Le comment du pourquoi
Parce que dans la liste du prix littéraire des collégiens. J’aime les listes, c’est plus fort que moi.
De quoi ça parle
Heu… comment dire… c’est compliqué.
Marie-Josée, une scénographe, s’est suicidée. Marie-Josée était une soeur. La soeur de Laurent, vedette de télévision québécoise, qui occupait une grande partie de l’esprit de Marie-Josée. Dans ce quartier du Mile End, Suzanne la croisait fréquemment, mais n’était pas son amie. Elle ira quand même aux funérailles et rencontrera des gens reliés à Marie-Josée, qui feront peu à peu partie de sa vie.
D’un autre côté, un récit très factuel, celui de deux détectives qui doivent l’espionner, mais on ne sait pas pourquoi et eux non plus. Ils l’observent à travers des caméras, des fouilles, et remarquent des choses étranges. Un revolver. Un fantôme dans la salle de bain.
Mon avis
Je pense que je ne suis pas assez intelligente pour ce roman. Je l’ai refermé en me disant que j’avais forcément manqué quelque chose parce que trop d’éléments m’échappaient. Et même en en parlant avec d’autres lecteurs, je ne suis pas certaine de bien comprendre l’intention de l’auteur. Je croyais au départ qu’on parlerait de cette « soeur de », de l’influence d’un frère très connu sur la vie d’une personne qui l’est beaucoup moins. Mais finalement, ça s’en va ailleurs. Le problème, c’est que je ne sais pas vraiment où. Les personnages nous surprennent parfois, sont finalement plus complexes qu’il n’y paraît au premier abord. Qui est Suzanne? Pourquoi est-elle surveillée? Ya quoi, dans la salle de bain? De quoi ça parle, finalement?
Et vous savez quoi? Je n’aime pas me sentir idiote face à un roman. Du coup, malgré une écriture qui m’a énormément plu, des procédés narratifs originaux, volontairement flous, une dualité de points de vue hyper intéressante, je reste un peu sur ma faim.
Comme je le disais, l’écriture est très particulière, fort différente selon les parties. Mike et Bob jettent un regard plus froid sur la vie de Suzanne, qui se révèle beaucoup plus mystérieuse que dans les parties où elle est la narratrice, quoique effacée, de sa propre vie. Elle est à la fois bougonne, drôle, parfois totalement extérieure, et devient un parfait réceptacle pour les digressions et les histoires de tous les autres personnages. Quel plaisir aussi de retrouver le Mile End, le plus vieux, celui où habitaient plusieurs copains quand j’étais étudiantes, et qui n’avait pas grand chose à voir avec le quartier glamour d’aujourd’hui. Et oui, je suis déjà allée à l’Olimpico!
J’aime aussi le procédé des différentes scènes, qui nous donne un peu l’impression d’être au théâtre, d’assister à des moments précis, les « a dit qu’il a dit » et les paroles rapportées. La prose mérite d’être découverte. J’aime toujours les regards portés sur une personnes par les autres, ça me donne une impression de kaléidoscope qui me plaît à chaque fois. J’ai aussi apprécié être baladée par cette construction étrange sans savoir jusqu’à la toute fin… jusqu’à ce que je réalise que je ne comprenais visiblement pas.
Donc, appel au secours… expliquez-moi, vous, lecteurs dithyrambiques, qui portez ce roman aux nues!
6 Commentaires
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Je ne pourrai pas t’aider, n’ayant pas lu ce livre, mais j’ai une autre question : que vient faire Travolta là-dedans ?
Auteur
Absolument rien! L’auteure aimait bien ce nom, je pense, la sonorité.
Pourquoi pas assez intelligente pour ce roman ? C’est forcément la faute de l’auteur 😉
Auteur
Parce que je n’ai VRAIMENT pas compris plusieurs choses. J’ai aimé plusieurs parties de l’histoire, plusieurs réflexions… mais il m’en a clairement manqué un bout!
Je pensais que mon message t’avait aidé… Tu as au moins réussis à rédiger une chronique pour le présenter!
Auteur
Oui, ça m’a aidée, ne t’en fais pas. Mais je me demande quand même qui elle était, cette Suzanne… et les personnages de l’avant dernier chapitre!