Donna Tartt et moi, ça passe ou ça casse. The secret history doit être mon livre préféré alors que je n’ai même jamais réussi à finir « The little friend ». Du coup, j’ai ce roman en grand format, en anglais, depuis sa sortie… et je n’ai jamais osé le lire. Dans mon trip « je veux lire moins mais risquer beaucoup », je l’ai sorti de ma pile et j’en suis ravie. Ce n’est certes pas l’immersion totale de « The secret history » mais l’écriture me parle toujours autant, les réflexions sur l’art et la culpabilité sont toujours aussi intéressantes… et sérieusement, l’entrée en matière et la finale sont génialissimes.
Le roman s’ouvre donc sur une chambre d’hôtel d’Amsterdam où un Theo dans la trentaine, en pleine crise d’hallucinations et aussi en plein désespoir. Il va nous raconter ce qui l’a amené là, en commençant à ses 13 ans, quand une visite au Metropolitan Museum pour voir les maîtres hollandais va virer au drame et changer sa vie, traçant une ligne claire entre l’avant et l’après. C’est que pendant la tragédie qu’il a y vivre, il rencontre un vieil homme, qui lui remet une chevalière, une adresse… et lu indique de prendre quelque chose… qui s’avère être le chef d’oeuvre de Fabritius qui donne son titre au roman.
Impossible de ne pas penser à Dickens en lisant ce roman. Autour de Théo se tisse une fresque immense, grouillante de personnages étranges tous plus charismatiques et intrigants les uns que les autres. Entre la famille Barbour qui l’accueille (la mère.. quel personnage) et Boris, l’ami d’adolescence qui l’entraîne à vivre en marge, à boire et à tenter de s’occuper de lui-même dans un Vegas qui est peu souvent dépeint, en passant par Hobie, la bonne âme passionnée de vieux meubles et Pippa, l’amour tant désiré, on a de quoi faire. Chacun m’a semblé réel et touchant, bien que toujours vus par le regard déformé de Théo qui tente tout de même de se retrouver dans tout ça.
Et au milieu de cette aventure, de ce passage à l’âge adulte et des courses poursuites, il y a « Le chardonneret », remisé et en sûreté. Il y a l’art, l’art qui transforme, qui influence nos actes. Ces réflexions sont magnifiques, sans parler des portraits de villes tracés par Tartt, villes qui deviennent presque des personnages à part entière et qui nous entraînent dans leurs atmosphères parfois pittoresques, parfois glauques. Art, destin, amitié, amours… que demander de plus?
J’avouerai y avoir trouvé quelques longueurs, parfois à Las Vegas, parfois à Asterdam, il faut s’accrocher pour ne pas s’y perdre, mais The Goldfinch est un roman qui se savoure, un roman pour lequel il faut prendre du temps. Sait-on jamais, peut-être vais-je retenter le coup avec The little friend!
Keisha est enthousiaste, Mélo a aimé avec réserves, de même que Natiora, qui a trouvé le temps long.
9 Commentaires
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Celui-là je le laisse décanter pour exactement les mêmes raisons que toi 🙂 du coup je devrais peut-être m’y mettre 🙂
Je me suis tellement ennuyée avec ce livre, tellement !!!
Mais j’ai quand même acheté « le petit copain » et « Le maître des illusions », après t’avoir entendu en parler. 🙂
Des avis vraiment très différents pour ce roman. J’hésite à l’ouvrir au vue du nombre de pages, et en ayant peur de m’ennuyer.
Des longueurs en effet… Trop à mon goût. Je garde un souvenir « bof » de ma lecture.
J’avais peut-être mis la barre trop haute, j’en suis sortie un peu déçue… Tu as raison, le début et la fin sont géniaux, mais le milieu est vraiment trop long et déprimant!
Je vais débuter avec « Le maître des illusions » et je verrai par la suite…j’ai pas ton courage avec les grosses briques ! 😉
Certes ce roman présente des longueurs mais j’avais adoré ! J’ai autant aimé que le maître des illussions. en revanche, le petit copain ne me tente pas du tout… J’espère qu’elle sortira d’autres romans…
On ne m’en a dit que du bien ! Mais j’ai tenté une fois de lire Le maître des illusions et je n’ai pas accroché. A retenter donc.
Il est dans ma pal, le seul roman de Tartt dans lequel j’ai pour le moment envie de me plonger. Car j’ai eu vent de quelques longueurs dans son travail. Mais j’ai hâte de pouvoir me plonger dans celui-ci !