The Paris wife – Paula McCain

The-Paris-Wife.jpgPrésentation de l’éditeur

« Aucun auteur du 20e siècle n’a autant captivé l’imagination populaire qu’Ernest Hemingway.  Ce roman raconte son histoire du point de vue de sa première femme, Hadley.  À travers son regard et sa voix, nous vivons le Paris de la génération perdue et nous rencontrons des personnages fascinants tels que Scott et Zelda Fitzgerald, Gertrude Stein, Ezra Pound ainsi que Gerald et Sara Murphy.   La ville est la toile de fond d’une histoire d’amour et de trahison d’autant plus poignante sachant que, à la fin, Hemingway écrirait à propos de sa première femme  » I wish I had died before I loved anyone but her. » « 

 

Commentaire

Souvent, j’achète n’importe quoi pour n’importe quelle raison.  Un titre, une envie.  Cette fois-ci, c’était le mot « Paris » et le chapeau sur la couverture. Je n’avais aucune espèce d’idée de quoi il était question (parce qu’en plus, je ne lis JAMAIS les quatrièmes de couverture. Ça m’en dit toujours trop) et j’ai été la plus étonnée du monde de voir apparaître le mot « Hemingway » à un moment donné.   Alors voilà, vous savez tout.  Ce livre raconte l’histoire d’Ernest Hemingway, écrivain américain célébré mais disons… particulier.  

 

Si vous connaissez un peu la vie d’Hemingway, vous voyez tout de suite comment ça va se terminer.  Je n’ai lu que quelques trucs de cet Ernest, et ça fait longtemps, en plus.  Ma vision de l’auteur, c’est celle que j’ai pu entrevoir à Key West, quand j’ai visité les lieux qui lui sont destinés.  Celle d’un homme vieillissant, aigri et ma foi fort désagréable, d’après ce que j’avais cru comprendre.  Dans « The Paris wife », c’est le jeune Ernest que nous recontrons.  Un jeune homme dans la vingtaine, exalté, qui veut réussir, qui a des opinions arrêtées et un énorme besoin de reconnaissance et d’approbation, malgré ce qu’il en disait.  Un jeune homme qui se repose sur Hadley, sa femme de 8 ans plus âgée que lui, moins moderne, qui semble plus solide, mais aussi complètement dépendante, dans l’ombre de la flamme qu’est Ernest. 

 

Je vais vous expliquer pourquoi j’ai aimé ce livre.  Parce que ce ne sont pas nécessairement les personnages qui m’ont le plus accrochée.  Ernest fascine mais il est souvent égoïste, détestable, complètement insconscient et égocentrique.  Hadley est quant à elle soumise, passive, prête à tout ou presque par amour.  Quant à Pauline, je ne parviens juste pas à la comprendre.  Et je ne suis pas nécessairement fan du côté malsain de plusieurs relations. Non, j’ai plutôt aimé l’atmosphère « bulle » de ce roman.  La nostalgie qui s’en dégage est palpable dès le début.  On nous présente des années brillantes, des années où Hadley vit son premier amour, celui qui brûle, qui consume.  Paris semble magique, mais aussi vu à travers une brume alcoolisée.  Une atmosphère des années folles un peu désenchantée malgré le clinquant, des personnages artistes, qui vibrent, qui ne sont presque jamais sur le neutre.  Les émotions sont toujours exacerbées.  On a réellement l’impression d’une bulle nettement plus colorée que le reste, une époque plus vivide, que nous regarderons toujours avec une sourire un peu triste à l’idée que ce soit fini, mais que nous ne regrettons pas d’avoir vécue.  J’ai trouvé que l’auteur réussissait très bien à faire naître ce sentiment, malgré que nous sachions que ça ne peut pas bien se terminer.  Que des personnages tellement brisés et blessés ne peuvent pas se faire du bien à long terme. 

 

J’ai aussi aimé lire sur Hemingway, me renseigner à nouveau.  J’aime toujours ces histoires romancées sur des personnages réels.  Ça me les rend toujours plus accessibles et j’ai toujours envie d’en savoir davantage, pour démêler le vrai du faux.  Du coup, ce roman m’a plus.  Il m’a donné le goût de revoir Paris et de lire « Paris est une fête » d’Hemingway. 

 

Je ne sais pas si je le conseillerais à tout le monde mais j’ai beaucoup aimée cette lecture.  Plusieurs déploreront le surplus de détails, de moments un peu inutiles pour bien décrire l’amour d’Ernest et de Hadley mais c’est précisément ce que j’ai aimé.  J’ai aimé vibrer avec eux et ressentir ensuite la trahison, en vouloir à Ernest de sa façon de penser, en vouloir à Hadley de son manque de réaction.  Et j’avoue avoir terminé le roman le coeur lourd.

