ai rien dit encore. Mais ce premier tome, qui m’a beaucoup plu, est clairement une mise en place. On apprend à connaître les personnages petit à petit, on découvre dans quelle mesure leur univers est différent et on comprend les motivations de plusieurs d’entre eux. Pour une fois, on comprend pourquoi un nouveau personnage est introduit dans le cercle. Ça a un sens. Et on comprend aussi pourquoi Blue veut en être. Elle qui a toujours passé sa vie en retrait alors que sa mère et ses amies « voient », elle veut voir « the real thing ».
La particularité du roman est sans doute la plume et l’atmosphère très creepy, très onirique, merveilleuse. On a cette impression flottante, chaque découverte est plus extraordinaire que la précédente. C’est très accessible mais l’écriture a un côté poétique, avec des phrases brillantes et tout plein de métaphores, de forewhadowing aussi (je ne trouve pas de terme équivalent en français… et comme je vous l’ai dit, mon cerveau est en vacances patrielles). Et ça, ça me plaît particulièrement.
Il y a des retournements (qu’on sentait venir, certes… mais comme je vois tout le temps tout venir, j’ai toujours du mal à dire si c’était évident ou non), de l’action, une vraie intrigue mais on sent qu’il y a plus et que « les vraies affaires » (ouais, je suis dans une soirée « ouvrez les guillements ») s’en viennent. De plus, j’apprécie particulièrement que tout ne tourne pas autour d’une romance. Les relations se bâtissent graduellement, on sent qu’amour il y aura, mais ça prend son temps… et ça me plaît!
Bref, j’ai beaucoup aimé… et je vais continuer la série. Genre, maintenant. Sinon je vais faire comme d’habitude et commencer douze mille douze séries en même temps sans en terminer aucune!
Je vous tiens au courant et je vous dis si la série tient ses promesses.