 

Bref, une agréable surprise!

20 Commentaires

Passer au formulaire de commentaire

  1. J’adore moi aussi prendre un titre au hasard ! Enfin plus trop maintenant, vu que j’ai décidé de vider ma PAL (courage !)… comme toi, je ne lis jamais les 4° de couverture. Et quand on découvre un petit cop de coeur, le plaisir est doublé !!

    Tu viens de me rappeler que je n’ai jamais lu d’Hemingway ! « Les neiges du kilimandjaro et autres nouvelles » me tentent depuis longtemps. Reste à passer à l’acte 🙂

    1. Perrine: Ah oui, vider ta PAL, rien de moins… courage, courage! ;)))  Et bon, des fois, c’est duuur passer à l,acte hein!

  2. Comme toi, j’adore la couverture. Au début, je me disais que je ne connaissais rien de cet auteur dont je n’apprécie pas beaucoup les livres – le peu que j’ai lu – et puis finalement, tu m’a convaincue ! Je suis comme toi, lorsque je découvre un auteur dont la bio est romancée, je cherche toujours à en savoir plus… Espérons que ce livre me fasse le même effet que toi 🙂

    1. Maggie: Hemingway n’est pas la tasse de thé de beaucoup de gens, je crois!  Bon, je connais un peu son histoire mais relativement peu ses romans.  Mais ça, ça m’a beaucoup plu.  Pour l’aspect bulle, pour l’aspect irréel, même si les personnages ne sont pas super aimables au départ. 

  3. Je l’avais déjà repéré je ne sais plus où, il me tente bien !

    1. L’irrégulière: J’adore les bios romancées… du coup, c’était pour moi.

  4. J’aime beaucoup le ton de ton billet — les livres-bulle!! C’est une très jolie façon de le dire. & j’ai pas une hyper-bonne relation avec Hemmingway (il m’énaaaarve), mais le livre me fait envie!

    (…& moi non plus je lis jamais les quatrième de couverture, trop peur d’en apprendre trop. Des fois je me demande qui ordonne aux rédacteurs d’y révéler les punchs qui arrivent juste aux trois quarts du livre, seigneur.)

    1. Amélie: Je pense qu’Hemingway énarve plusieurs personnes, en fait!  Et il énerve aussi dans ce roman hein…  Mais je reste curieuse.  Quant aux 4emes je ne comprendrai JAMAIS pourquoi ils racontent tout ce qui se passe dans le roman.  Ca, c’est quand ce qui est écrit a un vague rapport avec le dit roman… Non mais…

  5. je ne le trouve pas en français snif 🙁  Mais je pense me rabattre sur Paris est une fête qui me tente bien^^

    1. Aymeline: Il n’est pas encore sorti mais je pense que c’est prévu.  Je devrais lire Paris est une fête bientôt, ne serait-ce que pour faire un parallèle!

  6. Je l’avais demandé à la dernière opération Masse Critique et je crois bien que je vais craquer pour ce roman, en VO ou en français. En plus, j’aime beaucoup les deux couvertures. 

    1. Valérie: Ah, il est sorti?  Cool alors!  Et les couvertures sont magnifique… l’autre aussi est super belle.

    • Cess sur 29/01/2012 à 00:21

    Mmmmmh je crois pas que ce soit pour moi en fait… 

    1. Cess: Peut-être pas, en effet… mais bon, peut-être aussi… c’est le genre de truc que je ne sais pas trop à qui conseiller, en fait!

    • adi sur 30/01/2012 à 05:45
    1. Adi: J’ai lu un roman de l’auteur que j’ai beaucoup aimé (La joueuse de go)… du coup, tu me donnes envie de découvrir celui-là.  C’est un monde qui me fascine.

    • kay sur 30/01/2012 à 07:36

    Je suis ravie de voir que tu as bien apprécié, comme j’ai aussi envie de lire celui-ci. Je connais bien peu sur Hemingway, juste assez pour savoir un peu à quoi m’attendre, mais assez peu, je crois, pour me garder quelques surprises!

    1. Kay: Voilà!  Je connaissait quelques bribes mais pas tout.  Du coup, ça m’a plu.  Et le ton nostalgique, ça m’interpelle toujours.

  7. J’aime beaucoup la manière dont tu en parles, tu me donnes très envie…

    1. Céline: Ca m’a plu, même si à la base, Hemingway n’est pas super sympathique.  Étrange, écrivain torturé… mais pas super sympathique.  J’ai aimé comment c’est raconté!

Les commentaires sont désactivés.